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Aujourd'hui est une journée spéciale, la Journée internationale de la jeunesse. Les jeunes sont à la recherche de réelles opportunités d'apprendre, de contribuer et d'avoir un réel impact sur leur communauté. Notre vision de cette génération est trop souvent alimentée par de fausses généralisations à leur égard.
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Au même moment, l'an dernier, les jeunes Canadiens se sont lancés dans une aventure qui visait à détruire le mythe qui dépeignait leur génération comme indifférente et cynique. Un nombre record de jeunes s'est rendu aux urnes et le poids de leur participation a été clairement ressenti. Toute une génération s'exprimait haut et fort et il était évident que les jeunes du Canada voulaient être entendus. Ils demandaient d'avoir la chance d'agir à titre d'agents de changement et de partenaires égaux au sein de leur pays.

Le 19 juillet dernier, le premier ministre Justin Trudeau a concrétisé sa promesse de campagne en lançant Conseil jeunesse du premier ministre. Depuis le lancement de cette initiative, les jeunes Canadiens ont répondu à l'appel du premier ministre en surpassant les attentes. Des milliers de personnes d'un océan à l'autre nous ont fait part de leur désir de participer activement au processus décisionnel du gouvernement et plusieurs continuent chaque jour d'exprimer leur intérêt. Ce taux de réponse élevé crée cependant un problème : comment pouvons-nous rejoindre et encourager tous ceux qui souhaitent contribuer et servir leur communauté? Les réactions favorables au Conseil offrent également une occasion à ne pas manquer : comment le gouvernement peut-il inclure la participation des jeunes à l'élaboration de ses politiques, au développement de l'intérêt pour le processus décisionnel et à la mise sur pied de services établis de façon constructive et authentique? Ceci constitue bel et bien le défi de notre génération. Comment pouvons-nous créer un gouvernement moderne?

En tant que jeune père et en tant que citoyen qui a dédié la majorité de sa vie à travailler avec et pour les jeunes Canadiens, je ne fais pas simplement qu'apprécier le geste du premier ministre. Je ne me contente pas de l'intérêt de ce gouvernement de résoudre ces défis, qui incluent la création d'occasions pour les jeunes et la valorisation de la voix des jeunes : j'appuie pleinement ces initiatives. Ma reconnaissance envers cette nouvelle approche provient en grande partie de mes expériences personnelles. En grandissant avec une mère monoparentale, j'ai pu constater l'importance du financement alloué aux programmes sociaux par les différents ordres de gouvernements afin d'aider les plus démunis.

Encore aujourd'hui, je suis très reconnaissant des investissements qui ont permis de réduire les coûts associés à l'éducation postsecondaire. Ces mesures m'ont permis d'être le premier membre de ma famille à poursuivre des études au deuxième cycle. Ces investissements ont également fourni un plus grand soutien aux familles dans le besoin et ont amélioré la qualité des soins de santé pour tous les Canadiens. Ce financement dans les soins de la santé a notamment eu des répercussions importantes pour moi, allant jusqu'à me sauver la vie à deux reprises suite à mon diagnostic de cancer à l'âge de 29 ans. À l'époque, j'aurais bien sûr aimé avoir la chance de partager ces expériences avec les principaux dirigeants du Canada, mais je n'aurais pas été seul à bénéficier d'un tel échange. En effet, je crois que les dirigeants auraient eux aussi en tirer avantage. Je suis la preuve vivante que d'investir dans la jeunesse canadienne, c'est investir dans l'avenir de notre pays.

Nous devons modifier notre vision et développer notre capacité à ouvrir des portes pour les jeunes afin de leur donner la chance de grandir et de réussir.

Mon histoire ne constitue pas un cas isolé. En effet, les résultats positifs de ces investissements à long terme dans notre avenir collectif expliquent pourquoi les jeunes Canadiens font aujourd'hui partie de la génération la plus éduquée et la plus connectée que le monde n'a jamais vue. Ils sont également la première génération née dans l'ère numérique. Malgré tout, ils font toujours face à des défis. Les jeunes d'aujourd'hui éprouvent plus de difficulté à entrer sur le marché du travail. La plupart d'entre eux croient en l'idée d'une carrière stable et de la sécurité d'emploi à travers leurs parents. Plusieurs se marieront tardivement, feront face à une augmentation du coût de la vie et devront développer un éventail plus vaste de compétences afin de décrocher un emploi. Les règles qui permettaient autrefois aux jeunes de gravir les échelons du monde du travail ont changé et plusieurs jeunes sont affaiblis par le poids des dettes d'études, ainsi que par l'insécurité liée aux coûts de la retraite. En effet, ces échelons ont disparu pour plusieurs. Le gouvernement à un rôle à jouer face à ces questions. Dans le cas des dettes d'études et des régimes de retraite, notre gouvernement a intensifié ses efforts en repoussant le remboursement des prêts d'études jusqu'à ce que le bénéficiaire gagne au moins 25 000 $ par année. De plus, notre ministre des finances, Bill Morneau, a réalisé des progrès historiques lorsqu'il a travaillé avec ses homologues provinciaux afin de développer un nouveau régime de retraite qui aura un impact positif sur les générations à venir.

Dans d'autres domaines, principalement en ce qui concerne la jeunesse, nous avons franchi des étapes importantes en vue de se remettre progressivement de la récession. Toutefois, les jeunes d'aujourd'hui ne constituent pas un groupe ou une entité homogène, ou un même groupe d'intérêt. Ce sont plutôt des valeurs et des expériences communes qui les unis comme la plupart des générations. Cela dit, leurs positions face aux enjeux politiques varient selon les données démographiques précises. Le gouvernement doit continuer à offrir de l'aide et un soutien à ceux qui en ont besoin.

Aujourd'hui est une journée spéciale, la Journée internationale de la jeunesse. Les jeunes sont à la recherche de réelles opportunités d'apprendre, de contribuer et d'avoir un réel impact sur leur communauté. Notre vision de cette génération est trop souvent alimentée par de fausses généralisations à leur égard. Par exemple, plusieurs pensent que cette nouvelle génération se caractérise par une attitude commune que « tout leur est dû », que les liens établis par l'entremise des médias sociaux se traduisent par une participation active des jeunes. C'est faux. Ensemble, nous devons corriger cette façon de penser. Imaginez pour un instant si on se basait sur un simple échange pour comprendre toute une génération ? Mon expérience avec les jeunes et ceux qui travaillent avec eux m'amènent à des conclusions différentes. En tant que dirigeants responsables, nous devons modifier notre vision et développer notre capacité à ouvrir des portes pour ces jeunes afin de leur donner la chance de grandir et de réussir.

Alors que nous célébrons la Journée internationale de la jeunesse, profitons de cette occasion pour reconnaitre également le leadership et les compétences de ces jeunes qui nous inspirent et qui sont engagés. Les défis auxquels nous faisons face en tant que société, et particulièrement en tant que gouvernement, ne seront pas nécessairement résolus en un ou deux mandats. Il s'agit plutôt d'enjeux que nous devrons continuellement s'efforcer à résoudre.

Aujourd'hui, je vous invite donc à vous remémorez une ou un jeune d'exception que vous avez récemment rencontré. Est-ce qu'il s'agit de votre collègue, d'un voisin ou une amie? Comme le premier ministre l'a répété à plusieurs reprises, les jeunes ne sont pas les leaders de demain, mais bien ceux d'aujourd'hui. Partagez les histoires de ces leaders d'aujourd'hui avec #LeadersdAujourdhui.

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Mai 2017

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