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La marche des zombies de Montréal: entrevue avec Vincent Lafrenaye-Lamontagne

C'est samedi le 20 octobre qu'aura lieu la deuxième édition de la Marche des Zombies de Montréal, qui prendra son départ depuis la Place des Festivals vers 15h00. Afin d'en apprendre davantage sur ce rassemblement singulier où les gens déambulent dans les rues de la ville en imitant une horde de morts-vivants, je me suis entretenu avec Vincent Lafrenaye-Lamontagne, l'un des organisateurs, afin de discuter de l'événement.
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A woman dressed up as a zombie takes part in a 'Zombie Walk' at the Revolution Monument in Mexico City on November 26, 2011. According to the organization, 9,600 people took part in the event in an attempt to set a new Guinness record. AFP PHOTO/Alfredo Estrella (Photo credit should read ALFREDO ESTRELLA/AFP/Getty Images)
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A woman dressed up as a zombie takes part in a 'Zombie Walk' at the Revolution Monument in Mexico City on November 26, 2011. According to the organization, 9,600 people took part in the event in an attempt to set a new Guinness record. AFP PHOTO/Alfredo Estrella (Photo credit should read ALFREDO ESTRELLA/AFP/Getty Images)

C'est samedi le 20 octobre qu'aura lieu la deuxième édition de la Marche des Zombies de Montréal, qui prendra son départ depuis la Place des Festivals vers 15h00. Afin d'en apprendre davantage sur ce rassemblement singulier où les gens déambulent dans les rues de la ville en imitant une horde de morts-vivants, je me suis entretenu avec Vincent Lafrenaye-Lamontagne, l'un des organisateurs, afin de discuter de l'événement.

Il y a une recrudescence des zombies dans notre culture depuis quelques années. À quoi l'attribues-tu?

Vincent Lafrenaye-Lamontagne : En fait, je ne sais pas si c'est une recrudescence. Ça a toujours été un personnage populaire, utilisé à toutes les sauces. En même temps, oui, il y a une recrudescence, justement en partie à cause des événements de Zombie Walk, des événements comme le ComicCon, de tous les geeks qui sortent et qui se costument. Je pense que de plus en plus, cette culture-là émerge à Montréal, en dehors du sous-sol où elle était confinée à l'époque.

Donc, c'est un personnage qui fait partie de la mythologie européenne et nord-américaine depuis extrêmement longtemps. Il y a beaucoup de films qui ont été faits là-dessus. C'est un personnage qui est modelable, qui est drôle... Tu reviens à la base : tu te promènes avec les bras en avant, tu grognes, et tu veux manger des cerveaux... C'est ludique, c'est drôle.

Photo: Cyrielle Beaubois

C'est quand même particulier, parce que la fiction place habituellement les gens dans le rôle du survivant, pas dans celui du zombie... Qu'est-ce qui fait que les gens ont envie de se costumer et d'agir comme un mort-vivant?

Vincent Lafrenaye-Lamontagne : Justement, ça revient à la base, c'est un gros trip de groupe. C'est un peu comme l'être humain diminué de sa raison, qui fait juste déambuler à la recherche de nourriture. En plus, ça fait des gros groupes qui fonctionnent un peu de la même façon aussi. Je pense que c'est rigolo de se mettre dans la peau du méchant un peu, de façon rigolote... Tu sais, personne n'est là pour manger des cerveaux pour vrai (rires)...

C'est un phénomène un peu comme les ComicCon, on en organise un peu partout aux États-Unis et au Canada, des marches de zombies?

Vincent Lafrenaye-Lamontagne : Oui, exactement. Il y en a au Mexique, il y en a une grosse à Toronto chaque année, et c'est un phénomène qui se propage un peu. Chaque ville va avoir, lentement mais sûrement, une marche de zombies. Nous, on veut avoir quelque chose qui a de l'allure à Montréal, pour qu'on puisse avoir des gros nombres, une bonne promo, et aller chercher tout le monde qui est intéressé par cette culture-là, et d'en faire un gros événement annuel.

Oui, parce que faire le zombie tout seul n'a pas le même impact que lorsqu'on est une centaine, ou des milliers...

Vincent Lafrenaye-Lamontagne : Exactement, c'est ça. À la base, c'est un phénomène de groupe. Oui, c'est un bon déguisement pour l'Halloween, c'est sûr. Mais dans un contexte de rassemblement comme ça, c'est super le fun, c'est délirant, c'est vraiment sauté, et la réaction du public est écœurante. L'an passé, les gens venus voir la marche étaient aussi nombreux que les zombies! Des gens ne font que suivre la masse, parce que c'est vraiment drôle.

Les enfants qui voient ça ont une réaction un peu bizarre au début, mais à la fin, ils vont se faire manger par des zombies, ils font un peu de théâtre avec ça. Donc, c'est quelque chose que tout le monde peut apprécier. L'Halloween, c'est déjà trippant pour les enfants, mais là, tu peux vraiment en profiter pour te promener partout dans les rues, qui sont habituellement réservées aux voitures.

Photo: Cyrielle Beaubois

C'est la deuxième année que vous organisez l'événement à Montréal?

Vincent Lafrenaye-Lamontagne : Oui, c'est la deuxième année pour nous. Il y en a déjà eu avant, mais on a décidé de reprendre le concept, et d'en faire quelque chose d'un peu plus solide, avec une vraie campagne de communication, puis du marketing, des posters et tout ça, et ça marche très bien.

Il y a une loi contre les masques maintenant à Montréal. Est-ce que ça va compliquer la marche de zombies (rires)?

Vincent Lafrenaye-Lamontagne : C'est une bonne question (rires). Ça m'étonnerait... L'an passé, on s'attendait à voir deux, trois cents personnes, finalement, on s'est ramassés avec trois mille! Je pense qu'on avait sous-estimé la force de la communauté de fans d'horreur à Montréal. Ça a été vraiment étonnant. On n'avait même pas parlé à la police pour leur dire qu'il y aurait une marche!

On ne s'attendait pas à autant de monde, mais leur réaction a été parfaite, ils n'ont pas du tout été fâchés, ils ont même fermé la rue St-Denis une vingtaine de minutes, le temps qu'on passe... Il n'y a pas eu de grabuge, tout s'est bien passé, tout le monde était festif. Donc, il n'y a vraiment pas de problèmes de ce côté-là. Je ne pense pas que la police sévisse, ce n'est pas un symbole politique.

Vous offrez aussi un service de maquillage sur place avant la marche?

Vincent Lafrenaye-Lamontagne : Oui, tout à fait, pour 10 dollars. Ça va quand même être des maquillages de base, parce qu'on va devoir passer beaucoup de monde dans un court laps de temps, mais on va avoir une bonne équipe de maquilleurs, probablement une vingtaine sur place.

C'est moins douloureux que se faire mordre...

Vincent Lafrenaye-Lamontagne : Exactement (rires). C'est la solution facile, on fait semblant. Peut-être qu'il va y avoir des vrais zombies qui vont se cacher dans la gang, mais, bon, on espère que ça n'arrive pas.

Après la marche, vous allez clore l'événement avec un spectacle?

Vincent Lafrenaye-Lamontagne : Oui. L'an passé on avait eu le Club Soda. On avait été super chanceux, on avait déjà une location avec le festival Spasm, mais cette année, on va faire ça aux Katacombes. Ça va être tout aussi le fun, la place est décorée pour l'occasion. Je veux dire que c'est une ambiance un peu plus gothique. Je trouve que ça « fitte » plus avec l'événement. Mais c'est certain que ça va être plein, donc, on encourage les gens à arriver tôt, et à se dépêcher de venir en profiter.

Marche des Zombies de Montréal

Place des Festivals, quartier des spectacles

Rendez-vous dès midi

Départ à 15h00

Pour plus d'informations :

Marche de zombies de Montréal 2011

Des zombies au colloque et marche de zombies 2011 à Montréal

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