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La ville d’Albi frappée de Québecofolies

Cette année, on entend l’accent québécois un peu partout dans les rues de la vieille ville et aux terrasses des cafés.
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Au cœur d'Albi, la cathédrale Sainte-Cécile surplombe fièrement depuis plus cinq siècles le Tarn, rivière tranquille du sud-ouest de la France qui se jette dans la Garonne. Particulièrement bien conservée, la petite ville de près de 50 000 habitants ne manque pas d'attraits touristiques. Mais début juillet, depuis 21 ans, la cité épiscopale résonne d'une fébrilité particulièrement électrique et étonnamment actuelle : le Festival Pause Guitare.

Clovis Henrard

Créé par Alain et Annie Navarro pour combler l'emploi que cette dernière venait de perdre, le Festival Pause Guitare a grandi jusqu'à accueillir au fil des années de grands noms comme Sting, Elton John, le regretté Joe Cocker, et, cette année, ZZ Top, Adamo et Renaud. Si le festival attire de plus en plus de monde et de stars, il n'en a pas perdu son authenticité et son côté artisanal. Il conserve aussi sa vocation d'encourager la relève et son esprit d'ouverture. Les artistes québécois et canadiens y trouvent un accueil particulièrement chaleureux et une écoute privilégiée. Alain Navarro est d'ailleurs un habitué du Québec et de ses multiples festivals.

Clovis Henrard

Cette année, on entend l'accent québécois un peu partout dans les rues de la vieille ville et aux terrasses des cafés. On a ainsi eu la chance de croiser Saratoga au restaurant du Parc, Tire le Coyote aux halles du marché, Alfa Rococo au parc Rochegude et Mehdi Cayenne un peu partout. Mais les artistes ne font pas que se balader dans la belle cité d'Albi. Invités dans le cadre des Québecofolies, ils s'y produisent aussi sur différentes scènes afin de faire rayonner leurs talents et de faire connaître leur musique à un public de curieux, de promeneurs et d'amateurs de musique.

Clovis Henrard

Une belle occasion de prouver une fois encore l'intérêt des Européens et des Français en particulier pour les talents de chez nous.

Clovis Henrard

Vendredi, les artistes se sont ainsi produits durant une vingtaine de minutes chacun devant une salle comble de professionnels, de journalistes, de producteurs et d'organisateurs de spectacle. Un showcase, comme on dit en France. Une vitrine, comme préfèrent l'appeler les organisateurs de ces sixièmes Québecofolies à Albi. Une belle occasion de prouver une fois encore l'intérêt des Européens et des Français en particulier pour les talents de chez nous.

Clovis Henrard

Le duo Alfa Rococo a eu la délicate tâche de commencer. Il n'a pas eu beaucoup de mal à faire bouger la foule avec sa musique électropop irrésistible. L'énergique Mehdi Cayenne a poursuivi avec ses chansons aux rythmes syncopés et puissants. Armé d'une guitare et d'une contrebasse, le duo Saratoga qui avait touché quelques jours plus tôt le public d'Adamo a réussi le pari d'émouvoir cette fois une salle beaucoup plus exigeante avec ses mélodies folk intimistes. La vitrine s'est terminée par une prestation très personnelle de Tire Le Coyote dont la voix a séduit à l'unanimité les professionnels présents selon ce que nous avons pu constater à la sortie.

À l'ombre de la plus grande cathédrale de brique au monde aux allures de château fort, les artistes canadiens ont conquis le cœur des Albigeois et des professionnels de la musique. Dans quelques jours, d'autres artistes appuyés par les Québecofolies iront se faire entendre aux Francofolies de Spa en Belgique et aux Transes Cévenoles dans les Cévennes en France.

Il y a quelques mois, je ne connaissais pas les Québecofolies, cette initiative originale appuyée par Musicaction pour le Canada et la Sodec pour le Québec qui vise à donner des vitrines musicales à des artistes francophones du Canada lors de festivals européens. En prévision de leur dixième anniversaire, les Québecofolies m'ont invité à venir documenter cette démarche originale qui sert aussi de tremplin aux artistes. Et je dois bien avouer que c'est aussi intéressant qu'agréable.

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