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Ruptures: il déserte, elle se libère...

Un suicide sur deux survient dans un contexte de rupture et l'on ne peut toujours pas circonscrire la part de responsabilité du système juridique et policier dans cet état de fait.
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Bon an, mal an, les magazines féminins comme les journaux à grand tirage nous ressassent cette « statistique » : les femmes seraient à l'origine des séparations de couples dans des proportions variant entre 65 et 80 %. Toute une performance, si elle est fondée ! À l'appui de cette présumée tendance, les explications abondent, toujours les mêmes, d'ailleurs : autonomie financière accrue des femmes, donc dépendance réduite envers un conjoint pourvoyeur; libre accès aux moyens contraceptifs et à l'IVG, permettant aux femmes de choisir ou non d'être mère; occasion de rencontres plus nombreuses sur un lieu de travail que les femmes au foyer du temps jadis.

Pourquoi ne pas se questionner à contre-courant des diktats de la pop psycho féminine : comment se fait-il que les hommes ne rompent que dans une proportion de 20 à 35 % ? Ça ne vous surprend pas ? Il semble loin le stéréotype de l'homme insouciant quittant femme et enfants pour une conquête plus jeune, laissant sa famille dans la dèche. La protection sociale et juridique offerte anciennement à l'épouse désertée et à ses enfants était en effet d'une minceur anorexique. Un digne représentant de cette époque révolue me tenait cependant ce propos : « Si le gars voulait revenir dans le village avec sa « poupoune », on l'attendait avec une brique et un fanal ! » Bref, en l'absence d'une justice légale, un tribunal populaire pouvait se constituer.

Est-ce cette réalité d'antan, devenue clichée d'aujourd'hui, qui fait que les hommes seraient plus hésitants à mettre un terme à une relation bancale ? Auraient-ils peur de se voir stigmatisés pour avoir voulu reprendre leur liberté ? Observez les réactions autour de vous lors d'une rupture, et dites-moi s'il n'existe pas deux tendances distinctes selon le sexe de la personne à l'origine de la séparation ? Ne sommes-nous pas enclins à accuser davantage les hommes qui quittent de fuir l'engagement, de ne pas avoir su communiquer, de se comporter en perpétuels adolescents ne dépensant que pour eux, négligeant leurs responsabilités familiales ? Ne les traitons-nous pas plus aisément de sans-cœurs, insensibles qu'ils seraient à la douleur qu'ils engendrent chez une femme sans reproche et aimante qui leur aurait sacrifié jusqu'à sa vie même ? Vite, votre boîte de mouchoirs !

Et si des hommes étaient séquestrés ?

Le terme « séquestrés » vous paraît exagéré ? De plus en plus nombreux sont ceux qui croient que les hommes endurent plus longtemps que les femmes une situation conjugale intenable. Inutile de préciser ce que cette opinion peut avoir de choquant pour les dépositaires d'une idéologie que nous ne connaissons que trop bien et pour qui seule la femme peut devenir victime de son conjoint.Tout comme les perceptions, les conséquences qui attendent respectivement les ex conjoints au lendemain d'une rupture diffèrent considérablement selon le sexe.

Au chapitre des perceptions, une femme qui quitte son conjoint s'affranchit d'un poids mort, reconquiert son autonomie, se réapproprie son identité, met fin à un cycle, fût-il de séchage : elle marche la tête haute vers son destin. Notre système judiciaire lui donnera tous les outils nécessaires à son projet. Dans 80 % des cas, elle aura la garde des enfants. Elle fera partie des 95 % de bénéficiaires d'une pension à l'ex-conjoint pour aussi longtemps qu'elle le désirera : il n'y a pas de limite imposée à la durée des versements. Même si elle refait sa vie avec un autre homme, l'ex-conjoint continuera le plus souvent de payer. Enfin, notre femme « autonome » pourra soutirer des frais particuliers sous les prétextes le plus ridicules, incluant même des sessions de croissance personnelle. Sans doute ces apprentissages la rendront-ils encore plus autonome...

Comme l'homme est devenu, féminisme radical nuisant, le méchant de la fable, tous les torts lui seront réservés et les conséquences les plus fâcheuses l'attendront, si son ex-conjointe se trouve dépourvue de sens éthique et d'esprit d'équité, ce qui arrive... Il risque de se voir appauvri au point où, même s'il parvient à « refaire sa vie », son ex pourra, par la magie du concept de revenu familial, mettre sa nouvelle conjointe à contribution en extorquant une augmentation de pension. On dirait que notre système cherche désormais à punir la « poupoune » de jadis par nouvelle conjointe interposée, même quand c'est l'ex qui est partie avec l'argenterie ! Le même sort attend les enfants « illégitimes » contractés avec la nouvelle conjointe, qui seront sacrifiés au profit de ceux de la première union, qui recevront pension.

Est-ce que vous vous demandez toujours pourquoi, en plus des raisons invoquées au début de cette chronique, tant de femmes initient une rupture ? Commencez-vous à comprendre pourquoi aussi peu d'hommes abandonnent un navire qui coule, quitte à se noyer avec ?

Même victime, il est coupable...

Par la « clairvoyance » de la Politique d'intervention en violence conjugale, il est si facile de faire arrêter son conjoint, à condition qu'il s'agisse d'un homme, bien sûr, que certaines s'amusent à le menacer s'il n'agit pas selon leurs caprices ou sévissent afin de le punir. Ça, messieurs dames des ministères de la Justice et de la Sécurité publique, ça s'appelle de la violence conjugale ! À quand un protocole pour ces cas de figure ?

Très fréquemment, les agents de la paix savent que la conjointe est une menteuse finie, mais un protocole est un protocole et ils doivent procéder à l'arrestation du conjoint accusé et le garder en détention pendant 24 heures. Même s'il est évident que l'homme a été faussement accusé, sa conjointe ne sera nullement inquiétée, et pourra même récidiver. Autant de faux signalements de violence faite aux femmes seront consignés et contribueront à entretenir ce climat de paranoïa misandre si cher à nos féministes radicales.

Pourquoi ces hommes endurent-ils d'être traités comme s'ils étaient à la merci de leur conjointe ? Parce qu'ils se doutent de l'enfer judiciaire qui les attend s'ils veulent la quitter, sans compter la perte éventuelle de tout contact avec leurs enfants ! Trouvez-vous encore que j'exagère en parlant d'hommes séquestrés ?

Ça ne pourra durer éternellement...

En 2005, Serge Ferrand défonçait un mur d'indifférence et de silence médiatique avec son indispensable documentaire intitulé La machine à broyer les hommes. Même deux heures avant sa diffusion, des pressions étaient exercées afin de faire contremander ce film, ce qui ne l'empêcha pas de battre tous les records de cotes d'écoute pour un documentaire. Comment après s'étonner, dans une société soi-disant démocratique, que les médias marchent les fesses serrées afin de ne pas encourir les remontrances des primas donnas féministes. Je ne comprendrai jamais comment des porte-parole si peu crédibles, voire caricaturales, puissent engendrer pareille épouvante chez des responsables de l'information !

Neuf ans après la diffusion de ce documentaire phare, qu'en est-il de la reconnaissance de la condition masculine et des problématiques criantes qui la caractérisent ? Un suicide sur deux survient dans un contexte de rupture et l'on ne peut toujours pas circonscrire la part de responsabilité du système juridique et policier dans cet état de fait. Combien d'hommes broyés faudra-t-il encore pour que l'État et les médias ouvrent les yeux ? Seule une prise de conscience élargie par la population de l'étendue des dégâts contraindra ces deux grands somnambules à envisager la réalité en face !

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