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La poutine, mon amour!

C'est avec un genou posé par terre, vêtu du plus bel habit que je ne possède pas que je demanderais à une savoureuse poutine : «Veux-tu m'épouser chanceuse?»
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C'est avec un genou posé par terre, vêtu du plus bel habit que je ne possède pas que je demanderais à une savoureuse poutine : «Veux-tu m'épouser chanceuse?»

Avant de semer une possible confusion, j'exclus tout de suite Vladimir Poutine de la discussion là, car il n'est seulement question que du classique mets d'origine québécoise, composé de frites, de sauce et de fromage en grains.

J'avoue ne plus trop me souvenir à quel âge j'ai commencé à fréquenter la poutine. Elle a toujours eu un petit goût d'interdit. Chaude, humide, juteuse et fromagée, on n'a qu'une seule envie : la cunnilinguer.

À chaque fois que je déguste une poutine, c'est comme si elle me faisait l'amour oral. Elle pénètre dans ma bouche pour laisser s'évacuer une explosion de saveur qui émoustille énormément mon point «PG», qui sont en faites mes papilles gustatives. Ça sonne un peu gai comme ça, mais comme la poutine est un mets devancé par un déterminant féminin, je crois qu'une relation homme-poutine reste très hétérosexuelle.

J'ai beau adorer la poutine, je suis un homme sélectif, je n'aime pas toutes les poutines. Traitez-moi d'homme salaud qui ne prend la poutine que pour un objet de désir, mais moi, je les aime bien faites.

Pas de grosses graisseuses avec une vieille sauce et un fromage râpé bien lousse. Pas non plus de juliennes trop cuites avec une sauce trop chaude nappée de fromage en tranches Singles. Je veux et j'exige d'une poutine qu'elle soit sexy, avec des frites d'une croustillance extravagante qui baigne dans une sauce si délicieuse que l'on s'en verserait sur la tête pour un «Sauce Bucket Challenge» si toutefois il en restait assez, une fois cette poutine garnie de fromage qui fait squeek-squeek, aurait été victime d'un viol alimentaire perpétré par une bouche humaine en chaleur.

Il y a plusieurs endroits où ils la font bien et je vous mentionnerai ces endroits, tout juste après ce petit aveu.

J'aime bien les jouets qui mettent un peu de piquant dans mon expérience poutine. Je ne suis pas qu'un traditionnel mangeur qui la mange tout le temps de la même façon ou dans la même position.

Des oignons, des champignons, du smoked meat, du bacon, du poulet, du philly steak, du pepperoni, emmènes-en des stimulateurs buccaux dans ma poutine, budday!

À la suite de mon aveu, je réitère mon envie de respecter ma promesse de l'aimer et de la chérir, jusqu'à ce que la mort nous sépare, pour des siècles et des siècles à venir, dans les établissements suivants : AMEN!

Paulo & Suzanne (Montréal), le Rest-Poutine (Blainville), la Banquise (Montréal), Dunn's Famous (Partout) pis chez nous. J'aurais bien nommé Poutineville que je n'ai pas pris le temps d'essayer encore et je ne nommerai clairement pas McDonald's avec sa poutine au visuel miteux, reposant maintenant dans une boite à Big Mac.

Je pourrais nommer la Belle Pro ou le Petit Québec, qui sans être la meilleure poutine au monde offre une alternative intéressante un soir donné, mais le rapport qualité-prix de ces endroits me répugne. Beaucoup trop cher pour une simple alternative. On a l'impression de s'offrir les services d'une prostituée qui ne fait pas tant la job finalement, pour les 100$ investis. Et en plus, il n'y a pas d'amour et ni de sentiments.

Pour accepter de tacher le plus bel habit que je ne possède pas avec les éclaboussements de joie d'une Poutine, il me faut une poutine qui est si bien faite qu'elle vaut la peine d'être mangée. Elle doit également m'inspirer, pendant que je la déguste en oubliant d'inspirer et d'expirer tellement c'est cochon.

Il va falloir que je vous laisse, parce que là je commence à avoir envie d'astiquer la frite pour évacuer la sauce dans la zone fromagée.

Ce n'est pas parce que nous ne sommes pas encore techniquement mariés, qu'on ne peut pas commencer à explorer les délices de la lune de miel.

Raaaaaaaaawwwwwwwwwwwwwrrrrr!

PS : Pour les gens de Québec qui pensent que tout est mieux à Québec, la poutine de Ashton est crissement over-raté. C'est pourquoi je ne la mentionne que dans un post-scriptum n'étant pas vraiment partie prenante du texte.

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