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Israël et le Canada partagent des valeurs et des intérêts communs

Du 19 au 24 janvier, le premier ministre canadien Stephen Harper se rendra au Proche-Orient, où il visitera Israël, la Jordanie et l'Autorité palestinienne. Il y sera accueilli en ami, et pas seulement par Israël.
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Du 19 au 24 janvier, le premier ministre canadien Stephen Harper se rendra au Proche-Orient, où il visitera Israël, la Jordanie et l'Autorité palestinienne. Il y sera accueilli en ami, et pas seulement par Israël.

Le Canada, ami d'Israël

Oui, le Canada est considéré comme un ami d'Israël. Harper y sera accueilli comme le chef de gouvernement d'un pays qui a toujours soutenu Israël, peu importe qui était au pouvoir à Ottawa.

Bien entendu, les conservateurs sont connus comme étant des alliés de l'État juif. Ils sont, comme tous les gouvernements canadiens qui les ont précédés, supporters de la solution des deux États (Israël et un État palestinien, vivant côte à côte, pacifiquement et dans le respect mutuel). Ils sont aussi considérés comme proches des Israéliens.

Mais les néo-démocrates de Thomas Mulcair et les libéraux de Justin Trudeau sont aussi considérés à Jérusalem comme des amis d'Israël.

Cet appui au-delà des divisions partisanes est principalement dû au fait qu'Israël est le seul pays de la région qui partage les mêmes valeurs que le Canada, la seule démocratie libérale. Ce consensus du secteur politique canadien est remarquable.

Ça ne veut pas dire que le Canada est toujours d'accord avec Israël - et vice-versa. Mais ça veut dire que les dirigeants des deux pays savent qu'ils appartiennent à la même famille occidentale. Ce n'est pas rien.

Des bénéfices pour le Canada

La relation canado-israélienne est basée sur le partage des mêmes valeurs. Mais ce n'est pas tout.

Le Canada retire des avantages tangibles de cette forte relation, principalement dans trois domaines.

1. Sécurité: Israël est au cœur de la tempête dans laquelle se trouve le Moyen-Orient dans son ensemble, principalement depuis le (soi-disant) Printemps arabe. Malgré une situation fluide, instable et dangereuse à ses frontières - pensons aux conflits sunnites-chiites, à la terrible guerre civile en Syrie, aux convulsions sans fin en Égypte, aux gestes violents du Hezbollah au Liban et en Syrie, aux velléités nucléaires de l'Iran, etc. - Israël demeure un îlot de stabilité. Évidemment, toute stabilité est un objectif stratégique de la diplomatie canadienne.

Les renseignements (en anglais «intelligence») et l'expérience partagés pas Israël avec le Canada sont d'une importance croissante dans le monde interdépendant qui est le nôtre, où les menaces ne s'arrêtent pas aux frontières nationales. L'entente de sécurité signée par le Canada et Israël en 2008 rend permanente cette collaboration qui profite au Canada.

2. Économie: Depuis 1996, le Canada et Israël sont liés par une entente de libre-échange, qui a beaucoup contribué à l'intensification des échanges commerciaux entre les deux pays. Les deux gouvernements en sont si conscients qu'ils ont déjà annoncé leur volonté d'approfondir et de compléter cette entente. Le Canada possédant une solide expertise dans le domaine de ressources énergétiques, il ne pourra que bénéficier de la découverte toute récente de vastes ressources israéliennes en gaz naturel notamment. Israël cherche en effet à maximiser cette découverte et l'expérience canadienne lui sera utile. Le secteur israélien de la potasse est aussi un partenaire naturel pour son équivalent canadien (basé principalement en Saskatchewan).

3. Technologie: Israël a la plus importante concentration de firmes de haute technologie hors la Sillicon Valley américaine. Seuls les États-Unis ont plus de compagnies cotées sur NASDAQ.

Israël est un modèle d'innovation, notamment en matière de transfert technologique (i.e. dans la commercialisation des découvertes faites par le milieu universitaire). C'est une des raisons pour lesquelles toutes les universités canadiennes - dont récemment l'Université de Montréal - cherchent à tisser des liens avec leurs homologues israéliennes.

Des ententes avec le monde de la haute technologie israélien ne peuvent que profiter à nos entreprises, soumises elles aussi aux pressions concurrentielles planétaires.

Nous sommes déjà liés par la Fondation Canada-Israël pour la recherche et le développement industriels (FCIRDI), mais il est possible faire plus. Une visite au plus haut niveau ne peut que donner plus d'impulsion à la collaboration dans ce domaine d'avenir.

Des relations pour le bénéfice des deux pays

Israël et le Canada partagent des valeurs et des intérêts.

Je souhaite que la visite du premier ministre canadien Harper permette d'approfondir la relation entre les deux pays pour le bénéfice politique, diplomatique, économique et culturel des deux pays.

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