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Amenons le pétrole de l'Ouest au Québec

S'il faut en croire certains groupes environnementalistes, le projet d'Enbridge visant à inverser le flux du pipeline Sarnia-Montréal en vue d'acheminer du pétrole de l'Ouest vers le Québec est une mauvaise idée. Les sables bitumineux sont sales, disent-ils, et les pipelines sont dangereux. Ils veulent que les gouvernements fassent échec au projet. De toutes les positions adoptées par le mouvement anti-pétrole au Canada, celle-ci doit être considérée comme l'une des plus déraisonnables.
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AFP

S'il faut en croire certains groupes environnementalistes, le projet d'Enbridge visant à inverser le flux du pipeline Sarnia-Montréal en vue d'acheminer du pétrole de l'Ouest vers le Québec est une mauvaise idée. Les sables bitumineux sont sales, disent-ils, et les pipelines sont dangereux. Ils veulent que les gouvernements fassent échec au projet.

De toutes les positions adoptées par le mouvement anti-pétrole au Canada, celle-ci doit être considérée comme l'une des plus déraisonnables.

Premièrement, les raffineries du Québec reçoivent déjà du pétrole d'ailleurs, notamment de la mer du Nord et de l'Algérie. Ce pétrole, dont le prix est aligné sur le cours du Brent en Europe, coûte actuellement près de 20 $ ou même 25 $ de plus le baril que le pétrole canadien lié au cours WTI des États-Unis. Le pétrole moins dispendieux des provinces de l'Ouest canadien aiderait les raffineries de Montréal et de Lévis à survivre, ce qui préserverait les emplois des 1000 personnes auxquelles elles donnent du travail.

Deuxièmement, ce n'est pas comme s'il fallait construire un nouveau pipeline. Celui dont il s'agit existe déjà. En fait, il acheminait du pétrole vers l'est durant les années 1970 et 1980 et son flux n'a été inversé que lorsque le pétrole d'outre-mer est devenu moins dispendieux que la ressource canadienne au cours des années 1990. Maintenant que le pétrole canadien est à nouveau moins dispendieux, il est tout simplement logique de réorienter le flux du pipeline en direction est, comme il l'était à l'origine.

Troisièmement, les pipelines sont sécuritaires. Leur fonctionnement nécessite moins d'énergie et leur empreinte carbone est de beaucoup inférieure à celle des wagons de chemin de fer ou des camions-citernes. Aucune technologie n'est tout à fait sans risque. Les rares déversements ne changent rien au fait que les pipelines sont le meilleur moyen d'acheminer du pétrole par voie terrestre.

Quatrièmement, peu importe ce qui arrivera à ce pipeline, les Québécois auront encore besoin de beaucoup de pétrole. Le pétrole fera partie de nos vies pendant encore de nombreuses années. Presque toute l'énergie utilisée en transport au Canada provient des produits pétroliers et cet état de fait ne changera pas de façon appréciable dans un proche avenir. Puisque nous avons besoin de tout ce pétrole de toute façon, pourquoi ne pas en acheter au moins une partie de nos partenaires canadiens?

Cinquièmement, que ce projet se réalise ou non, les sables bitumineux continueront d'être exploités. Et ils le seront de plus en plus efficacement et avec un impact de moins en moins négatif sur l'environnement grâce aux innovations technologiques constantes. Les militants écologistes font tout simplement fausse route.

Selon un récent sondage CROP, 71 % des Québécois sont favorables au projet d'Enbridge. Lorsque Pauline Marois a rencontré la première ministre Redford de l'Alberta en novembre, elle n'a pas barré la voie au projet et a reconnu ses avantages potentiels sur le plan économique. Elle devrait tout simplement ignorer les lamentations des environnementalistes relativement à cette question.

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