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Le Canada de Harper complice de torture, c'est inacceptable!

Quand on fait le tour du monde, il est difficile de croire qu'en 2012 le Canada soit officiellement complice et protagoniste de la pratique de la torture pour soutirer de l'information. C'est pourtant ce triste et honteux constat que le miroir de l'ONU nous renvoie aujourd'hui en plein visage. Une véritable gifle, qu'il faut imputer au sinistre « parrain » canadien de cette nauséabonde et vicieuse pratique, le ministre de la Sécurité publique, Vic Toews.
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Quand on fait le tour du monde, ne serait-ce qu'en pensée, qu'on soit fédéraliste convaincu ou autonomiste, il est difficile de croire qu'en 2012 le Canada soit officiellement complice et protagoniste de la pratique de la torture comme méthode pour soutirer de l'information. Une véritable gifle pour la réputation pacifiste internationale du pays, qu'il faut imputer en toute ligne droite au sinistre « parrain » canadien de cette nauséabonde et vicieuse pratique, le ministre de la Sécurité publique, Vic Toews. C'est au nom de cette pseudo et ridicule lutte au « terrorisme », prétexte idiot aux dépenses répressives les plus folles - i.e. de juteux contrats pour le lobby militaro-industriel - que son ministère gaspille les impôts de la redistribution sociale de la richesse collective.

C'est pourtant ce triste et honteux constat que le miroir de l'ONU nous renvoie aujourd'hui en plein visage en condamnant par le rapport d'un de ses comités contre la torture cette décision du gouvernement canadien qui nous ramène aux abysses du moyen-âge barbare et des pires sévices corporels. La torture, cette technique d'information sanguinaire, sadique, éminemment machiste, pratiquée notamment par les pires régimes politiques du 20ème siècle, de Hitler, Staline à Saddam Hussein, Franco, Assad ou Pinochet - ne lésinons pas sur les exemples sanguinaires - , est désormais chose entendue chez nous, dans notre société pourtant assoiffée de justice et d'humanisme.

Le ministre Toews, que j'ai eu l'occasion d'observer sur place récemment au Parlement, ne respecte pas grand-chose. Je fus témoin sur place de son mépris public, en pleine séance parlementaire, envers des députées - j'insiste, députéEs, au féminin - de l'opposition qui lui faisaient face. Alors qu'il se gardait bien de répondre aux questions essentielles, ce rustre cowboy, pourtant diplômé en histoire, gesticulait avec vanité et condescendance envers celles qui, courageusement, de l'opposition, « osaient » demander à cette machiavélique majorité de rendre des comptes à la population en conformité avec le processus démocratique.

Mais revenons à nos moutons. Le siècle qui vient de s'écouler fut le plus meurtrier, le plus guerrier de l'Histoire. Il est inadmissible qu'au Canada du 21ème siècle, le gouvernement Harper s'acharne à revaloriser et célébrer à coups de millions de dollars l'historiographie guerrière du pays, qu'il s'ingénie à dépenser, alors qu'il coupe brutalement en culture et en services sociaux, des milliards en équipement militaire divers, alors que nous sommes en paix. Oui, nous sommes en paix. Une réalité que Toews, du loin de son bled égaré de Provencher, Manitoba, semble avoir perdu de vue en regard des enjeux géostratégiques mondiaux et de ses balades en limousines au frais des contribuables canadiens.

Faut-il rappeler que le simple fait de considérer la torture comme un outil « d'intelligence » est non seulement méprisable, mais en plus moralement et éthiquement inacceptable dans le monde civilisé d'aujourd'hui, héritier de la Déclaration universelle des droits de l'Homme. Comment dès lors les radicaux au pouvoir peuvent-ils être pris au sérieux quand ils condamnent à mots vides la répression des dictatures qui sévissent en 2012?

Évidemment, la réponse interposée de Toews à l'ONU ne s'est pas fait attendre dans la langue de bois typique de son ministère. « «Au moment où il existe des inquiétudes sérieuses concernant des violations des droits de la personne à travers le monde, il est décevant de constater que l'ONU passe son temps à critiquer le Canada», a écrit samedi dans un courriel Julie Carmichael, une porte-parole du ministre Toews. » (sic). Au moment d'écrire ces lignes, le ministre annonçait en plus un gaspillage de 10$ millions pour ... combattre le pseudo-terrorisme au Canada. Come on!, le centre Eaton de Toronto a fait plus de victimes en un après-midi que le terrorisme en 25 ans...

L'Amérique s'était dégagée de Bush fils et ses larbins, voici que Harper et les siens nous ramènent au type de gouvernement « texan » qui a détruit l'économie de nos voisins et fait de la guerre un acte perpétuel et très onéreux, comme dans le « 1984 » de Orwell.

C'est inacceptable!!!

Quant aux députés conservateurs québécois qui s'abaissent à entériner par leur niais silence pareille pratique, ils se couvrent de honte. Voilà un 160 000$/l'an qui devraient vous salir les mains, messieurs.

Pour écrire au ministre et lui souligner votre indignation, cliquez ici Toews.V@parl.gc.ca. Notez qu'il s'agit de son adresse de courriel officielle au Parlement canadien.

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