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Pourquoi il faut repenser nos systèmes d'éducation

On doit donner la chance à différentes personnalités de se réaliser dans le contexte scolaire, et ce à travers une méthode d'évaluation totalement repensée. Méthode qui refléterait mieux la diversité des compétences requises dans le monde dans lequel nous vivons.
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C'est sur l'invitation personnelle d'Arianna Huffington que je vous écris aujourd'hui de Denver où j'assiste à la biennale des Amériques, intitulée: idées, arts et culture. Il s'agit d'une rencontre nord-sud qui regroupe des pays avec des enjeux extrêmement diversifiés.

J'ai eu le privilège d'être invitée à une clinique sur l'innovation et la créativité comme moteur de changement afin de réinventer la façon de faire des affaires: reinventing business as usual. Celle-ci était animée par Don Tapscott, un auteur Torontois de renom élu par Forbes magazine comme le penseur le plus influent au monde en termes de management, qui était entouré d'une vingtaine d'autres sommités provenant des milieux bancaire, cinématographique, universitaire, technologique, etc. Pendant 4 heures, nous avons échangé sur les changements à susciter dans notre façon de concevoir le monde des affaires.

Trois grands axes de changement ont émergé:

  • Changement de métrique: soit une nouvelle façon d'évaluer le succès des entreprises qui inclurait les notions d'impact sur le bien-être des citoyens dont l'environnement, l'innovation, qualité de travail, etc. Cette nouvelle façon d'évaluer les compagnies permettrait aux dirigeants de prendre des décisions basées sur le long terme - «la clause grand-parent» qui redéfinit les enjeux sur plusieurs générations.
  • Une autre idée a aussi fait l'unanimité et elle apparait comme un levier important dans les changements de modèle: promouvoir l'échec et le risque. Trop de sociétés sont aux prises avec la peur du changement, car l'impact de l'échec serait trop grand sur leur réputation. On opte donc pour le statu quo.
  • Cette culture du succès est aussi au centre des problématiques du système d'éducation. C'est vraiment là, à mon sens, que le potentiel de changement aura le plus d'impact sur l'avenir! Je ne suis pas journaliste, et je possède encore moins le talent de résumer les propos qui ont été discuté autour de ce groupe de travail, mais il est clair que l'éducation est au centre de toutes discussions concernant le changement.

Cela me ramène au privilège que j'ai aujourd'hui de partager le courriel que j'ai fait parvenir à Arianna Huffington, suite à une discussion qu'elle a mené sur le changement et auquel elle a répondu en m'offrant cette opportunité de partager cette idée simple et facile à intégrer dans les systèmes d'éducation.

Je crois que si l'on veut changer les choses dans notre société, cela doit se faire au début de la chaine. Notre système d'éducation est orienté sur les résultats et non le processus. Repensons notre système et commençons à évaluer les individus sur un ensemble de critères qui pourraient inclure les valeurs importantes de notre société soit: la collaboration, l'effort pour trouver de nouvelles façons de faire - même s'il ne débouche pas sur des résultats concrets -, les habitudes et comportements sociaux, l'empathie, le partage et les saines habitudes de vie, la créativité et l'innovation dans la présentation des travaux, l'engagement dans la communauté, etc.

On doit donner la chance à différentes personnalités de se réaliser dans le contexte scolaire, et ce à travers une méthode d'évaluation totalement repensée. Méthode qui refléterait mieux la diversité des compétences requises dans le monde dans lequel nous vivons.

Personnellement, j'ai été extrêmement malheureuse dans le système d'éducation. J'étais la candidate parfaite au décrochage. C'est vraiment grâce à l'environnement privilégié dans lequel j'ai grandi, entouré d'art et d'artistes que j'ai été en mesure de me trouver. Lorsque je vois les taux de décrochage, le nombre de jeunes qui appartiennent à des gangs ou des clans, je ne suis absolument pas surprise de cela. Chacun a droit à sa place et si le système actuel rejette tant d'individus, repensons-le!

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