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40% d'adolescentes affirment avoir été victimes de cyberagression sexuelle

«L'exploitation sexuelle des filles sur Internet n'est pas une expérience isolée, il s'agit d'une situation grave et sérieuse qui est encouragée par notre société.»
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40% d'adolescentes répondantes d'une recherche affirment avoir été victimes de cyberagression sexuelle.

C'est le constat alarmant que fait Josée Laramée, du CALACS francophone d'Ottawa dans sa récente recherche action-communautaire La cyberagression à caractère sexuelle au Canada (PDF).

«Parmi les participantes, 40 % ont mentionné avoir été victimes d'une forme de cyberagression à caractère sexuel. Devant ce pourcentage élevé, on peut confirmer que le cyberespace représente un enjeu alarmant. Considérant l'ampleur du problème, nous faisons face à un défi de taille lorsque l'on envisage des solutions pour y remédier! L'exploitation sexuelle des filles sur Internet n'est pas une expérience isolée, il s'agit d'une situation grave et sérieuse qui est encouragée par notre société.»

Cette recherche visait à valider sur le terrain la réalité que vivent les jeunes. Ce document est la suite de la première partie que j'ai rédigé et qui était une revue de la littérature sur le sujet.

«Cette recherche-action communautaire sur la cyberagression à caractère sexuel (CACS) est un coffre d'outils pour aider la collectivité à intervenir et représente les résultats des consultations auprès des jeunes. Vous trouverez à la fin du document la première partie de la recherche sur la recension des écrits qui a été publiée en mai 2015.»

Ces rencontres terrain, viennent confirmer les statistiques qu'avait déjà observés Statistique Canada:

«En 2012, la police a identifié 2 070 victimes d'actes de violence comportant un cybercrime. (...) La majorité des victimes d'actes de violence liés à un cybercrime (69 %) étaient de sexe féminin, cette proportion passant à 84 % lorsqu'il était question plus particulièrement d'infractions sexuelles. Les victimes de cybercrimes déclarés par la police sont généralement jeunes. Dans l'ensemble, 42 % des victimes d'affaires de violence mettant en cause un cybercrime identifiées par la police avaient 17 ans ou moins, tandis qu'une autre tranche de 17 % des victimes étaient de jeunes adultes âgés de 18 à 24 ans. (...) En 2012, 96 % des victimes d'infractions sexuelles liées à un cybercrime étaient âgées de 17 ans et moins, dont 10 % avaient moins de 12 ans. Dans l'ensemble, près des trois quarts (73 %) des victimes d'actes de violence liés à un cybercrime connaissaient l'auteur présumé. (...) Les victimes d'infractions sexuelles comportant un cybercrime étaient moins susceptibles de connaitre l'auteur présumé (57 %), comparativement aux victimes d'infractions avec violence de nature non sexuelle (77 %).»

Heureusement, malgré les constats alarmants, il existe des pistes de solution. La recherche en fait état à de nombreuses reprises et vous pouvez consulter le tableau ci-dessous, qui les regroupe.

La cyberagression sexuelle, faut en parler. Je laisse le mot de la fin à Josée Laramée, l'auteur de cette très pertinente recherche:

«Les maux pour le dire!»

En parler, c'est la solution la plus efficace! Le problème ce n'est pas Internet, le problème c'est l'usage que nous en faisons. Pour apporter des changements réels, nous devons offrir une tribune aux jeunes pour leur permettre d'échanger sur leurs expériences en cyberagression sexuelle et il faut les aider à prendre conscience de l'impact nocif de la socialisation différentielle axée sur les stéréotypes et le sexisme.

Cette socialisation se manifeste aussi dans la cyberagression sexuelle. La #CACSCanada comme toutes formes d'agression à caractère sexuel est partout: à l'école, chez le voisin, auprès des proches et des inconnues, dans toutes les sphères de la société et à tous les niveaux. La technologie nous suit partout!

Toutes les recommandations s'adressent à la collectivité en général.

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Mai 2017

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