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Les syndicats publics: l'esclavagisme nouveau

Les altruistes syndicaux ne font qu'être eux-mêmes: des esclavagistes prétendant avoir droit à l'argent des autres. Si le gouvernement Couillard réussit à se tenir debout devant eux, alors ce sera une victoire.
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Maintenant que la principale mascarade électorale est derrière nous, la crise du bacon des altruistes du secteur public reprend les devants dans l'actualité. Toujours non conscients de leurs avantages (pension indexée et transférable au conjoint, sécurité d'emploi plus dure que du diamant, échelle salariale presque indépendante de la performance), ils continuent à demander au gouvernement «de négocier» (c'est-à-dire plier, sinon...)

«Heureusement», ils ont trouvé une nouvelle source intarissable de revenus: l'évasion fiscale! (Il y aurait aussi mettre fin au BS corporatif, mais leur intention n'est pas de retourner l'argent aux contribuables). Que ce soit la FTQ ou la CSN, ou même le Parti québécois, on s'accorde pour dire que le gouvernement «doit» récupérer ces sommes d'argent afin que chacun paie sa «juste part» afin de protéger «nos» services publics.

Il y a malheureusement un hic: cet argent n'appartient pas au gouvernement, et encore moins à ses bureaucrates. Quiconque prétend avoir droit à l'argent des autres ne mérite qu'une étiquette: esclavagiste. En effet, si détenir 100% du produit de quelqu'un est de l'esclavagisme, à quel pourcentage n'en est-ce plus?

Pour citer le philosophe Robert Nozick: l'impôt sur le revenu est à égalité avec le travail forcé.

D'ailleurs, si on parle d'évasion, ne se pose-t-on pas la question à savoir de quelle prison «l'évadé» s'échappe? La théorie n'a jamais été révisée par les pairs, mais la courbe de Laffer est bien réelle: trop d'impôt tue l'impôt. Après un certain seuil - que le Québec a dépassé depuis des lustres - une augmentation d'un dollar d'impôt ne génère pas un dollar de revenus.

Pourquoi? Comme la théorie de l'école autrichienne d'économie l'explique si bien, les incitatifs des gens changent avec les politiques gouvernementales. Si on augmente l'impôt et/ou s'il est progressif, les gens vont naturellement tenter d'éviter de se faire voler un peu plus leur argent au travers de différents stratagème, y compris «l'évasion» fiscale.

L'argent appartient à la personne qui le crée. Qu'elle veuille le garder pour elle-même plutôt que de le donner aux parasites du secteur public doit donc être salué plutôt que honni.

«Mais ils utilisent les services publics!», entends-je d'ici les idiots utiles à la SC. Oui, certes, les «évadés» fiscaux utilisent les services publics... parce qu'ils n'ont pas le choix, ou parce qu'ils créent une concurrence déloyale.

Êtes-vous capable de prendre le transport en commun autrement que le service officiel de la ville? Pouvez-vous rouler sur une route privée? Les acériculteurs peuvent-ils vendre en gros sans passer par la Fédération des acériculteurs? Ce ne sont ici que quelques exemples évidents montrant que plusieurs services sont imposés de force, et quiconque osant dévier du droit chemin est puni. Heureusement, Uber et Air Bnb sont en train d'ouvrir une brèche dans ce système de monopoles que nos bien-pensants ne dénoncent pas. Par contre, ils sont prompts à dénoncer les monopoles privés... sans jamais pouvoir donner un seul vrai exemple.

Quant à la concurrence déloyale: autrement qu'en étant «riche», peut-on se permettre l'école privée ou semi-privée? Les garderies privées non subventionnées? De se chauffer au gaz plutôt qu'à l'électricité? Encore une fois, nos bien-pensants ne dénoncent pas quand le Dieu-État concurrence le privé de façon déloyale mais continue de s'imaginer qu'une telle concurrence existe dans le privé.

Bref, les altruistes syndicaux ne font qu'être eux-mêmes: des esclavagistes prétendant avoir droit à l'argent des autres. Si le gouvernement Couillard réussit à se tenir debout devant eux, alors ce sera une victoire pour les contribuables et l'économie de la province, surtout si les taxes et impôts diminuent.

En attendant les appels habituels pour mon déménagement en Somalie, je vous laisse sur cette question: si l'impôt est si bon pour une juridiction, pourquoi la Californie - les impôts les plus élevés parmi les États - se vide de son monde malgré un climat clément alors que le New Hampshire (sans impôt sur le revenu) se remplit malgré un climat rigoureux?

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