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Un débat déterminant ? Ne retenez pas votre souffle

Le premier débat des candidats à la présidence est ce soir. Partout, on nous sert le cocktail habituel d'analyses en apparence savantes qui donnent l'impression que la campagne s'apprête à prendre une tout autre tournure. Partout, on voit différentes versions du thème « moment crucial », « duel décisif », ou autres formules accrocheuses. Ne retenez pas trop votre souffle.
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Le premier débat des candidats à la présidence est ce soir. Partout, on nous sert le cocktail habituel d'analyses en apparence savantes qui donnent l'impression que la campagne s'apprête à prendre une tout autre tournure. Partout, on voit différentes versions du thème « moment crucial », « duel décisif », ou autres formules accrocheuses. Ne retenez pas trop votre souffle.

À chaque débat, on dépoussière les vieux clips vidéo du premier débat télévisé entre Kennedy et Nixon il y a de cela déjà 52 ans et on ressort les moments forts des débats passés. Chez nous, on se souvient bien du fameux débat de l'élection fédérale de 1984, où Brian Mulroney avait coincé John Turner sur le dossier des nominations partisanes de fin de mandat. Mais de tels coups de grâce sont assez rares. Par exemple, du côté américain, on revoit avec plaisir des bons coups comme le fameux « Where's the beef ? » de Walter Mondale en 1984 et le « Senator Quayle, you're no Jack Kennedy » du candidat à la vice-présidence Lloyd Bentsen, en 1988. Toutefois, il faut se rappeler que les auteurs de ces fameux « one-liners » ont été défaits rondement le premier mardi de novembre.

Il est en effet imprudent d'attribuer aux débats un rôle clé dans la détermination du résultat final d'une élection. C'est particulièrement vrai cette année, car la marge de mouvement de l'opinion est particulièrement mince. En effet, depuis décembre dernier, le nombre d'indécis dans l'opinion est resté relativement modeste, pas plus d'environ 6 pourcent, et les mouvements d'opinion ont été observés sur une bande assez étroite au cours des derniers mois. En d'autres mots, il n'y a pas grand-chose qui arrive à faire remuer l'opinion. Le seul gain mesurable pour la campagne Romney a suivi la nomination de Paul Ryan comme candidat à la vice-présidence, mais elle a été éteinte par le flop relatif du congrès national du Parti républicain, suivi d'un congrès démocrate beaucoup mieux réussi et aussi, pour un ou deux points, de la sortie de la fameuse vidéo du 47%.

Lisez la suite de ce billet sur le blogue de Pierre Martin.

Bush VS Perot VS Clinton en 1992

Les débats des élections présidentielles américaines

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