C'est demain que s'ouvrira la 37e édition du Festival des films du monde. Avec son slogan «Le monde est à vous», le FFM offre un menu diversifié de 432 films (218 longs métrages, 14 moyens métrages et 200 courts métrages) de tous les coins de la planète. Cette année, sur les 218 longs métrages, 113 seront présentés en premières mondiales ou internationales, 39 en premières nord-américaines et 41 en premières canadiennes. C'est le film canadien L'autre maison de Mathieu Roy qui fera office de film d'ouverture.
Pour ma part, j'amorce ma couverture intensive du festival avec ces courtes critiques de films vus avant le début du festival.
- Workers (José Luis Valle, Allemagne/Mexique):
Pour son premier long métrage de fiction, le cinéaste mexicain nous présente la ville de Tijuana comme rarement l'a-t-on présenté à ce jour. Film contemplatif avec ces nombreux plans-séquences méticuleux, Workers suit le parcours de deux immigrants illégaux, mais loyaux envers leur patron qui sont tous deux victimes d'un sort injuste. Empreinte d'un cynisme discret, cette oeuvre forte risque d'en irriter plusieurs par sa lenteur extrême. Somme toute, ça demeure un exercice de style à la fois dénonciateur et fascinant.
Cote: ***1/2 sur 5
- Le barrage (Thomas Sieben, Allemagne):
Ce film de fiction au rythme hésitant propose quelques variantes et réflexions sur le massacre survenu dans une école dans un petit village bavarois. Rappelant par moment le célèbre Polytechnique, ce drame incorpore des moments de romance et s'éloigne de son sujet pour mieux le disculper. Sans être captivant, le film a le mérite de s'attaquer à un sujet brûlant d'actualité sous un angle différent.
Cote: *** sur 5
- Lily (Matt Creed, États-Unis):
Porté à bout de bras par la comédienne Amy Grantham (le film s'inspire de son expérience difficile), ce film raconte le combat de Lily qui termine ses traitements contre le cancer du sein. Similaire à Haut les coeurs ! de Sólveig Anspach (en moins réussi), Lily est un film sur la vulnérabilité et la découverte de soi. Dommage que la réalisation approximative et le manque de naturel des autres interprètes viennent beaucoup ternir la performance stupéfiante de sa jeune vedette.
Cote: **1/2 sur 5
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