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Mitt Romney et le financement des études universitaires : la droite pure et dure

Comme chez nous, les étudiants américains sont restés au cœur de l'actualité politique cette semaine. Comme chez nous, aussi, les débats politiques auxquels on assiste révèlent des contrastes fondamentaux entre les partis quant à leur vision du rôle social de l'université et de la logique politique qui doit prévaloir à son financement. Comme chez nous, finalement, une vision plutôt radicale s'oppose à différentes visions plus modérées.
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Comme chez nous, les étudiants américains sont restés au cœur de l'actualité politique cette semaine. Comme chez nous, aussi, les débats politiques auxquels on assiste révèlent des contrastes fondamentaux entre les partis quant à leur vision du rôle social de l'université et de la logique politique qui doit prévaloir à son financement. Comme chez nous, finalement, une vision plutôt radicale s'oppose à différentes visions plus modérées. Mais là s'arrête la comparaison, car si certains de nos étudiants persistent dans leur mouvement de grève au nom d'une vision associée à la gauche et fondée sur la gratuité scolaire absolue à tous les niveaux, aux États-Unis les radicaux sont à droite. Juste au cas où nos propres débats pourraient un jour glisser dans cette direction, ça vaut la peine d'y jeter un coup d'œil.

Aux États-Unis, l'éducation postsecondaire coûte cher. Il suffit de citer quelques chiffres pour le constater. En 2009-2010, la médiane des frais de scolarité annuels pour les universités offrant des programmes de quatre ans se situait à 6 458$ dans le secteur public et à 22 880$ dans le secteur privé. En incluant les frais de logement et de subsistance, ces frais se situent respectivement à 15 040$ et 36 230$ par année (Digest of Education Statistics). Par contre, les parents de la classe moyenne sont prêts à tous les sacrifices pour permettre à leurs enfants d'accéder à l'université, même s'ils doivent en sortir ensevelis sous les dettes, et la plupart des études s'entendent pour conclure que l'investissement en vaut la peine.

Qu'est-ce que les deux campagnes ont à offrir aux étudiants pour les aider à assumer ces charges ? D'abord, personne ne propose la gratuité. C'est une décision qui relève des États, dont la plupart ne peuvent plus envisager d'autres scénarios que l'augmentation des frais. La campagne Obama promet entre autres de maintenir à leur niveau actuel ou d'augmenter les contributions fédérales aux bourses, tout en maintenant la subvention qui réduit en ce moment de moitié le taux des prêts étudiants. Du côté de la campagne de Romney, on soutient en principe la réduction des taux des prêts, mais le budget Ryan, appuyé par Romney, couperait substantiellement les montants fédéraux alloués aux bourses en resserrant les critères d'accès (Pell Grants). Il est éclairant de laisser les candidats s'exprimer eux-mêmes sur le sujet.

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