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Nouveautés Blu-ray/DVD: Maniac et autres critiques

Quelques critiques sur les nouveautés de la semaine en format Blu-ray et DVD.
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Quelques critiques sur les nouveautés de la semaine en format Blu-ray et DVD.

- Maniac (Franck Khalfoun)

Un timide propriétaire d'une boutique de mannequins et tueur en série développe une véritable obsession pour une jeune artiste...

Tourné en large partie en caméra subjective, ce remake du film fauché et scabreux de William Lustig de 1980 est une amère déception. Le choix esthétique de tourné le film à la première personne enlève tout suspense au film et malgré l'aspect crasseux de l'original est évacué au profit d'une esthétique sophistiquée et vaine. On se retrouve devant un drame freudien, mais vain où quelques scènes gores (loin d'accoter le réalisme extrême de son modèle) trouvent leur place. Étrange choix de remplacer le hideux Joe Spinell par le petit Elijah Wood qui défend tant bien que mal son personnage dessiné à gros trait. Mais sa souffrance et le sentiment de rejet sont difficilement discernables derrière ce jeu de miroir où les préoccupations esthétiques l'emportent sur les préoccupations psychologiques. Reste la musique hallucinante de ROB.

À voir, si vous avez aimé : Ed Gein et Ted Bundy

Cote : ** sur 5

- Only God Forgives (Nicolas Winding Refn)

À Bangkok, la chef d'une vaste organisation criminelle exige de son fils qu'il retrouve l'assassin de son frère...

Deux ans après le succès critique et public de Drive, le réalisateur danois refait équipe avec la vedette Ryan Gosling pour ce polar atypique et sans concession. Admirablement photographié et mis en scène de façon méticuleuse, Only God Forgives est un film iconoclaste qui frôle autant l'admiration qu'il est frustrant. Dédié à Alejandro Jodorowsky, ce film de vengeance à saveur onirique risque d'en décontenancer plusieurs. Même sa vedette Gosling a parfois l'air à se demander ce qui se déroule autour de lui alors que l'intrigue voltige allègrement entre la simplicité et le surréalisme. Polar ultra violent où la lenteur et les rigueurs formelles (à la limite du voyeurisme) l'emportent largement sur l'action et sur le fond. Malgré ses qualités et ses défauts, Only God Forgives demeure un film souvent fascinant parfois poseur et un brin inachevé.

À voir, si vous avez aimé : Bronson et Santa Sangre

Cote : ***1/2 sur 5

- Rushlights (Antoni Stutz)

Deux adolescents amoureux sont entraînés dans une sombre aventure alors qu'ils partent dans une petite ville du Sud dans l'espoir de collecter l'héritage d'un de leurs amis décédés...

Dans la lignée des polars américains des années 1990 de John Dahl (Kill Me Again, Red Rock West), ce suspense aux nombreux rebondissements est cousu de fil blanc. D'une part, le mélange entre romance et suspense est peu habile et le duo formé des jeunes Haley Webb et Josh Henderson manque cruellement de présence. La mise en scène est toutefois adéquate à défaut d'originalité. Ne reste plus que le mini plaisir de retrouver les vétérans Beau Bridges et Aidan Quinn dans des rôles convenus.

À voir, si vous avez aimé : Clay Pigeons et Guncrazy

Cote : ** sur 5

- The Colony (Jeff Renfroe)

Alors que le réchauffement climatique a entraîné la planète dans une ère glaciaire, une poignée de survivants vivant sous terre doit faire face à une nouvelle menace...

Ce produit canadien raconte une histoire post-apocalyptique où encore une fois, les derniers survivants sont menacés d'extinction. Avec son atmosphère et son esthétique qui emprunte fortement à The Thing de Carpenter, ce suspense de science-fiction se situe en dessous de la moyenne du genre. Après une première partie endormante, le film se transforme en film de survie où les membres doivent affronter une horde de cannibales. De nombreux effets digitaux qui laissent souvent à désirer, un montage pas toujours habile et des personnages sans consistance (mené par le drabe Kevin Zegers, le Guillaume Lemay-Thivierge du canada anglais) et quelques moments sanglants sont au menu de ce suspense banal.

À voir, si vous avez aimé : 30 Days of Night : Dark Days et Screamers : The Hunting

Cote : *1/2 sur 5

- The Heat (Paul Feig)

Une agente spéciale du FBI fait équipe avec une policière de Boston dans le but de coincer un baron de la drogue...

Le réalisateur de Bridesmaids a de nouveau la main heureuse avec cette hilarante comédie policière qui est, jusqu'à maintenant, la comédie américaine de l'année. Reprenant la formule du buddy movie mais à la sauce féminine, le film mise davantage sur l'humour que sur l'action et c'est tant mieux. À la fois vulgaire et irrévérencieux, cet excellent divertissement fonctionne surtout grâce à la complicité délicieuse et contagieuse entre ses deux vedettes féminines. Melissa McCarthy et Sandra Bullock sont tout simplement parfaites et amusantes dans des rôles stéréotypés, mais néanmoins truculents. On salive déjà à l'idée de revoir cet hilarant duo dans de nouvelles aventures...

À voir, si vous avez aimé : 21 Jump Street et Hot Fuzz

Cote : **** sur 5

- Drug War (Johnnie To)

À voir, si vous avez aimé : Breaking News et Love Battlefield

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