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Elizabeth May, la députée fédérale la plus travaillante au Canada

Après une première année au Parlement canadien, les médias anglophones du pays parlent déjà d'Elizabeth May, chef du Parti vert du Canada et députée de Saanich--Gulf Islands (Colombie britannique, près de Vancouver), comme étant la véritable leader de l'opposition. Une tendance qui n'est pas sans déplaire à Thomas Mulcair, chef du NPD, largement mieux armé en effectif de députation que l'ancienne dirigeante du Sierra Club Canada.
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Après une première année au Parlement canadien, les médias anglophones du pays parlent déjà d'Elizabeth May, chef du Parti vert du Canada et députée de Saanich--Gulf Islands (Colombie britannique, près de Vancouver), comme étant la véritable leader de l'opposition. Une tendance qui n'est pas sans déplaire à Thomas Mulcair, chef du NPD, largement mieux armé en effectif de députation que l'ancienne dirigeante du Sierra Club Canada.

En 16 mois, la députée canadienne « la plus travaillante », selon la journaliste Susan Harada du prestigieux magazine The Walrus, a fait preuve d'une détermination et d'un leadership inébranlables. Bien peu de gens avaient imaginé qu'une seule députée pouvait accomplir autant, réussissant même à bâtir une équipe semblable à «un petit bureau de chef de l'Opposition officielle». C'est du moins ce que soutient la journaliste politique Laura Ryckewaert, du Hill Times Online, le média national spécialisé dans les affaires courantes du Parlement canadien.

Quand on pense que le siège de nos institutions est peuplé de députés d'arrière banc conservateurs, tant silencieux qu'ignorants des questions nationales d'importance; petit cénacle d'appuis automatisés au service du gouvernement de sa majesté Stephen 1er, on ne peut que se réjouir d'y voir agir Elizabeth May, bien en dehors des habituelles affaires de conflits d'intérêts qui secouent la majorité conservatrice.

Son bilan est éloquent; jugez par vous-mêmes en toute transparence:

•Elle est intervenue plus de 500 fois à la Chambre des communes;

•Elle a déposé trois projets de loi d'initiative parlementaire;

•Elle a donné son appui à plus de 40 projets de loi et motions émanant de députés;

•Elle a déposé 140 pétitions;

•Elle a soumis plus de 300 amendements de fond pour le seul projet de loi C 38;

•Elle a voté 441 fois sur un total de 455 votes par appel nominal;

•Elle a fait tout cela et réclamé moins des 2/3 de la limite permise au chapitre des dépenses personnelles.

Quand on consulte cette extraordinaire, rigoureuse, honnête feuille de route, on comprend mieux comment la population canadienne a désormais de la difficulté à accepter le tourisme parlementaire du parti au pouvoir, sans parler de la farce des nominations partisanes au Sénat, que jadis Harper voulait abolir...

Le simple cas du sénateur de 34 ans Patrick Brazeau, dont les absences furent tellement nombreuses dans la haute chambre du pays, qu'il fut dans certains cas plus facile de compiler ses présences depuis sa «nomination», est limpide. En voilà un qui ne mourra pas à l'ouvrage. S'il demeure en poste jusqu'à 75 ans, soit l'âge obligatoire de la retraite, le plus jeune sénateur à être nommé par le premier ministre Stephen Harper touchera - tenez-vous bien payeurs de taxes - plus de neuf millions $ en salaire! C'est cher payé pour prendre une raclée occasionnelle dans le ring.

Heureusement, derrière Mme May, il s'est constitué au Parti vert du Canada une grande équipe intègre, compétente, forte et résolument tournée vers l'avenir, qui prépare le Canada de demain, alors que le gouvernement actuel est en train de le vendre au plus offrant et en pièces détachées. Des élections partielles majeures seront tenues cet automne au pays, notamment dans Victoria (C.B.) et Calgary Centre (Alberta). Dans chacun de ses comtés, des candidats prestigieux seront en selle pour répéter l'exploit d'Elizabeth May et secouer ce Parlement moribond et, parfois, tristement nauséabond.

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