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Du courrier au courriel, le miracle du temps

Jamais nos gens n'auraient alors imaginé qu'un jour, courrier deviendrait courriel et que le temps n'existerait plus entre l'expédition d'un message au Québec et sa réception à l'autre bout du monde.
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Au début, dans notre pays nouveau les communications étaient inexistantes ou presque. Et pourtant il y avait une nécessité de liens entre les villes et villages, et ce, pour toutes sortes de motifs impérieux, administratifs, domestiques, religieux, médicaux, etc.

Aussi fallait-il trouver des moyens qui permettent, entre autres, de déjouer la saison froide et ses mois neigeux qui isolaient les quartiers des villes, les villages, les fermes...

Ce furent les Premières Nations qui montrèrent la voie : le portage. Eh! oui, le portage, qui consistait à porter à dos d'homme la charge de leurs canoës entre les segments de rivières aux eaux trop tumultueuses ou trop faibles en volume d'eau.

Ils pouvaient ainsi pénétrer au cœur des forêts les plus denses pour y débusquer du gibier. En empruntant les différents cours d'eau qu'ils avaient appris à bien connaître, ils parvenaient à vaincre tous les obstacles. En hiver, ils suivaient de même le tracé. Chaussés de raquettes, ils partaient pliés sous le poids de sacs de peau emplis de leur matériel et ils s'en revenaient chargés plus lourdement encore du produit de leur chasse.

C'est ce courage et cette énergie qu'ils inculquèrent à nos ancêtres. Ils leur enseignèrent aussi comment se guider sur le mouvement du soleil pendant le jour et selon la position des étoiles pendant la nuit. De la même manière, ils leur apprirent comment prédire le mauvais temps, et se garder d'alerter les animaux sur leur passage.

Plus tard, nos premiers postiers n'eurent pas non plus des conditions de travail facile. Sur de mauvais chemins, ils durent porter sur leurs épaules des poches contenant des lettres, des livres de comptes, des communiqués et toute la paperasse gouvernementale. Le tout pesant de 45 à 60 kilos !

Beaucoup plus tard, leur tâche fut allégée par les voitures, ou les carrioles selon les saisons puis des routes ouvertes à longueur d'année.

La livraison du courrier demeura quand même longtemps l'occasion d'héroïsme. En hiver, par exemple, quand les tempêtes effaçaient l'empreinte des chemins puis, au, printemps quand les inondations les noyaient.

Et cela prenait tellement de temps : un voyage de Québec à Halifax mettait un mois !

Jamais nos gens n'auraient alors imaginé qu'un jour, courrier deviendrait courriel et que le temps n'existerait plus entre l'expédition d'un message au Québec et sa réception à l'autre bout du monde.

Décidément, le temps nous réserve des miracles.

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