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La fin de la session parlementaire, la fin des cours et la venue de la saison estivale ont ralenti le mouvement étudiant ainsi que le mouvement d'indignation des citoyens en général. Les manifestations sont moins fréquentes moins nombreuses. La forte probabilité d'élections générales en automne donne un espoir aux indignés d'un possible changement et d'amélioration, mais...
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La fin de la session parlementaire, la fin des cours et la venue de la saison estivale ont ralenti le mouvement étudiant ainsi que le mouvement d'indignation des citoyens en général. Les manifestations sont moins fréquentes, les casseroles moins nombreuses. La forte probabilité d'élections générales en automne donne un espoir aux indignés d'un possible changement et d'amélioration, mais...

Qu'arrivera-t-il si le gouvernement en place ne déclenche pas d'élections en automne? Il n'y est pas tenu et, pour le moment, outre de fortes rumeurs, il n'y a pas certitude d'appel aux urnes automnal au moment d'écrire ces lignes.

Qu'arrivera-t-il si le parti libéral est remis au pouvoir? Divers scénarios quant à la composition du prochain gouvernement sont possibles (les Libéraux majoritaires ou minoritaires, un gouvernement péquiste majoritaire ou minoritaire, le nombre d'élus de la CAQ, du PQ, de QS et de ON qui créeraient ou non des alliances, une vague de type NPD qui mettrait la CAQ, QS ou ON au pouvoir, etc.). Outre les différents scénarios, il y a eu tout de même eut une foule autour de 200 000 personnes à la manifestation du 22 mai et du 22 mars, 100 000 à celle du 22 avril, en plus des casseroles, des manifestations contre le Plan Nord, celles contre la loi 78 et aussi le mouvement Occupons Montréal de cet hiver. Il faut aussi compter les manifestations à Québec, Sherbrooke, Victoriaville et dans d'autres villes et villages. Il est raisonnable de penser qu'il y a eu au moins 500 000 personnes d'impliquées à différents niveaux dans le mouvement de protestation à travers le Québec, en plus des silencieux, qui sans s'impliquer directement, sont sympathiques au mouvement. Ce n'est peut-être pas assez pour renverser un gouvernement, mais c'est tout de même beaucoup de gens. Comment ces gens réagiront-ils face à un nouveau gouvernement qui ne les représenterait pas?

Qu'arrivera-t-il en octobre, lorsque les cours reprendront? Les nouveaux étudiants des niveaux collégial et universitaire embarqueront-ils dans la continuité des grèves et autres moyens de pression contre la hausse des frais de scolarité? Ce sont les étudiants qui ont été le moteur du mouvement de protestation. Si les étudiants, pour diverses raisons, cessent leurs moyens de pression, les citoyens prônant un changement social continueront-ils leur lutte?

Plusieurs comités de citoyens se forment pour organiser de nouveaux moyens de se faire entendre. Les étudiants, de leur côté, se préparent sans doute à continuer la contestation de la hausse. Certaines associations auraient d'ailleurs voté avant la fin des cours la poursuite de la grève à la rentrée scolaire. Les étudiants attendent de voir qui sera leur interlocuteur cet automne pour continuer ou non leurs protestations.

Il serait dommage de voir tous ces efforts pour rassembler autant de gens sans voir de progrès. Si tout ce branle-bas de combat qui a tant divisé le Québec ne résultait sur aucun changement, dialogue ou analyse et évaluation des diverses problématiques soulevées, il apparaîtrait que la démocratie a échoué quelque part. Si les pétitions, les manifestations en tout genre et la couverture médiatique internationale ne mènent pas à un véritable débat, une réflexion et des solutions tangibles autres qu'un amoncellement de nouvelles lois pour museler la colère, il faudra sérieusement revoir les méthodes pour les citoyens de se faire entendre autrement que par des élections aux 4 ans.

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