Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Le Hamas et la politique de la haine

Depuis la Seconde Guerre mondiale, on constate que les bombardements aériens ont cette particularité de resserrer la population civile autour du parti ou de l'homme au pouvoir. Les caciques du Hamas l'ont très bien compris.
This post was published on the now-closed HuffPost Contributor platform. Contributors control their own work and posted freely to our site. If you need to flag this entry as abusive, send us an email.

Lorsque nous visionnons les horreurs des bombardements dans la bande de Gaza, cela nous rappelle que la guerre est toujours plus cruelle pour les civils que pour les militaires. D'aucuns seront tentés de croire qu'il s'agit de pertes collatérales dues aux aléas de la guerre, voire même de simples bavures. Or, il faut savoir que les civils jouent un rôle majeur dans la stratégie politique et militaire des dirigeants du Hamas.

Pour eux, si la mort de femmes et d'enfants sous les bombes israéliennes constitue un vecteur de première importance afin de rallier la communauté internationale derrière eux, ils se doivent aussi et surtout d'entretenir la haine de la population palestinienne envers Israël. Depuis la Seconde Guerre mondiale, on constate que les bombardements aériens ont cette particularité de resserrer la population civile autour du parti ou de l'homme au pouvoir. Les caciques du Hamas l'ont très bien compris. Évidemment, ce n'est pas un hasard si leurs installations militaires sont situées au centre des quartiers populaires. Pour atteindre un maximum d'effets sur le plan politique et diplomatique, des civils doivent impérativement mourir.

Pour eux, l'exutoire est parfait. Pendant que les Palestiniens souffrent et meurent sous les bombes, ils ne pensent plus à la misère qui les accable. De l'expédition de Bonaparte en Égypte en passant par la guerre d'Algérie jusqu'à aujourd'hui, les civils ont toujours été la carte maîtresse des peuples arabes en lutte contre les pays occidentaux. Pour eux, le sacrifice de leurs populations a cette faculté de compenser sur le terrain politique leur insuffisance chronique en moyens militaires.

Ainsi, les dirigeants du Hamas savaient ce qu'ils faisaient en autorisant des tirs de roquettes répétés sur le territoire israélien. En accentuant les provocations, ils étaient certains que l'État d'Israël n'aurait d'autre choix que de réagir afin de rassurer et protéger sa propre population. Dans ces conditions, le Hamas conduit une politique d'autant plus criminelle qu'il sait n'a aucune chance de gagner. Pour la Palestine, le combat est perdu depuis la guerre du Kippour (1973) qui a vu l'armée égyptienne se faire étriller par les blindés d'Ariel Sharon dans le désert du Sinaï. Aujourd'hui, où sont les alliés de la Palestine? Les Syriens et les Égyptiens sont définitivement hors jeu. Quant à l'Occident; pourquoi n'impose-t-il pas de sanctions économiques à Israël au lieu d'implorer vainement un cessez-le-feu? N'en ont-ils pas imposé aux Russes qui soutiennent et manipulent les séparatistes Ukrainiens? Pauvre peuple palestinien, il est vraiment seul en ce moment.

Mais toutes ces considérations n'ont aucune importance pour les gens du Hamas. Même s'ils savent qu'ils n'ont aucune chance de vaincre Israël, de stopper cette politique inique de colonisation et ces massacres organisés de sa population, ils se doivent malgré tout d'entreprendre des actions d'éclat afin de se maintenir au pouvoir. La paix, nous l'aurons compris, n'entre pas dans les objectifs fondamentaux de ce groupe.

VOIR AUSSI SUR LE HUFFPOST

Mohamed Sabry (Egypte)

Gaza vue par des caricaturistes arabes

Retrouvez les articles du HuffPost sur notre page Facebook.
Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.