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Libres Ensemble, notre réseau francophone qui relie les jeunes contre le terrorisme

La réalité leur donne raison alors même que nous avons aujourd'hui à l'esprit l'odieux attentat perpétré dans la cite balnéaire de Grand-Bassam en Côte d'Ivoire.
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Libres Ensemble. Deux mots simplement accolés? Non, leur union est puissante. Ce sont là deux mots de ralliement. Un appel de la jeunesse francophone à la vie et à la liberté. Un appel à construire solidairement ce que certains tentent de détruire en cultivant la haine et l'extrémisme violent, en perpétrant des attaques meurtrières, en semant la terreur et la mort.

Voilà un an, le 10 mars 2016, que le mouvement Libres Ensemble est né, avec un vrai sentiment d'urgence. D'abord comme une campagne, une initiative inédite de l'Organisation internationale de la Francophonie, répercutée par TV5 Monde, RFI, France 24, Monte Carlo Doualiya et sur les réseaux sociaux. Une invitation lancée aux jeunes de tout l'espace francophone, sur les cinq continents, à réagir et interagir avec leurs mots et leurs moyens propres d'expression sur la plateforme libresensemble.com. L'appel a été largement entendu. En quelques semaines seulement, ils se sont emparés par millions de cet espace de libre parole pour clamer avec force leur refus de l'obscurantisme et du rejet de l'autre dans sa différence.

Libres d'interpeller et de questionner. Libres de se rejoindre, de dialoguer et de réseauter. Libres d'imaginer, de créer ensemble. Libres de mettre en lumière leurs initiatives citoyennes pour les partager et les dupliquer. Libres de tisser des liens fraternels, de jeter des ponts d'un continent à l'autre et de nouer tous les partenariats qu'ils souhaitent.

Une invitation lancée aux jeunes de tout l'espace francophone de réagir avec leurs mots et leurs moyens d'expression pour clamer leur refus de l'obscurantisme.

Dans leurs vidéos, leurs messages, leurs projets, ils parlent d'une même voix. Qu'ils vivent en Afrique ou en Europe, dans l'Océan indien ou en Asie, ou encore dans les Amériques, il est saisissant de voir combien, avec la langue française comme trait d'union, ils parlent le même langage. Ces filles et ces garçons, d'horizons socioculturels et socioprofessionnels très différents, poursuivent un même idéal, celui d'un monde plus sûr, plus solidaire, plus juste, plus équitable et plus durable.

La réalité dans toute sa dureté et sa violence leur donne chaque jour raison de vouloir, depuis un an, faire front ensemble, de vouloir vaincre les préjugés simplistes et les amalgames délétères, de vouloir affirmer leur attachement aux valeurs universelles pour que l'humanisme l'emporte sur la barbarie. La réalité leur donne raison alors qu'aujourd'hui même nous avons dans notre esprit, notre mémoire, l'odieux attentat perpétré dans la cite balnéaire de Grand-Bassam en Côte d'Ivoire.

Cette volonté de résister a tout autant droit à l'image, aux reportages, aux colonnes des journaux que la volonté de détruire de quelques-uns.

Cette volonté de résister s'est exprimée ce jour-là comme elle s'exprime depuis, elle existe et est bien présente dans la jeunesse.

Cette volonté de résister s'est exprimée ce jour-là comme elle s'exprime depuis, elle existe et est bien présente dans la jeunesse. Elle doit être prise en compte. Elle a tout autant droit à l'image, aux reportages, aux colonnes des journaux que la volonté de détruire de quelques-uns. Il faut s'y intéresser, le montrer, le faire comprendre et le faire savoir.

Ces millions de jeunes qui veulent vivre libres ensemble ont la force du nombre, ils en ont conscience. À nous aussi d'en prendre conscience. Nous avons tellement besoin d'un antidote contre le pessimisme ambiant, contre cette peur qui pousse au repli sur soi et qu'entretiennent les populistes et les extrémistes de tout bord.

Une autre façon de vivre le présent et de penser l'avenir s'offre à nous, avec la jeunesse et grâce à la jeunesse, même si la dure réalité n'a de cesse de nous rattraper.

Ces derniers jours encore, le Burkina Faso, le Niger et le Mali étaient de nouveau cruellement frappés par des criminels sans foi ni loi et de tous les trafics -d'armes, de drogue et d'êtres humains- qui ciblent lâchement des femmes, des vieillards, des enfants, des populations isolées, des soldats de maintien de la paix.

J'aimerais aussi que l'on voit, que l'on entende tous ces jeunes hommes et toutes ces jeunes femmes, comme je les ai vus et entendus, à Ouagadougou, à Niamey, à Bamako et qui refusent de se laisser abattre. Ils continuent envers et contre tout de s'investir sans compter. Ils traquent les possibilités les plus avancées des nouvelles technologies au profit du développement local, des collectivités comme du continent africain tout entier. Leurs initiatives sont économiques, sociales, culturelles. Ces jeunes citoyennes et citoyens sont des acteurs de changement, des vecteurs de cohésion sociale qui cherchent et qui réussissent à faire bouger les lignes.

Ils trouvent dans le mouvement Libres ensemble un espace de solidarité, de connivence, de reconnaissance et de résonance à l'échelle du monde. À nous aussi d'être présents à ce grand rendez-vous du donner et du recevoir.

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