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La présence canadienne en Arctique: un enjeu du 21e siècle

Le gouvernement canadien tente, depuis quelques années, de débloquer de plus en plus de ressources financières, militaires et matérielles afin d'affirmer sa notoriété et sa présence dans l'Arctique. Toutefois, divers groupes de pression tentent, avec un certain succès, de bloquer ces tentatives du gouvernement canadien de percer cette région.
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Le gouvernement canadien tente, depuis quelques années, de débloquer de plus en plus de ressources financières, militaires et matérielles afin d'affirmer sa notoriété et sa présence dans l'Arctique. Toutefois, divers groupes de pression tentent, avec un certain succès, de bloquer ces tentatives du gouvernement canadien de percer cette région. La vision gouvernementale s'inscrit davantage au sein d'une stratégie économique et géopolitique que dans un opportunisme politique. Définitivement, la région de l'Arctique fera parti des enjeux d'importances au 21e siècle pour le Canada.

Les enjeux économiques

L'Arctique est une zone plutôt méconnue. Même si de plus en plus d'explorations scientifiques et commerciales s'y déroulent et commencent à peine à en découvrir le potentiel économique.

Premièrement, les plus récentes études et explorations démontrent qu'un potentiel pétrolifère et minier immense se cache dans l'Arctique : un potentiel économique sans précédant pour l'État qui détiendrait la plus grande part de la région, d'où la nécessiter de bien s'établir dans le Grand Nord. J'entends les écologistes rager contre cet argument, mais nous vivons dans un monde capitaliste. Néanmoins, profiter du système en place n'est pas une raison pour ne pas se battre afin de le changer et de s'assurer que l'exploitation se fasse dans le plus grand respect de l'environnement.

Deuxièmement, le réchauffement climatique rend la zone arctique importante en terme de stratégie géographique. En effet, cette zone deviendrait, avec le temps, une importante voie maritime. Un accès maritime quasi permanent au Nord permettrait de sauver des frais de transport immenses pour les compagnies, car cette voie procurerait un accès plus direct entre l'occident et l'orient faisant épargner les longs délais de passage par le Sud. L'État qui détiendrait l'Arctique aura donc un pouvoir de taxation et de contrôle sur la voie maritime du Nord, revenu non négligeable.

Les enjeux militaires

Stratégiquement parlant, l'Arctique ouvre un horizon militaire sur près de la moitié de la planète. Un atout militaire pour la nation qui le détiendrait et pour ses alliés, c'est pourquoi il faut contrôler le Grand Nord. Établir des postes militaires avancés permettrait des interventions plus rapides et plus efficaces. Et je ne parle pas seulement de clichés de guerre froide, car on ne se le cachera pas : des bases militaires ça ne sert pas à faire des galas de charité! Il ne s'agirait donc pas seulement d'espionnage et de course à l'armement, mais également d'interventions d'aide humanitaire, d'opérations de recherche et de sauvetage, de surveillance du territoire, etc.

Et le Québec dans tout ça?

Le Québec a tout intérêt à s'occuper de l'Arctique. En effet, si nous regardons le Nord québécois, nous nous apercevons que l'État québécois devrait avoir un grand rôle à jouer puisque son territoire est directement impliqué dans l'enjeu, avec la baie d'Ungava. Le Québec est la seule province canadienne, j'exclus ici les territoires, qui a des intérêts dans l'Arctique par sa géographie.

Par la suite, si le gouvernement provincial continue son projet de développement économique du Nord québécois, la portion arctique du Québec pourrait éventuellement devenir un point économique important pour le développement du secteur.

Finalement, la responsabilité de la sécurité de la région pourrait être attribuée à la Sûreté du Québec en élargissant son mandat. Il ne s'agit pas de faire de la police provinciale un corps quasi militaire, mais de l'équiper adéquatement en fonction d'une surveillance permanente du Nord québécois.

Encore une fois, tout ce développement doit se faire dans le respect des Premières Nations et de l'environnement. Néanmoins, s'abstenir d'investir sérieusement ses ressources pour affirmer sa présence dans l'arctique serait néfaste à long terme pour le Canada et pour le Québec.

Le Canada: la risée du cercle polaire

Le Canada est en queue de peloton si on le compare aux autres pays qui veulent se frayer une place dans la course aux enjeux de l'Arctique. En effet, les ressources limitées qu'injecte le gouvernement canadien dans cette région sont risibles. Comparons certains faits avec le plus grand rival du Canada sur la question de l'Arctique : la Russie.

Tout d'abord, rappelons-nous août 2007 : Un sous-marin russe est allé planter un drapeau sur le sol océanique, sur un territoire revendiqué par le Canada. Après cet acte, nous n'étions pas en mesure d'aller le retirer nous-mêmes et notre souveraineté territoriale en a pris un coup!

Ensuite, en novembre dernier, la Russie a annoncé la construction de trois nouveaux brise-glaces propulsés au nucléaire, des navires dits révolutionnaires et de toute nouvelle génération! Ces navires se rajouteront à la flotte actuelle de brise-glaces nucléaires qui surpasse de loin celle du Canada. De notre côté, nous avons de la difficulté à doter nos militaires de motoneiges et d'équipements qui sont adaptés au froid polaire et nous nous entêtons à construire de petits brise-glaces propulsés au mazout.

En somme, le Canada doit vraiment s'y mettre s'il veut rattraper le retard accumulé dans le dossier de l'arctique.

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