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Dans le contexte actuel, il est d'une malhonnêteté déconcertante de dire que la ministre de l'Éducation refuse de s'asseoir avec les leaders étudiants. Négocier veut dire faire preuve d'un minimum de flexibilité. Ce qui a été fait afin de répondre à chacune des raisons pour lesquelles les associations étudiantes disaient s'opposer à la hausse des droits de scolarité.
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Refuser toutes les portes qui leur sont offertes, tenter d'imposer une seule vision comme piste de sortie à un conflit pour le maintenir en vie seraient des avenues glissantes.

Dans le contexte actuel, il est d'une malhonnêteté déconcertante de dire que la ministre de l'Éducation refuse de s'asseoir avec les leaders étudiants. Négocier veut dire faire preuve d'un minimum de flexibilité. Ce qui a été fait afin de répondre à chacune des raisons pour lesquelles les associations étudiantes disaient s'opposer à la hausse des droits de scolarité.

Il n'y a pas si longtemps -- quelques mois, tout au plus --, ces dernières disaient que la hausse des droits de scolarité n'était pas acceptable pour deux raisons.

D'abord, ils refusaient la hausse disant craindre pour l'accessibilité de notre réseau d'éducation postsecondaire. Je partage personnellement avec eux cet objectif que nos universités demeurent à la portée de quiconque souhaite y étudier, que ce soit dans l'espoir de pouvoir bâtir son avenir sur une carrière qui correspond à ses ambitions ou encore afin d'acquérir les connaissances qui lui permettront de contribuer à l'avancement de notre société.

Le gouvernement a donc annoncé un élargissement substantiel de l'accès de la classe moyenne au régime de prêts et bourses. Il a donc confirmé que les étudiants les plus vulnérables auraient accès à une bourse qui couvrirait entièrement la hausse des droits de scolarité. Il a annoncé qu'un diplômé pourrait rembourser son prêt étudiant uniquement s'il en a les moyens, et à son rythme. Il a convenu être conscient de la nécessité de constamment mettre notre programme d'aide financière aux études à jour. Il a diminué considérablement la contribution parentale présumée dans le calcul de l'aide que l'État apporte aux étudiants pour assumer leurs dépenses pendant l'année scolaire.

Bref, il s'est assuré que non, la hausse n'aura pas comme impact de limiter l'accès des Québécois au réseau d'éducation universitaire.

Puis, certains ont avancé qu'une hausse ne serait pas acceptable puisqu'elle donnerait aux universités des sommes qu'elles seraient susceptibles de dilapider, faute d'un encadrement suffisant. Des ententes de partenariat avaient déjà été annoncées, afin de s'assurer que 65 % à 85 % des ressources supplémentaires allouées aux établissements aient un impact tangible, direct et mesurable sur la qualité des services et de l'enseignement offerts aux étudiants, et sur la recherche qu'ils mènent. Les établissements eux-mêmes se sont fait convoquer afin d'aller déposer leur bilan financier devant les parlementaires à l'Assemblée nationale, sur une base annuelle. Dimanche dernier, il vous a été offert d'aller choisir les paramètres d'une commission permanente chargée de veiller à la saine gestion universitaire. Afin que tout réinvestissement dans le réseau soit investi au bénéfice des étudiants québécois, ceux d'aujourd'hui comme ceux de demain.

Maintenant, continuer à faire grimper les tensions sociales au nom du gel des droits de scolarité serait de moins en moins facile à comprendre.

Le gel pour quoi?

Pour l'accessibilité? Toutes les mesures ont été mises en place pour la maintenir, voire même l'améliorer en dépit de la hausse des droits de scolarité annoncée dans le budget 2011-2012.

Pour éviter que l'argent des étudiants soit utilisé à mauvais escient? Une table vient d'être proposée pour mettre sur pied la solution que les associations étudiantes ont elles-mêmes proposée afin de l'éviter.

Alors pourquoi continuer d'exiger le gel? Qu'est-ce que les étudiants y gagneraient qu'il ne leur a déjà été garanti? Ils auraient par contre beaucoup plus à y perdre en termes de la qualité à long terme du réseau universitaire qu'ils lègueront aux générations qui les suivront. La véritable question est peut-être : Qu'ont à gagner ceux qui refuseront de discuter des nouvelles propositions mises sur la table? La satisfaction d'avoir gagné, peut-être...

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