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L’entreprenariat est-il dans vos gènes?

Il est surprenant de constater que seulement 21 % des Canadiens ont envisagé de faire du rêve d'entreprise une réalité en se lançant à leur compte.
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Où les Canadiens se trouvent-ils sur le spectre de l'esprit d'entreprise aventurier?
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Où les Canadiens se trouvent-ils sur le spectre de l'esprit d'entreprise aventurier?

Plusieurs Canadiens rêvent de s'établir à leur compte et d'être leur propre patron, mais lorsque vient le temps de faire le saut, la plupart d'entre eux n'osent pas plonger.

Nous sommes un pays qui tient en haute estime ces braves entrepreneurs qui s'établissent à leur compte. De plusieurs angles, nous regardons avec un mélange de jalousie et d'admiration ces boules d'énergie coriaces qui ont réussi par eux-mêmes. Nous rêvons de la possibilité alléchante de créer notre propre horaire et d'assouvir le besoin humain d'autodétermination, tout en étant réticents à joindre leurs rangs.

Où les Canadiens se trouvent-ils sur le spectre de l'esprit d'entreprise aventurier? Et qu'est-ce qui nous retient de donner libre cours à notre entrepreneuriat intérieur?

Selon le plus récent sondage Workmonitor de Randstad Canada, plus de la moitié des Canadiens (53 %) ont rêvé de la possibilité de lancer leur propre entreprise. Ce n'est pas surprenant puisque près de 80 % s'entendent pour dire que le Canada est un excellent endroit pour démarrer une nouvelle entreprise.

Qu'est-ce qui fait du Canada un endroit si attrayant pour les entrepreneurs?

Quelques facteurs uniquement canadiens sont en jeux. Premièrement, le gouvernement canadien est généreux en crédits d'impôt et en subventions pour les petites entreprises, créant des voies additionnelles pour les occasions d'affaires. Le gouvernement encourage également le talent mondial à amener ses idées au Canada à l'aide de son programme de visa pour démarrage d'entreprise.

Deuxièmement, particulièrement dans le secteur des technologies, le coût de la vie au Canada est plus abordable, comparé à d'autres plaques tournantes internationales comme San Francisco où les coûts de location ont sorti du marché plusieurs entrepreneurs en technologie bourrés de talents.

Mais même si le Canada semble une terre fertile pour les entrepreneurs, il est surprenant de constater que seulement 21 % des Canadiens ont envisagé de faire du rêve d'entreprise une réalité en se lançant à leur compte.

Le Canada n'est pas tout à fait une nation de gens prêts à prendre des risques.

Malgré tous les facteurs en leurs faveurs, 57 % des Canadiens croient que le risque d'échec dépasse le potentiel de succès... Le Canada n'est pas tout à fait une nation de gens prêts à prendre des risques.

Ce qui est encore plus frappant est que les Canadiens mentionnent avoir une satisfaction au travail plus basse que leurs pairs des États-Unis et du Mexique, mais ils demeurent malgré tout hésitants à poursuivre leurs propres initiatives. Pourquoi cette hésitation?

Il y a quelques facteurs que l'on peut considérer. Le Canada est une nation conservatrice dont les valeurs incluent non seulement la politesse et la ponctualité, mais aussi la fiabilité. La sécurité d'un chèque de paie bihebdomadaire n'est pas facile à laisser aller pour beaucoup de Canadiens.

De plus, le Canada a jusqu'à présent échappé aux tempêtes économiques mondiales qui ont forcé nos voisins moins chanceux à se démener pour retrouver leur équilibre. Les taux de chômage au Canada sont restés de ce fait relativement bas, laissant une abondance d'options d'emploi pour les entrepreneurs hésitants.

Se pourrait-il que l'aversion canadienne pour le risque retienne les entrepreneurs en herbe? Possiblement. Mais des facteurs externes pourraient également faire réfléchir les Canadiens avant de remettre leur démission pour se diriger vers des cieux plus cléments.

La montée du sentiment antimondialisation des dernières années a mené à des développements politiques surprenants, et un retour vers des politiques tournées vers l'intérieur dans plusieurs régions dans le monde.

Le sondage Workmonitor de Randstad Canada a démontré que plusieurs pays croient que la mondialisation est une menace pour les petites entreprises. En effet, environ 72 % des Canadiens croient que la mondialisation est une menace au succès des petites entreprises. Ce taux est, sans surprise, plus élevé dans d'autres pays.

Est-ce que la flambée des prix de l'habitation des plus grandes villes du Canada pourrait forcer certains entrepreneurs à cibler des plus petites villes pour le siège social de leurs petites entreprises?

Alors, que devons-nous faire pour encourager les Canadiens à faire le saut vers la petite entreprise? Est- ce que le climat politique au sud de la frontière pourrait encourager des entrepreneurs talentueux à s'aventurer vers le nord et fonder de nouvelles entreprises? Est-ce que la flambée des prix de l'habitation des plus grandes villes du Canada pourrait forcer certains entrepreneurs à cibler des plus petites villes pour le siège social de leurs petites entreprises?

Ceci n'est qu'un aperçu des questions que l'on doit se poser en regardant l'avenir de l'économie des petites entreprises du Canada. Les Canadiens auront toujours une certaine réserve, mais nous avons une chance de devenir un phare pour l'esprit d'entreprise, autant du côté national qu'à l'international.

La question est : sommes-nous à la hauteur de la tâche?

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