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Je n'ai rien oublié, un film de Bruno Chiche

Depuis des années Konrad Lang (Gérard Depardieu) vit aux crochets de la riche famille Senn, camarade d'enfance de Thomas (Niels Arestrup) puis gardien de leur maison de vacances à Biarritz, ils l'utilisent comme bon leur semble et lui Konrad s'en satisfait. Lorsque son état de santé se dégrade,qu'il raconte des souvenirs d'enfance qui ne colle pas tout à fait à l'histoire familiale officielle, Elvira ( Françoise Fabian ) la mère de Thomas se sent menacée.
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Synopsis:

Depuis des années Konrad Lang (Gérard Depardieu) vit aux crochets de la riche famille Senn, camarade d'enfance de Thomas (Niels Arestrup) puis gardien de leur maison de vacances à Biarritz, ils l'utilisent comme bon leur semble et lui Konrad s'en satisfait. Lorsque son état de santé se dégrade,qu'il raconte des souvenirs d'enfance qui ne colle pas tout à fait à l'histoire familiale officielle, Elvira ( Françoise Fabian ) la mère de Thomas se sent menacée. Comme si les souvenirs de Konrad, ce vieux fou inoffensif avait le pouvoir de détruire toute la famille. Souvenirs et secrets sont souvent source de conflits dans les familles bourgeoises, Suisse dans le cas qui nous préoccupe.

Le thème de ce film est intéressant, car il oscille entre l'oubli du présent pour Konrad et les souvenirs précis du passé. Ce n'est pas un film sur la maladie d'Alzheimer. Très librement adapté du roman-fleuve Small World de Martin Suter, le réalisateur Bruno Chiche a été emballé par le roman qu'il disait inadaptable, mais quelle belle histoire de gens riches tranquilles installés dans un Manoir de toute beauté et quelle belle distribution pour intriguer le spectateur. Gérard Depardieu, le laissé pour compte, Niels Arestrup, l'enfant gâté, le fils aimé, La Mère acariâtre (Françoise Fabian), tous les éléments pour donner vie à un film étrange, mystérieux, un film d'ambiance trouble et inquiétante, mais qui boite dans la construction de son scénario.

Au début on sent le froid, la solitude, la beauté des paysages le personnage de Depardieu entre en scène sans explication, par inadvertance Konrad met le feu à la maison et c'est la que tout bascule pour lui . Confusion des lieux, incompréhension des rapports avec la famille qui apparaît dans la scène suivante.

J'essaie de dénouer le premier mystère, qui est qui? Elvira la mère de Niels Arestrup, impossible Que fait Depardieu dans cette famille? La jeune femme ( Alexandra Mara Lara) qui doit se marier avec le fils de Thomas (Niels Arestrup), Philippe (Yannick Renier) est au centre de tous les malentendus et cherche la vérité et comprendre ce qui relie tous les personnages.Comme elle je cherche à situer les personnages tout en trouvant le jeu des acteurs crédible et l'histoire passionnante.

NIELS ARESTRUP, acteur prestigieux

L'insistance à ne pas vouloir retourner dans l'enfance des deux copains Koni (Depardieu) et Tomi (Nieils Arestrup) m'agace, Depardieu en fait trop dans ses pertes de mémoire et ses souvenirs intacts, mais je suis éblouie par la présence de Thomas( Niels Arestrup) un acteur qui me fascine depuis des années : son charisme, sa présence bourrue, ici il joue un rôle à contre-courant ce n'est pas une brute comme dans « De Battre mon cœur s'est arrêté de Jacques Audiard, ou dans le Le Prophète en 2009 qui le consacrera enfin sur le grand écran.

Issu d'une famille modeste, il est né en 1949 d'un père Danois et d'une mère Française Niels Arestrup grandit en banlieue parisienne et s'inscrit après le Lycée au cours de Tania Balachova, commence par le théâtre et poursuivra au cinéma une carrière atypique faite de seconds rôles ou des personnages secrets ambigus. Dans le film Je n'ai rien oublié il incarne un grand bourgeois, élégant , porté sur l'alcool comme son ami d'enfance Gérard Depardieu, mais raffiné et cruel parfois, il peut être silencieux, distingué ou brutal, lorsqu'il n'est pas à l'écran on s'ennuie, Niels Arestrup c'est une présence immense qui dans ce film porte, tout en l'ignorant le secret. Le film baigne dans une atmosphère d'ombre et de lumière , de drames non élucidés et le réalisateur Bruno Chiche trop impressionné par son casting sans doute s'est attaqué à un récit qu'il ne maîtrise pas. Il y a de très beaux moments, mais la fin est bâclée et c'est vraiment dommage . Bruno Chiche dit «Ce n'est pas un hasard si j'ai fait ce film à la quarantaine, à un âge où l'on prend conscience de son passé et où l'on essaie de recoller tant bien que mal les pièces de son propre puzzle». Bruno Chiche s'est perdu dans son récit. Malgré les maladresses du scénario, entre le mystère et le secret, la mémoire et l'oubli, j'ai aimé ce film, cette histoire, et ses acteurs. À lire le livre maintenant...

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