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La francophonie affaiblie au fédéral

Dans la Chambre des communes, la rareté du français parlée dans les rangs des conservateurs parle d'elle-même. Après presque sept ans au pouvoir, on se désole du nombre de députés conservateurs qui ont pris la peine d'apprendre la langue de Moliere. Le message, quant à lui, ne requiert point de traduction. Le français, on s'encomme l'an quarante.
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Cette semaine marque le Jour de la Francophonie en Ontario et l'heure et au bilan du fait français dans la province la plus peuplée et dans le reste du Canada.

La Loi sur les langues officielles fut adoptée par le Parlement du Canada en 1969. La loi proclame l'anglais et le français en tant que langues officielles de l'État fédéral canadien.

La triste théorie suggère que le premier ministre Harper n'a fait preuve ni de rigueur, ni de respect envers les francophones, quoiqu'ils forment presqu'un quart de la population canadienne.

Le ministre canadien des Affaires étrangères, John Baird, et son homologue britannique William Hague ont annoncé lundi la signature d'un accord qui permet aux diplomates des deux pays de fusionner certains locaux des missions diplomatiques à l'étranger.

L'idée de partager les locaux et les services des ambassades du Royaume-Uni a été véhiculée sans adresser le malaise que ressentent les francophones qui risquent de voir leur droit aux services dans leur langue de choix brimé une fois de plus par la flagrante indifférence des Conservateurs.

On peut se douter que les Britanniques n'ont ni le mandat, l'obligation ou la volonté de reconnaître les droits ancrés par la Charte des Droits et Libertés dont le 30e anniversaire est passé sous le silence par un gouvernement désintéressé par le fait français.

Cette opprimante initiative s'inscrit parmi tant d'autres commis que le gouvernement Harper.

Harper a nommé deux anglophones unilingues a la Cour Suprême du Canada depuis sont arrivée en poste. En 2006, Harper a choisi Marshall Rothstein comme juge malgré la grogne soulevée par les défenseurs des droits linguistiques. Harper répétera le geste offensant une deuxième fois en 2011 avec la nomination de Michael Moldaver.

Stephen Harper crachera encore sur la politique introduite par l'ancien premier ministre Pierre Trudeau quand il nommera un autre anglophone unilingue - cette fois-ci au poste de Vérificateur général du Canada. En 2011, la nomination de Michael Ferguson est confirmée malgré le fait que le postulant n'adhère pas à toutes les compétences essentielles du poste, soit la capacité d'oeuvrer dans l'une ou l'autre des langues officielles.

Dans la Chambre des communes, la rareté du français parlée dans les rangs des conservateurs parle d'elle-même. Après presque sept ans au pouvoir, on se désole du nombre de députés conservateurs qui ont pris la peine d'apprendre la langue de Moliere. Le message, quant à lui, ne requiert point de traduction. Le français, on s'en sacre comme l'an quarante.

Les visites incessantes des monarques britanniques sont maintenant devenues annuelles. Non seulement la reine mais ses enfants et petits-enfants sont invités à succession à visiter leurs sujets au Canada. Les tournées royales, coûteuses qu'elles soient, défrayées en partie par les contribuables canadiens-français, offusquent les peuples qui ont tant souffert sous la tyrannie coloniale. Peu importe, Stephen Harper a su s'emparer d'un gouvernement majoritaire sans l'appui des francophones. On peut donc s'attendre à d'autres bavures à saveur anglaise provenant du Prime Minister.

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