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L'éthique du PLQ est-elle élastique?

Jean Charest semble avoir de la misère avec l'éthique. Depuis 2003, il a modifié 3 fois les règles d'éthique imposées aux membres du conseil exécutif. (Quand je vous disais que ce gouvernement avait l'éthique lousse depuis un bon bout...)Est-il normal qu'une entreprise, propriété d'un ministre, puisse faire des affaires avec le gouvernement? Pas besoin d'être à la tête dudit gouvernement pour savoir que la réponse est aussi simple que la position de Jean Charest lors du dernier référendum pour l'indépendance du Québec. C'est NON.
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AP

En entendant que Nathalie Normandeau avait été blanchie de tout conflit d'intérêt malgré le fait qu'elle soit passée de ministre responsable du Plan Nord et au service de la population à employée de Raymond Chabot Grant Thornton, une entreprise privée au service de ses actionnaires qui offre des conseils d'experts dans le dossier... du même Plan Nord, je me suis rappelé un texte que j'avais écrit en 2009 à propos de l'éthique de Jean Charest et de ses ministres.

Je vous le copie/colle paresseusement en y ajoutant ici et là quelques commentaires et précisions. Mais vous constaterez qu'en 2012, c'est toujours la même chanson. Et le refrain commence sérieusement à nous échauffer les oreilles.

Ça commençait comme ceci: À force d'étirer l'élastique, le Premier ministre du Québec risque de perdre ses culottes. En effet, un autre de ses ministres s'est semble-t-il placé dans une position de conflit d'intérêts obligeant Jean (en 2009, ce genre de jeu de mot était très drôle) à modifier encore ses règles d'éthique. Ça commence à faire beaucoup de conflits d'intérêts chez nos dirigeants. (Et nous ne parlions pas encore du cas de Nathalie Normandeau, l'égérie du pet de vache)

Jean Charest semble avoir de la misère avec l'éthique. Depuis 2003, il a modifié 3 fois les règles d'éthique imposées aux membres du conseil exécutif. (Quand je vous disais que ce gouvernement avait l'éthique lousse depuis un bon bout...)

Est-il normal qu'une entreprise, propriété d'un ministre, puisse faire des affaires avec le gouvernement? Pas besoin d'être à la tête dudit gouvernement pour savoir que la réponse est aussi simple que la position de Jean Charest lors du dernier référendum pour l'indépendance du Québec. C'est NON. (Pas plus qu'il n'est acceptable trois ans plus tard qu'une ministre puisse passer dans le camp d'une entreprise privée après avoir défendu l'intérêt du public sur des dossiers qui intéressent justement l'entreprise susmentionnée).

On se souvient, en faisant un petit effort, de la Ministre pharmacienne qui avait contrevenu au code de déontologie de son ordre professionnel (et de une), du ministre des affaires autochtones embauché par une compagnie minière après sa défaite aux élections (et de deux) ou, plus récemment, du ministre de la santé qui a sauté les deux pieds joints dans une entreprise privée qui allait profiter des lois... qu'il venait juste de laisser passer (et de trois). Tous ces épisodes déplorables n'ont pas empêché les Libéraux de devenir majoritaires (et d'avoir un ministre de la famille accusé au criminel, et de quatre. Et j'en passe). Comme si la morale de nos gouvernants n'avait pas plus d'importance que la couleur de la margarine.

Je vous propose pour conclure de méditer sur une définition tirée d'un livre que je plogue des fois (il est malheureusement difficilement trouvable en librairie en 2012) car vous savez nous n'avons aucune morale et nous ne sommes soumis à aucun code d'éthique si ce n'est celui de vous divertir tout en vous faisant réfléchir (je conserve toujours en 2012 ce code à l'éthique souple qui me permet d'écrire ce que je pense avant même parfois de penser ce que j'écris).

(Et voici cette délicieuse définition plus que jamais d'actualité)

Éthique, n. f., diminutif d'élastique. Morale extensible qui permet d'étirer ses principes.

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