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Eau: la responsabilité québécoise

On tient pour acquis que tous les Québécois ont accès à un verre d'eau potable. Ce n'est pourtant pas le cas.
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Il y a quelques jours à peine, partout sur la planète, on a célébré la Journée internationale de l'eau. Malheureusement, cette journée est passée inaperçue chez nous. Pourtant, le Québec a une responsabilité prépondérante à l'échelle internationale face aux enjeux de l'eau.

Le Québec possède à lui seul 3 % de toutes les réserves d'eau douce mondiale. C'est une richesse extraordinaire appelée à prendre toujours plus de valeur.

Mais c'est aussi une responsabilité. Bien que depuis le tournant des années 2000, des efforts ont été faits pour préserver cette richesse collective, beaucoup de chemin reste à parcourir pour défendre avec vigueur et conviction cette ressource naturelle, source de notre avenir.

On tient pour acquis que tous les Québécois ont accès à un verre d'eau potable. Ce n'est pourtant pas le cas! En date du 15 mars dernier, on dénombrait au Québec 113 avis d'ébullition. Au total, 43 installations municipales étaient touchées dans 38 municipalités. C'est une triste réalité : il y a des Québécois qui n'ont pas d'accès à l'eau potable. Prenez le temps de relire la dernière phrase. Nous sommes en 2016.

La gestion des eaux usées pose aussi d'énormes problèmes au Québec. En 2013, on répertoriait plus de 45 500 débordements d'eaux usées non traitées. Plus jamais nous ne voulons de déversement comme celui effectué à Montréal en novembre dernier. C'est une évidence, une mise à niveau importante des infrastructures de traitement des eaux usées est nécessaire au Québec, pour permettre à celles-ci d'accueillir de plus grandes quantités d'eau en période de forts débits.

La gestion de l'eau, c'est aussi utiliser le fleuve Saint-Laurent comme un axe de développement économique, une véritable porte d'entrée sur l'Amérique, tout en préservant les écosystèmes marins et l'accès au fleuve pour les Québécois. Le Saint-Laurent est la plus importante voie navigable en Amérique du Nord. Quel avantage pour notre compétitivité économique! Or, le gouvernement tente tant bien que mal de valoriser cet atout stratégique avec sa Stratégie maritime, mais sans succès. Pourtant, François Legault avait présenté du contenu concret et une vision ambitieuse dans le chapitre 12 de son livre intitulé Cap sur un Québec gagnant. Rien à voir avec la coquille vide mise de l'avant par le gouvernement!

L'eau est partout au Québec. Il y a sur le territoire québécois 4 500 rivières et un demi-million de lacs. Le territoire québécois est couvert à 10 % par des nappes d'eau douce. Le Québec est littéralement synonyme d'eau. C'est un devoir pour nous d'adopter une posture de «gardien de l'eau» et à cet égard, de mettre en place les critères les plus sévères pour la protection de l'eau. C'est un devoir pour le gouvernement du Québec de déployer des ressources dédiées à la gestion de l'eau. Il s'agit là d'une responsabilité internationale et d'une question d'avenir.

Prenons conscience de la tâche qui nous incombe. Il y a tant à faire et malheureusement trop peu de considération, politique mais aussi sociale, apportée à cette question en ce moment au Québec. Pour la Coalition Avenir Québec, il faut faire de la protection de l'eau une priorité au Québec.

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