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L'alternative économique

La crise mondiale économique et financière de 2008, qui a des répercussions aujourd'hui encore, a ramené sur la vaste table des idées la notion du capitalisme et de tous les enjeux qui y sont liés. Nous avons tous une question en tête : quelle sera l'alternative au capitalisme économique?
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La crise mondiale économique et financière de 2008, qui a des répercussions aujourd'hui encore, a ramené sur la vaste table des idées la notion du capitalisme et de tous les enjeux qui y sont liés. Nous avons tous une question en tête : quelle sera l'alternative au capitalisme économique? Nous savons tous que les modèles économiques ont grandement changé depuis le début de l'humanité. Nous avons eu dans les dernières 100 années, deux principaux modes d'économie en compétition, à savoir le capitalisme et le communisme. Comme nous le savons probablement tous, nous avons opté pour le « moins pire » des deux, le capitalisme. Je ne ferai pas l'éloge du capitalisme ni son procès, car tous et chacun ont une opinion sur le sujet et tous et chacun savent quels sont les avantages et les désavantages du modèle.

Vous comprendrez aussi que mon discours est teinté par mon implication à l'Union Citoyenne du Québec. Vous saisirez donc l'essence du discours que je tiens ici : j'aimerais voir une économie à échelle humaine, une économie démocratique. Le monde économique actuel est en pleine évolution, gauche et droite ayant teinté le tout d'une manière qui a fait réagir très récemment autant les étudiants que les indignés ainsi que monsieur et madame tout le monde. Nous en sommes à un point où les gens doivent avoir davantage de pouvoir sur l'économie. Il doit exister une manière de penser l'économique et la social-démocratie d'une manière différente de celle de Keynes, le modèle actuel qui guide encore beaucoup notre économie. J'aimerais voir une économie où les PME sont au centre de la sphère et où les travailleurs ont le contrôle sur leurs outils de travail et les ressources naturelles, non pas en tant que prolétaires, mais bien en tant que citoyens ayant un droit de regard et de parole.

L'économie locale devrait être plus qu'une économie qui cohabite avec la grande entreprise ou la multinationale, elle devrait être une économie d'influence qui guide le jeu d'un marché décentralisé. Je ne veux surtout pas faire l'éloge du communisme ou de la révolution du prolétariat telle qu'on l'a connue dans les révolutions bolcheviks et autres moments de l'histoire passée. Je veux surtout pointer le fait que les deux modes concurrents des dernières années en sont à leurs fins. J'aimerais un mode alternatif d'économie où la démocratie est impliquée, où un employé n'est pas qu'un numéro et où le même employé ou consommateur a un droit démocratique, tout en ayant une capacité de consommer réelle et efficace.

Cela me fait penser à un projet en particulier, développé par entre autres Pierre Ducasse, le père de la Déclaration de Sherbrooke, cette déclaration de réconciliation entre le NPD et le Québec en 2003. Il a mis de l'avant un projet de livre qui me fascine, qui a pour thème l'économie démocratique. En discutant avec M. Ducasse, j'ai bien réalisé que l'économie à échelle humaine était pour lui et son co-auteur le projet économique renouvelé, l'alternative économique autrement décrite. Sur le site qui présente justement ce projet, www.ecodema.org, on peut y voir une vidéo de présentation globale où M. Ducasse mentionne qu'il y a jusqu'à 64 alternatives présentées par ce livre. J'ai bien hâte de les lire, car réellement nous devons commencer à tendre vers ces nouvelles alternatives afin de continuer à évoluer et à démocratiser nos institutions.

Peut-être suis-je utopiste, mais d'ici l'avènement d'une telle révolution économique, je continue à croire en la social-démocratie et à une économie à échelle humaine où il y a une place pour les considérations communautaires, culturelles, environnementales et économiques dans une perspective démocratique. C'est donc ma principale motivation à l'Union citoyenne du Québec!

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