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Dans la foulée de l'élection générale du 4 septembre, on a beaucoup parlé de la "division du vote" souverainiste. D'aucuns y sont allés d'hypothèses purement mathématiques, à partir des scores obtenus par différents partis, pour affirmer péremptoirement que si les souverainistes avaient été "unis", ils auraient gagné tel ou tel nombre de comtés supplémentaires.
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Dans la foulée de l'élection générale du 4 septembre, on a beaucoup parlé de la "division du vote" souverainiste.

D'aucuns y sont allés d'hypothèses purement mathématiques, à partir des scores obtenus par différents partis, pour affirmer péremptoirement que si les souverainistes avaient été "unis", ils auraient gagné tel ou tel nombre de comtés supplémentaires.

On pourrait discuter de la fiabilité, autant que de la pertinence de ce genre de scénarios. Quant à moi, cette question m'inspire la proposition suivante, qui concerne plus spécifiquement le Parti québécois et Option nationale, sur le thème désormais consacré de "On jase, là. » : et si le Parti québécois s'assumait, en affirmant clairement qu'il met l'indépendance au rancart pour quelques années? Tout le monde ne serait-il pas plus content?

Le PQ irait peut-être chercher les appuis qui lui manquent pour être majoritaire, et Option nationale accélérerait peut-être son développement à titre de force de relève indépendantiste.

Ainsi, les pessimistes péquistes qui prônent la conversion du souverainisme -- dont l'aboutissement est impossible, selon eux -- en nationalisme provincial, pourraient gouverner comme ils l'entendent pendant quelques années, sans être en constant déchirement devant la "division" qu'ils croient voir actuellement en Option nationale, et sans être obligés de parler une langue de bois souverainiste qui semble leur être souvent plus coûteuse que bénéfique.

De même, ON (Option nationale) continuerait de faire oeuvre essentielle en préparant l'indépendance du Québec, sans être continuellement concurrencé sur ce terrain par un PQ qui, dans les faits, n'a pas de démarche indépendantiste. De la sorte, la suite des choses serait beaucoup plus prometteuse pour l'accession du Québec à son indépendance, qu'elle ne le serait si on continue d'engluer cet objectif dans les méandres de l'usure du pouvoir provincial.

Bref, tous, c'est-à-dire aussi bien les gouvernementistes que les indépendantistes motivés, auraient ce qu'ils veulent. Les uns, un gouvernement provincial nationaliste qui ne soit pas libéral, et qui soit moins à droite que la CAQ, et les autres, une voix indépendantiste en pleine progression qui, à moyen terme, aspirerait à gagner une capacité d'influence déterminante, ou même au pouvoir.

Et si ce gouvernement péquiste majoritaire décidait entretemps, contre toute attente, d'agir pour l'indépendance, il pourrait alors solliciter l'appui précieux d'ON, force montante vigoureuse, totalement dédiée, et vierge des stigmates du pouvoir.

Ce scénario, quoiqu'on puisse en penser, contraste avec le souverainisme péquiste actuel, qui fait la preuve qu'en politique, l'équivoque, le pas clair, est toujours source de piétinement, de malentendus, de chicanes et de division.

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