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Les ONG environnementales: amis ou ennemis des Verts?

Au regard des deux dernières élections provinciales et fédérales il faut se poser la question: les ONG environnementales desservent-elles les partis verts? Ma conclusion sera moins sinueuse que leur invisible approche politique, cette palette d'organismes ne s'implique pas d'un iota avec les verts quand vient le temps de faire la seule chose sensée qui soit, faire élire les verts. J'en sais quelque chose, je suis vice-président du Parti vert du Canada, 100% bénévole.
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AFP/Getty Images

Au regard des deux dernières élections provinciales et fédérales il faut se poser la question: les ONG environnementales desservent-elles les partis verts? Ma conclusion sera moins sinueuse que leur invisible approche politique, cette palette d'organismes ne s'implique pas d'un iota avec les verts quand vient le temps de faire la seule chose sensée qui soit, faire élire les verts. J'en sais quelque chose, je suis vice-président du Parti vert du Canada, 100% bénévole.

Déjà, le tableau est désolant. Du haut de leur concile, les représentants de ces organismes, tels des cardinaux, semblent s'être créé un petit Olympe vert, d'où leurs « études » en catimini pleuvent sur les mortels électeurs et bénévoles candidats verts. Nuisance absolue, voici que par une contorsion extraordinaire, messeigneurs recommandent aux verts de voter Québec Solidaire ou Parti Québécois, plutôt que voter Parti vert! Le bout du caca comme on dit chez moi. Je dis : ne les écoutez pas, c'est du gros n'importe quoi. Qu'on me dise que les programmes de QS ou PQ sont bien notés, soit, supérieurs à la plate-forme environnementale du Parti vert du Québec? C'est conclure ce qu'on leur demande de conclure, comme les think tanks industriels, ni plus ni moins.

Pourquoi?

Pour de multiples raisons. Parce que ces organismes sont souvent noyautés par ces partis et qu'ils ne veulent pas perdre leurs faveurs. Faveurs, dis-je? Bon nombre de ces ONG bénéficient de subventions gouvernementales et ne veulent surtout pas se mettre l'éventuel parti au pouvoir à dos. Plusieurs des employés salariés qui chapeautent et représentent ces ONG sont souvent des professionnels de l'environnement. Professionnels. En résumé, ils pourraient perdre leur job s'ils s'impliquaient en politique.

On l'aura noté, ces porte-parole occupent beaucoup d'espace média au détriment des milliers de bénévoles et de militants qui oeuvrent au sein des partis politiques verts. Paresse médiatique oblige, ils sont devenus le « token green » d'occasion pour faire un petit clip TV/radio ou signer une rubrique imprimée sans trop de vagues. Ils sont polis, gentils et ne cherchent pas à prendre le pouvoir pour changer vraiment l'état des choses actuel.

Pire, si une vague verte historique devait porter un parti écologiste au pouvoir au Canada, ils perdraient leur utilité de critique-sur-la-touche, i.e. de groupe d'influence, ce qu'ils sont essentiellement. Donc, leurs jobs et leurs tinamis.

Quand je vois et témoigne du travail acharné des candidats bénévoles des partis verts qui peinent à avoir un encart média en cinq semaines de campagne, alors que certains papes de l'ONG sont payés pour le faire, j'y vois un manque absolu de respect envers la base militante écologiste.

Mon message sera clair aux commentateurs écologistes professionnels : laissez les sermons de touche et commencez à mouiller le maillot en vous impliquant politiquement avec les verts.

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