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En d'autres mots, alors que plusieurs feux sont déjà allumés dans la poudrière proche- et moyen-orientale, le Hamas vient d'y allumer non pas une allumette, mais une grosse torche.
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Plusieurs régions du Proche et du Moyen-Orient sont à feu et à sang.

Le groupe État islamique en Irak et au Levant (EIIL) avance sans merci vers Bagdad, si fier de ses massacres et de son inhumanité qu'il va jusqu'à publier les photos des horreurs qu'il commet dans les médias sociaux.

Les chiites irakiens, le premier ministre al-Maliki en tête et avec l'aide de plus en plus ouverte des Iraniens, veulent tout faire pour arrêter la progression des islamistes sunnites de l'EIIL.

La guerre civile en Syrie se poursuit, avec ses plus de 150 000 morts et son pouvoir d'attraction sur les djihadistes du monde entier (y compris des Canadiens), attirés par le carnage et la possibilité d'imposer leur vision obscurantiste du monde.

Au Liban, le Hezbollah continue de consolider ses assises tout en assistant l'alaouite Bashar al-Assad dans le conflit syrien.

L'Égypte retourne à une dictature militaire, après le rêve échoué de démocratie porté par une jeunesse ouverte sur le monde.

Nous sommes ainsi témoins de la violente déstabilisation et la fragmentation des États de la région.

C'est le moment qu'a choisi le Hamas pour enlever trois adolescents israéliens, Gilad Shaar (16), Naftali Frenkel (16) et Eyal Yifrach (19).

En d'autres mots, alors que plusieurs feux sont déjà allumés dans la poudrière proche- et moyen-orientale, le Hamas vient d'y allumer non pas une allumette, mais une grosse torche.

Non pas que cela devrait être une surprise. Un nombre croissant de tentatives d'enlèvement de civils israéliens par des terroristes islamistes palestiniens a été relevé, dont plus de 30 en 2013 et 14 déjà cette année.

Il sera difficile pour le gouvernement israélien de résister à la pression de non seulement retrouver ses trois enfants, mais aussi de tout faire afin rétablir une véritable situation de dissuasion. Israël ne peut se permettre de laisser transformer ses citoyens en kidnappés potentiels permanents.

N'oublions pas non plus ni les missiles lancés de Gaza qui recommencent à tomber sur l'État juif - comme pour narguer les Israéliens à une riposte - ni la saisie par l'armée israélienne de centaines d'armes dans la région de Naplouse, une preuve alarmante de l'intention du Hamas d'intensifier le conflit.

Rappelons qu'Israël est une démocratie et que la première chose que demandent - non, qu'exigent - les citoyens à leur gouvernement est la sécurité. C'est en fait le premier devoir de l'État.

Ceci est si vrai que l'article premier de la Charte québécoise des droits et libertés de la personne affirme que : « tout être humain a droit à la vie, ainsi qu'à la sûreté (...) ». L'article 7 de la Charte canadienne des droits et libertés va dans le même sens : « Chacun a droit à la vie, à la liberté et à la sécurité de sa personne (...) ».

Si c'est vrai pour les citoyens québécois et canadiens, c'est sûrement aussi vrai pour les Israéliens.

La faute du Hamas, le choix qu'il a fait d'envenimer une situation déjà délicate, risque d'avoir des conséquences tragiques, tant pour les Palestiniens que pour les Israéliens.

Les choses sont donc en place pour une détérioration de la situation.

Quelle irresponsabilité...

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