Ainsi va la vie. Aujourd'hui, c'est le surlendemain du lendemain de la veille du jour de l'an. Hier, c'était Noël. Et avant-hier, l'insouciance craintive des lendemains d'Halloween. Il n'y a pas si longtemps, on goûtait encore à la nonchalance des derniers jours d'été. Et après-demain, ce sera le temps de sortir de nouveau le set de patio et de nettoyer la piscine.
Notre existence nous file entre les doigts, comme le sable fin du Sahara un soir de pleine lune.
Comme dirait l'autre, pas le temps de niaiser!
On fête le début de l'année comme on égraine les jours qui nous rapprochent de la fin.
Pour certains, c'est la course au succès ou la poursuite du bonheur à tout prix. Pour d'autres, c'est la folie du magasinage d'après Noël et la frénésie des aubaines qui se prolongent. Pour d'autres encore, c'est la chasse aux résolutions et la fièvre des salles d'entraînements à outrance. Tout est prétexte pour courir jusqu'à l'essoufflement. Au pire, on se reposera plus tard. Ou quand on sera mort.
Et si nous nous arrêtions?
C'est mon vœu le plus cher.
Que chacun prenne le temps de s'arrêter pour écouter le silence du présent, admirer le mouvement immobile de l'instant qui passe, comprendre l'avenir en observant le passé.
Que chacun profite, apprécie, respire, sente, regarde et vive.
Quand avez-vous pris le temps de prendre du recul? Le recul qui nous apprend à mieux avancer?
Si à l'avenir nous courrions moins, nous marcherions peut-être mieux. Et nous irions peut-être plus loin...
Je vous souhaite une année neuve où vous aurez le temps de réaliser tout ce dont vous rêvez. Un pas à la fois. Sans crainte de vous écarter du chemin parce que c'est dans les détours qu'on peut découvrir un nouveau monde.
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