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Succès, bonheur et personnalité

Pourquoi tout semble tellement facile pour certains, alors que, mêmes talentueuses, d'autres personnes collectionnent les insuccès?
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Pourquoi tout semble tellement facile pour certains, alors que, mêmes talentueuses, d'autres personnes collectionnent les insuccès? Comment en arrive-t-on à vivre des réussites, en demeurant profondément malheureux?

Afin de répondre à ces questions, nous allons examiner les sentiments influençant l'un des ingrédients nécessaires au succès et au bonheur: la motivation.

Bien sûr, d'autres facteurs agissent puissamment sur la qualité de l'insertion au travail. Il y a l'éducation, l'économie, les relations sociales ou l'histoire personnelle. Mais, aujourd'hui nous mettons en valeur le rôle de la motivation dans nos vies.

Deux sentiments importants au succès

De nombreux chercheurs et praticiens estiment que la motivation est influencée par deux sentiments. Ceux-ci sont en fait des évaluations de situation qui font appel à la pensée rationnelle et aux émotions. Le premier sentiment se rapporte à la compétence face aux défis à relever. Il s'agit d'une estimation de sa propre valeur. «Est-ce que je veux et je peux relever ce défi?» Il en résulte un niveau de conviction relatif à sa compétence qui sert de boussole pour les choix de vie au travail, et de carburant pour la persévérance dans ceux-ci.

Le deuxième sentiment a trait aux impressions de contrôle dans l'exécution d'une tâche. Il s'agit d'évaluations plus ou moins rigoureuses de sa propre performance. «Ai-je été efficace? Suis-je vraiment la cause du succès ou de l'échec? Ai-je du pouvoir sur les leviers importants?» Ces évaluations agissent continuellement sur la manière de relever les défis, parce que les individus en tirent des leçons sur les capacités d'adaptation, les environnements ou la réussite.

Les sentiments de compétences et de contrôle ont donc chacun leurs rôles. En outre, ils s'influencent mutuellement de façon positive ou négative. Ainsi, des évaluations de bon contrôle sur des tâches alimentent le sentiment de compétence, tandis que ce dernier facilite la persévérance malgré des pertes de contrôle.

Cependant, le contraire est vrai. Des évaluations d'incompétence peuvent par exemple biaiser négativement l'attribution des succès comme dans l'exemple suivant: «C'est réussi, mais j'ai été chanceux».

La personnalité influence les sentiments

Par ailleurs, l'histoire et la génétique de chacun ont contribué à l'élaboration d'une personnalité assez stable. Celle-ci influence les sentiments ressentis face aux défis à surmonter. À la manière d'une paire de lunettes bien ou mal ajustée, les perceptions deviennent plus ou moins adéquates. Conséquemment, les sentiments vécus au travail peuvent être trop optimistes, trop pessimistes ou assez réalistes.

Par exemple, une personne se connaissant mal peut soit être convaincue d'être incompétente, soit élaborer des plans grandioses, soit avoir peu de plaisir au travail.

Autre exemple, quelqu'un évaluant mal son contrôle à l'égard des événements peut soit se sentir continuellement sous pression, soit vivre trop d'insatisfactions, soit ne pas tirer profit des leçons qui s'offrent à elle.

Il ressort donc que les sentiments de compétences et de contrôle agissent grandement sur la motivation à la base des choix, de la persévérance, du plaisir et des taux de succès. Mais, il apparaît aussi que ces sentiments sont influencés par la personnalité.

Comment cultiver le succès et le bonheur?

Disons-le, la réponse à cette interrogation change selon les personnes et les circonstances. Les personnalités rigides peu enclines aux remises en question, ou encore celles mal structurées ayant de la peine à se mobiliser, pourraient bénéficier de la psychothérapie. Pour d'autres personnes, le soutien d'un coach ou un autocoaching pourraient favoriser l'émergence d'une meilleure histoire de succès, et même la transformation des aspects douloureux de la personnalité.

Les 4 R de la réussite pour mieux réfléchir et agir

Retour à soi

Le succès et le bonheur s'apprennent. Il faut par contre y mettre les formes et les efforts. Et qui dit efforts, dit carburant. À ce chapitre, le meilleur se trouve lors d'un retour à soi. Cela se fait en prenant un recul à l'endroit des préoccupations quotidiennes par l'utilisation de simples questions: «Qu'est qui est vraiment important pour moi? Qu'est-ce que j'aime? Où et quand suis-je bien? Que veux-je laisser comme legs?»

Malheureusement, les réponses à ces questions sont trop souvent inconnues, négligées ou oubliées. Comme l'outil premier de la réussite est soi-même, il est logique d'affirmer qu'il peut y avoir des problèmes de rareté ou de qualité de carburant.

Rêver son avenir

Une fois reconnecté à soi, les valeurs, les aspirations et les visions d'avenir deviennent plus claires, mais aussi plus pressantes. C'est alors, à l'image de ceux que l'on qualifie de visionnaires, qu'il faut oser rêver pour être tiré vers l'avant. En effet, le rêve sert de boussole. Il donne la direction. Mais il indique aussi les écarts, ce qui peut le rendre angoissant. Pour que ce processus devienne pleinement utile, il est d'abord nécessaire de laisser fleurir tous les rêves, puis de faire des choix, et ensuite d'y mettre des priorités.

Respecter la réalité et les autres

Apprendre à mieux réussir implique la mise sur pied de projets évalués à la fois en fonction des rêves d'avenir et des réalités économiques, sociologiques, géographiques ou familiales, etc. Le respect de la réalité est une condition essentielle au succès.

Par ailleurs, à toutes les étapes des projets, le respect des autres favorise des éléments importants au bonheur. En effet, par le respect des autres, les relations deviennent plus fructueuses, le porteur du projet est plus détendu, et certains aspects douloureux de la personnalité s'apaisent. En outre, ce respect rend le milieu propice à la motivation intrinsèque, c'est-à-dire celle permettant que le travail puisse parfois être une récompense en soi.

Miser sur la responsabilité

La réussite exige une bonne organisation. Il est donc nécessaire d'avoir un plan qui comprend des objectifs concrets et atteignables, des moyens pertinents, un calendrier réaliste et un bon partage de responsabilités. Des alliances sont non seulement souhaitables, mais elles sont nécessaires. Par contre, rien ne pourra vraiment aboutir sans un engagement personnel quotidien. Bien sûr, il y aura des moments difficiles face aux responsabilités. Il sera alors temps de revoir la planification et de faire appel aux alliés.

Au terme de ce texte, nous concluons que le succès et le bonheur passent par différents savoirs: Qui êtes-vous? Où allez-vous? Comment être réaliste? Comment mieux respecter les autres? Comment persévérer ensemble?

Sans être naïfs à l'égard des inégalités sociales, nous croyons que les 4 R permettent de renforcer la résilience devant les difficultés et de prendre du pouvoir d'agir sur sa vie professionnelle.

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