Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Le débat d'idées

Je ne serai possiblement pas le dernier ni le premier à analyser les résultats électoraux. J'en arrive à ces conclusions, après une analyse en surface et beaucoup par réflexion personnelle. J'aimerais aussi déplorer l'absence de M. Aussant à l'Assemblée Nationale. Je ne suis pas d'accord sur la question nationale, mais il reste qu'il est un bon exemple de ce que le Québec peut faire avec des nouveaux partis... un vrai "nouveau parti", pas une fusion!
This post was published on the now-closed HuffPost Contributor platform. Contributors control their own work and posted freely to our site. If you need to flag this entry as abusive, send us an email.
CP

Je ne serai possiblement pas le dernier ni le premier à analyser les résultats électoraux. J'en arrive à ces conclusions, après une analyse en surface et beaucoup par réflexion personnelle. J'aimerais aussi déplorer l'absence de M. Aussant à l'Assemblée Nationale. Je ne suis pas d'accord sur la question nationale, mais il reste qu'il est un bon exemple de ce que le Québec peut faire avec des nouveaux partis... un vrai "nouveau parti", pas une fusion!

Tout d'abord, j'étais de ceux qui croyaient en la déconfiture totale du Parti Libéral. À la place, les libéraux ont fait mentir les sondages et la CAQ s'est plantée. D'abord, je crois que la déconfiture du PLQ était possible, envisageable, mais le moment n'était pas propice. En effet, quand le choix arrive après 9 ans d'accalmie sur la question référendaire, il est normal pour les électeurs du PLQ de se mobiliser pour les faire rentrer. Je crois donc que le taux de participation est aussi élevé en raison du fait que les militants des deux côtés se sont levés et ils se sont rendus aux urnes.

Un électeur anglophone du PLQ me le montrait comme cela, sur mon mur Facebook; le bois est sec, la fumée monte et la tension grimpe car les péquistes ont fait des promesses très néfastes pour la communauté anglophone. Il m'a fait comprendre qu'il aurait voté pour l'UCQ, lui et ses connaissances, si on avait eu une équipe de 125 candidats, qu'on avait eu une "chance d'être le gouvernement", autrement dit. Je crois que ca résume beaucoup de choses : les gens, dans l'urne, ont voté en fonction de deux grands pôles. On veut mettre Charest dehors, donc le mieux à faire c'est donc de déposer un vote pour le PQ. De l'autre côté, Marois propose trop de choses qui font mal aux idéaux fédéralistes et à la communauté anglophone, donc on vote pour le parti qui a le plus de chances d'empêcher Marois, i.e. le Parti Libéral du Québec.

La conclusion dans cette partie de mon analyse est simple. Le débat d'idées à été écarté pour un débat visant à chercher qui fait le moins peur. Les fédéralistes se sont refugiés dans une valeur fiable, dans un vote facile et sans alternative plus connue.

En ce qui concerne la Coalition Avenir Québec, la situation est encore plus simple. Je crois sincèrement que M. Legault s'est planté. Il a trippé sur le high des sondages qui le donnaient presque gagnant. Il s'est enfargé dans les fleurs du tapis. Il a commis une grave erreur, celle de ne pas pouvoir prendre position dans le camps du non ou du oui si un référendum arrivait. Si la CAQ avait eu une meilleure position sur ce sujet et un flou général moins épais, je suis certain que la région de la couronne Nord de Montréal ne l'aurait pas laissé tombé. Il s'est planté, n'ayant pas réussit l'exploit de l'ADQ de Mario Dumont en 2007. Dommage, car le vent semblait dans les voiles pour Legault. Malheureusement pour lui, heureusement pour moi et mon désir politique, il a flanché dans la dernière semaine. La défaite du Dr. Barette est l'exemple concret, pour moi, de ce qui s'est passé. Les gens n'ont pas aimé l'arrogance et ils n'ont pas souhaité appuyer une option trop floue, un peu trop marquée par une hésitation et une retenue trop grande. Pas seulement sur la question constitutionnelle, mais aussi sur des questions plus provinciales.

Enfin, le vote de contestation, qui revenait à la CAQ mais aussi à Jean-Martin Aussant et Option Nationale, a été farouchement défait. Les gens ont vraiment choisi le vote de principe et non d'idéaux. Pour les gens, la CAQ était un vote de contestation alors que Jean-Martin Aussant, en terme d'option, était un vote pour un péquiste frustré. Je trouve cela dommage, car M. Aussant avait un beau discours, une belle plateforme, malgré le fait que je suis loin d'appuyer sa position nationale. Il avait sincèrement fait une belle campagne et voulait changer la politique.

En conclusion, donc, je crois que la défaite de M. Charest, et de quelques minisitres libéraux par le fait même, a été le vrai vote de contestation. On a éclipsé les débats d'idées, la vraie nouveauté, pour se réfugier dans un changement de gouvernement. Oui il y a eu l'élection de Mme. David, et c'est pour le mieux. Ils ont une voix à porter à l'Assemblée Nationale et ils la méritent ces Solidaires. Québec Solidaire a travaillé avec une force incroyable pour cette élection et ca a été payant. Pas assez à leur goût, bien entendu, mais ils ont quand même doublé leur représentation! Dommage que Legault ait rapidement éclipsé une réforme du mode de scrutin... On a sérieusement besoin d'une réforme de ce mode de scrutin et vite!!!

Jean Charest prononce un discours après sa défaite dans Sherbrooke

Soirée électorale du 4 septembre 2012

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.