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Road-trip annuel de baseball père-fils, édition 2014

C'est à l'occasion du traditionnel voyage de baseball père-fils que deux générations de Gladu ont pris la route de Boston, Massachusetts, en cette fin de semaine du 16 août 2014.
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C'est à l'occasion du traditionnel voyage de baseball père-fils que deux générations de Gladu ont pris la route de Boston, Massachusetts, en cette fin de semaine du 16 août 2014. Une tradition provoquée par le départ des Expos, qui nous a depuis, permit de visiter 10 villes possédant une concession des ligues majeures.

L'aventure a commencé en 2005 par Washington D.C., où l'on est allés voir ce qu'étaient devenus nos très fraichement disparus amours. Nous avons ensuite pris la direction de Toronto, afin d'aller voir la seule équipe canadienne restante. Puis, nous avons finalement fait le tour des destinations américaines pas trop lointaines et accessibles en voiture.

Voici donc, dans l'ordre, la liste de nos pèlerinages sportifs.

  • Washington D.C. (2005) RFK Stadium
  • Toronto (2006) Rogers Center
  • Boston (2007) Fenway Park
  • New York Mets (2008) Shea Stadium
  • Detroit (2009) Comerica Park
  • Pittsburgh (2010) PNC Park
  • Cleveland (2011) Progressive Field
  • Chicago White Sox (2012) U.S. Cellular Field
  • Baltimore (2013) Oriole Park at Camden Yards
  • Philadelphie (2013) Citizens Bank Park
  • Boston (2014) Fenway Park

Chacun de ses voyages a sa particularité qui le rend unique, bien que le Hooters soit une tradition dans chaque ville où il y'en a un. L'activité Casino s'est répétée à quelques reprises et on y a même incorporé l'expérience Gentleman's Club, une année. La photo collante dans le prospectus touristique de la chambre d'hôtel a bien fait croire à mon père que c'était un restaurant de type Hooters. Sincèrement, c'est évidemment aussi ce qu'un nom comme le Larry Flynt Hustler Club m'inspire : un resto où des poulettes graisseuses déploient leurs ailes.

Je ne saurais trop dire quel voyage était mon préféré exactement, puisque chacun avait ses points forts et très peu de points faibles. J'ai bien adoré la ville de Chicago, même si la route était très longue.

Même si Cleveland et Detroit ont l'air de villes fantômes, j'ai eu l'occasion voir un WWE Monday Night RAW live à Cleveland, avec de très bons sièges pour seulement 17$ par personne.

Nous avons eu du très bon temps à Windsor, au Canada, où l'on a résidé durant notre périple à Detroit. Malgré une fouille aux douanes et un match remis à cause de la pluie qui nous a tous deux fait manquer du travail pour pouvoir rester un jour de plus. Quand tu as fait douze heures de route, principalement pour voir un match de baseball, tu ne repars pas sans en avoir vu un.

Le PNC Park de Pittsburgh est un véritable bijou et la ville l'est tout autant. Avant l'implantation du voyage comme projet annuel, nous avions également visité le Veterans Stadium lors d'un voyage familial, dans mon jeune temps. Une initiative qui a plutôt déplu à ma mère et ma sœur, mais qui nous a permis de voir l'un des premiers matchs inter ligues entre les Phillies et les Yankees, remporté 9-3 par les locaux.

Cette année, Boston est devenu la destination à proximité la plus intéressante, du fait d'une contrainte de temps, nous empêchant de nous aventurer plus loin et plus longtemps, en terre inexplorée. Une première anecdote est née de la très longue file d'attente aux douanes.

Alors que nous attendions paisiblement notre tour pour faire face aux autorités du poste frontalier, un véhicule qui attirera l'attention plus tard, fait éruption, juste à côté de nous. À son bord, une jeune femme trapue tapissée de taches de rousseur, qui semblait être nue, si l'on ne se fiait qu'à ce qu'il était possible de voir. Elle était également accompagnée de ce qui semblait être son père, ainsi que 2 très jeunes enfants sur la banquette arrière. Celle-ci zigzaguait entre deux lignes, afin de traverser la frontière plus vite que son ombre. À un moment donné, elle a mal calculé sa manœuvre téméraire et a carrément ramassé le bumper de la voiture qui était tout juste devant. Après un moment, la passagère du véhicule écorchée sort et la fautive s'écrit : « Scuse moé là, y'a rien, anyway! » Alors qu'il y avait visiblement du dommage sur ladite voiture.

On s'entend que ce n'est pas qu'un accident, quand tu es rendu à suivre de trop près et à ignorer les lignes pleines aux douanes. Comme c'est souvent le cas pour les gens égoïstes ayant une propension à faire des stupidités impliquant d'innocentes victimes, elle s'en est sortie sans conséquence, tout en continuant d'être, selon elle, la plus importante personne qui attendait à la douane depuis une heure.

Lorsque notre tour est enfin venu, nous avons eu droit aux questions de routine habituelle, dont celle qui me fait toujours bien rigoler, lorsque je voyage avec mon paternel. Mais, cette fois-ci, je l'ai trouvé encore plus drôle qu'à l'habitude.

Douanière : How do you guys know each other?

Mon Père : It's my son!

Douanière : Are you sure? Only a mother knows for sure...

Une douanière qui fait de l'humour = bonne raison pour s'esclaffer dans un contexte généralement inapproprié...

Elle nous redonne nos passeports, nous souhaite une bonne journée et soulève la barrière, afin de nous ouvrir les portes du paradis. À la suite d'un arrêt dans une épicerie (où je me suis retrouvé à manger un wrap au poulet César contenant 800 calories, suite à un objectif préalablement avoué de manger «mieux qu'au McDo») ainsi que d'une visite peu dispendieuse à la station d'essence, nous étions fin prêt à nous rendre à destination, d'une seule traite.

À cause du phénomène «ostie que ça coûte cher à Boston», nous avons dû loger au Holiday Inn de Peabody, situé à 20 minutes du mythique Fenway Park. Mais l'argent que nous avons sauvé avec l'hôtel, nous l'avons probablement dépensé en stationnement, car un soir de match, le prix des différents terrains de stationnements avoisinants le stade, oscillent entre 40 et 60$. Nul besoin spécifier que nous avons choisi d'emprunter l'option cheap à 40$, car stationner dans la rue sans vignette de résident est pratiquement impossible. La ville a bien prévu le coup, en faisant pratiquement de chaque rue entourant le stade, une zone de remorquage à coup sûr.

Mis à part cet inconvénient, le Fenway Park (et ses alentours) est un endroit magnifique. Des restos, des boutiques «100% Red Sox», des kiosques de nourritures tout autour du stade, où il est possible de festoyer avant les matchs. Ce qui a de vraiment spécial et que je n'ai pas eu la chance de connaître à Montréal, c'est qu'il est possible d'y entrer avec des breuvages non alcoolisés, ainsi que quelques collations, préalablement achetées. Mon père m'a informé qu'au parc Jarry et au Stade olympique, il a déjà même été possible de pénétrer dans l'enceinte avec sa caisse de bière, mais moi je n'ai connu que l'ère des profits où tout produit de consommation que vous trainez avec vous, vous sera confisqué, dans les plus brefs délais.

Dès que l'on met le pied dans cet établissement aux 1001 histoires, on a déjà l'impression d'en faire partie. L'endroit a un cachet très spécial qui fait sentir les amateurs de balle comme dans un paradis qu'ils souhaiteraient ne jamais avoir à quitter.

La dernière fois où nous y sommes allés, en 2007, nous étions assis dans la dernière rangée des estrades populaires, le dos collé sur le mur de béton. Le match auquel nous avons eu droit la dernière fois étant beaucoup plus tranquille, j'avais été très impressionné par le fait qu'il était possible de se procurer un poulet entier aux concessions, ainsi qu'une jeune asiatique non loin de nous qui arborait un piercing particulier, soit une barbell plutôt grosse, tout juste en haut de la rotule. Une mode qui, fort heureusement, n'a pas fonctionné à l'échelle mondiale.

Cette fois-ci, nous avons profité d'une saison moins prolifique de la part des Red Sox, pour nous procurer des billets plus onéreux, sous le balcon, derrière le marbre, côté 3e but, à moins de 100 pieds de l'action, pour la modique somme de 61$/pièce. Une expérience de proximité que je n'avais connue autrefois qu'en achetant des billets à petit prix, pour ensuite descendre progressivement, au fur et à mesure que le match avançait. De très bons emplacements nous ayant permis de bien apprécier ce superbe match, dans un léger inconfort, vu la dureté des sièges et dû au fait qu'on soit littéralement assis sur ses voisins de sièges. Il est étonnant de croire que personne n'a cru bon de faire des sièges plus larges pour pouvoir y siéger une population américaine relativement obèse. Quoiqu'au début du 20e siècle, dans les années de sa construction, l'obésité n'était peut-être pas encore une problématique sérieuse aux États-Unis.

Ce match, qui s'est soldé par un pointage de 10 à 7 en faveur de Red Sox a été haut en rebondissements. Les Astros de Houston, qui étaient les visiteurs, ont rapidement pris les devants dans ce match, qui a vu les 3 premières manches à elles seules s'étirer sur une durée d'une heure et demie.

La fin de la 3e nous a donné droit au 400e circuit de David « Big Papi » Ortiz dans l'uniforme des Red Sox. Celui-ci a plus tard dans le match frappé son 401e et a ajouté un double, pour terminer cette soirée de travail, qui lui a permis d'entrer dans l'histoire, avec un double et deux circuits en quatre présences au bâton. Il a produit à lui seul un grand total six points, ce qui lui aurait presque permis de vaincre les Astros à lui seul, si le baseball n'était pas un sport d'équipe.

Un bon match offensif, de la bonne bière, des rires, des moments de réjouissance et le fait d'assister à un moment historique dans un stade historique sont tous des aspects pour lesquels j'ai vraiment apprécié mon expérience en 2014, même si nous n'avons pas eu l'occasion de visiter une nouvelle ville et un nouveau stade.

Je recommanderais l'expérience Fenway Park à n'importe quel passionné de balle, ainsi que la ville de Boston qui est remplie d'attraits touristiques intéressants.

En attendant 2015, je vais prendre mon mal en patience, car je suis déjà vraiment excité à propos de la destination mystère de notre prochain voyage annuel de baseball.

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