Il y a sept ans jour pour jour que Stephen Harper a été assermenté au poste de premier ministre du Canada. L'homme autrefois lié au Reform Party et aux bigots intolérants a évolué : il est désormais adepte en langue française, il caresse les chats, et il a parfait l'art de courtiser le vote ethnique pour devenir chef des partis de droite désormais fusionnés. Quoique le premier ministre ait pris l'occasion de se féliciter en tweetant ce qu'il estime être ses plus grandes réalisations le mois dernier, peut-être faut-il aussi reconnaître plus grandes bavures produites pendant sept années, depuis que l'électorat canadien a accordé à Stephen Harper le pouvoir de diriger un gouvernement majoritaire.
1. Le fiasco financier du G8/G20: La dépense d'un milliard de dollars et le scandale du lac artificiel qui a engendré une vidéo sur YouTube «If I had a billion dollars» (Si j'avais un milliard de dollars; succès des Barenaked Ladies). Un milliard de dollars, ça change pas le monde, sauf que...
2. Manifestation Mort de la preuve : Les funérailles pour la preuve scientifique en 2012. Le coeur du recensement a été éviscéré, la voix des spécialistes de l'environnement a été étouffée, et les décisions basées sur l'idéologie plutôt que sur les faits se sont infiltrées dans les politiques publiques. Les manifestants scientifiques prétendent que «le gouvernement Harper n'accorde aucune valeur à la recherche et à la vérité scientifique, mais il essaie aussi systématiquement de bloquer la communication de renseignements scientifiques à la population canadienne. La recherche et les preuves scientifiques sont essentielles à la prise de décisions informées qui permettra d'assurer à notre pays le meilleur avenir possible.»
3. La santé des réfugiés: Le premier ministre Harper a gelé les services de santé pour les réfugiés, en dépit des objections des médecins et d'autres adeptes du gros bon sens. Même certains premiers ministres provinciaux ont reproché Harper pour son manque de compassion! C'est un dossier qui continue à faire des remous.
4. Nommer les juges de court suprême unilingues: Le PM Harper fait un tour du chapeau de nominations unilingues. Le faux-pas à moitié avoué quand Harper il a voté pour une résolution du NPD qui exige désormais que les 10 officiers parlementaires soient à l'aise dans les deux langues officielles avant de postuler pour le poste.
5. Le conservatisme fiscal vs. Le déficit fédéral: Le PM Harper a pris ses fonctions avec un excédent budgétaire. Maintenant, le gouvernement fédéral conjugue avec un important déficit, ce qui aggrave la dette nationale. Mais où est passé le conservatisme fiscal?!
6. Les avions de chasse F-35: Le gouvernement Harper avait juré que le coût ne dépasserait pas les 9 milliards de dollars. Cette promesse s'est évaporée. La facture a grimpé progressivement jusqu'à la somme effarante de 45 milliards. Aïe-oye!
7. La persistance du problème « chromosome Y »: les divergences persistantes dans la gestion des gaffes des ministres en fonction de leur sexe continue à déconcerter. Un feint soupçon de mauvaise conduite d'une ministre, et cette femme se voit expulsée du caucus. Cependant, les Maxime Bernier, les Peter MacKay font toujours bonne figure au sein du gouvernement Harper.
Dean Del Maestro, demeure secrétaire parlementaire malgré les doubles-enquêtes d'Élections Canada et de la GRC qui le pourchassent. Ajoutant à cela la question de la restriction l'avortement ramené sur la table à plusieurs reprises et vous avez un courant arriéré et misogyne qui donne froid au dos.
Puisque ce bilan se limite à sept items, plusieurs autres gaffes n'y figurent pas. On s'imagine que la liste des gaffes encourues sur les années Harper 2006-2015 s'allongera encore.
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