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Stress et infertilité, comment en parler?

Des études récentes ont montré qu'il existait un lien entre le niveau de stress et la probabilité de commencer une grossesse, et cela que la femme soit traitée ou pas pour des troubles de la fertilité.
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Le stress, même s'il n'est pas la cause de l'infertilité, vient très fréquemment compliquer la vie des femmes qui ont des difficultés à commencer une grossesse. On sait notamment que le niveau de stress ressenti par les femmes souffrant de troubles de la fertilité est comparable à celui de personnes qui souffrent d'une maladie grave.

Le fait de ne pouvoir débuter une grossesse lorsqu'on a décidé que c'était le bon moment et le bon partenaire est souvent pour une femme jeune l'occasion d'une première rencontre avec le système médical : consultations répétées, tests diagnostics multiples et intrusifs, confrontation finale à un diagnostic redouté.

Pour ajouter à ce parcours du combattant et à la détresse déjà ressentie, lorsque le désir d'enfant se fait intense et que la grossesse se fait attendre, le monde paraît soudainement peuplé de femmes enceintes et de couples avec bébés.

En parlant de stress et d'infertilité on court le risque de raviver les plaies de femmes qui ont souvent déjà un lourd sentiment de culpabilité alors même qu'elles « n'arrivent pas à faire un bébé ». Faut-il pour autant taire le sujet ?

Des études récentes ont montré qu'il existait un lien entre le niveau de stress et la probabilité de commencer une grossesse, et cela que la femme soit traitée ou pas pour des troubles de la fertilité.

Certains de ces travaux suggèrent qu'une prise en charge ciblée, utilisant des approches de type cognitivo-comportementales et visant à diminuer le stress psychique et physiologique associé à l'infertilité, améliorerait la probabilité de grossesse. En effet, dans une situation comme la Fécondation In Vitro (FIV), dans laquelle le couple a souvent le sentiment de devoir laisser à l'équipe médicale le contrôle de sa fertilité, il peut être important d'apprendre à « lâcher prise ».

Ces études associent la restructuration cognitive (que faire lorsqu'une pensée du type : « je n'aurai jamais d'enfant » vous vient à l'esprit ?), la relaxation ou méditation (par des approches qui ont un effet direct sur la physiologie) et le lien social (qui permet de sortir de l'isolement induit - parfois auto-induit - par les troubles de la fertilité pour réaliser que d'autres femmes et d'autres couples souffrent aussi de ce type de problèmes).

De telles approches permettent de réduire significativement la détresse et l'anxiété et améliorent la qualité de vie des femmes infertiles dans des périodes de vie extrêmement difficiles. Sachant de plus qu'elles peuvent augmenter la probabilité de survenue d'une grossesse, pourquoi ne pas les associer plus souvent à la prise en charge médicale, et cela en première intention?

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