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C-38: loi préhistorique, mobilisation numérique

Le contraste ne pourrait être plus saisissant. D'un côté, un gouvernement totalement déconnecté et furieusement idéologue qui agit comme si le Canada était coincé dans un autre siècle. De l'autre, des citoyens conscientisés qui utilisent des moyens modernes et ouverts pour promouvoir des valeurs progressistes et humanistes.
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Face à l'attitude préhistorique du gouvernement conservateur, qui espère museler l'opposition avec son projet de loi mammouth C-38, des milliers de concitoyens et d'organismes ont opposé cette semaine une réplique numérique absolument époustouflante par le biais de la campagne «Silence, on parle».

Le contraste ne pourrait être plus saisissant. D'un côté, un gouvernement totalement déconnecté et furieusement idéologue qui agit comme si le Canada était coincé dans un autre siècle. De l'autre, des citoyens conscientisés qui utilisent des moyens modernes et ouverts pour promouvoir des valeurs progressistes et humanistes. Une vision passéiste dénoncée par des gens résolument modernes et de leur époque.

À mes yeux, l'image est magnifique, surtout que ce combat est extrêmement important.

En plus de transformer plusieurs dizaines de lois et règlements importants, le projet de loi C-38 est en effet très symptomatique de l'attitude du gouvernement Harper depuis qu'il a obtenu sa majorité. Pour lui, aucune critique n'est valable. Les organismes qui ont le malheur de remettre ses dogmes en question risquent de voir leur financement anéanti ou de subir une campagne de salissage odieuse.

C-38 consacre bel et bien cette idée conservatrice que les critiques ne valent pas la peine d'être entendues. Certaines de ses dispositions permettent en effet au ministre des Ressources naturelles de déterminer arbitrairement qui est apte, ou non, à témoigner dans les processus d'évaluation environnementale. Les cas d'attaques mesquines et personnelles comme celui de l'oléoduc Keystone XL, lors de laquelle ma collègue Megan Leslie a été affublée du quolibet de «radicale» pour avoir osé remettre en question le projet, seront ainsi de plus en plus fréquents.

Il y avait d'ailleurs quelque chose d'un peu pitoyable à voir ces dix ministres conservateurs parcourir le pays en essayant de limiter les dégâts tandis que les citoyens qu'ils sont censés représenter participaient à une mobilisation sans précédent contre des politiques qu'ils considèrent - à juste titre - comme rétrogrades et d'une autre époque.

J'invite donc tous ceux qui sont préoccupés par notre démocratie à poursuivre la mobilisation. Tweetez vos opinions, partagez vos idées sur Facebook, informez-vous au sein de plusieurs médias d'allégeances différentes, visitez le site «Silence, on parle», explorez les points de vue de concitoyens sur les blogues, émettez votre opinion sous forme de commentaires. Je suis convaincu qu'ensemble, nous pourrons faire entendre raison aux conservateurs de Stephen Harper et l'amener à écouter ce qu'ont à dire ses concitoyens.

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