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La jalousie injustifiée des socialistes

Si un travailleur est insatisfait de son salaire, libre à lui de s'en négocier un meilleur.
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Sezeryadigar via Getty Images

Telle la rotation de la Terre autour du soleil, la jalousie des socialistes envers « les riches » est éternelle et ne changera jamais. Cette année encore, le Centre canadien de politiques « alternatives » (CCPA) a sorti son palmarès des 100 PDG les mieux payés au Canada afin de nous montrer leurs salaires « indécents » et l'importance de l'écart de ces derniers avec le salaire du travailleur ordinaire.

Or, l'importance de cet écart n'a absolument aucune importance. Du moment que les travailleurs sont payés selon ce qu'il leur a été promis en contrat et qu'on ne les force pas ni les trompe, ce n'est pas de nos affaires le salaire qu'ils font. De toute façon, tout salaire est lié à l'offre et la demande. Être caissier de dépanneur est un emploi qui s'apprend au plus en une semaine et qui ne demande que des habiletés basiques – j'en fus un, je le sais.

Être PDG est une tout autre chose. Il y a nettement plus de responsabilités, et surtout de risques, qui s'y rattachent. Un commentaire mal placé, une acquisition mal avisée ou une décision mal coordonnée peut occasionner d'importantes pertes, voire la faillite de l'entreprise. Alors non, je ne suis pas jaloux que le PDG de Couche-Tard touche un salaire total de 10,2 M $. De toute façon, il n'y a aucune définition objective d'un salaire « trop » élevé.

Poussée pour l'eugénisme salarial

Bien sûr, pour être au gout du jour, le CCPA ne pouvait s'empêcher de parler du salaire minimum, et plus particulièrement de sa hausse (arbitraire) à 15 $/h. Même à ce niveau, le CCPA se plaint qu'il ne faille qu'environ un mois au PDG moyen pour gagner le salaire annuel d'un travailleur à ce salaire. Il se plaint aussi que les PDG s'opposent à la hausse du salaire minimum.

Malheureusement, nos socialistes oublient un détail crucial dans leur plaidoyer : le salaire minimum n'a jamais eu comme but de créer un salaire duquel on est censé vivre (living wage). Au contraire, le but explicite du salaire minimum lors de sa création fut de mettre les « indésirables » au chômage – d'où « eugénisme salarial ». De nos jours, le salaire minimum affecte les gens qu'il est censé aider, soit les travailleurs non qualifiés. Même la Banque du Canada en parle.

Ça se voit chaque fois qu'on hausse le salaire minimum ou qu'on en parle. Partout aux États-Unis, les kiosques libre-service se multiplient dans les restaurants de nourriture rapide et les magasins à rayons. Ce n'est pas de « l'avarice »; les clients ne veulent pas payer leurs produits plus chers. Si tel était le cas, ils iraient chez Whole Foods ou dans des boutiques chics.

Mentalité d'esclavagiste

Finalement, le CCPA propose toujours la même solution pour le « problème » des écarts salariaux : plus d'impôts. Depuis Marx, qui plaidait pour des impôts fortement progressifs, cette « solution » semble arriver automatiquement pour « régler » tout « problème » économique.

Or, jamais je n'ai obtenu de réponse satisfaisante à cette simple question : à quel pourcentage du salaire de quelqu'un ai-je droit? À moins d'avoir une mentalité d'esclavagiste, la réponse est évidemment zéro. En effet, si s'accaparer la totalité du produit de quelqu'un est de l'esclavage, à quel pourcentage n'en est-ce plus?

Si un travailleur est insatisfait de son salaire, libre à lui de s'en négocier un meilleur, d'acquérir de meilleures habiletés, de partir sa propre entreprise, d'avoir de meilleurs placements, etc. On a toujours un choix.

Bref, ce nouveau rapport du Centre canadien de politiques « alternatives » sera inclus au panthéon (très rempli) de la jalousie socialiste. Nulle part dans ce rapport ne donne-t-on de raisons objectives pourquoi le salaire des PDG est trop élevé, et en quoi leur réduction (ou taxation plus élevée) aiderait les travailleurs individuels.

Puisque l'impôt est du vol, ce rapport n'a donc aucune valeur.

Avril 2018

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