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Karlovy Vary: les moments marquants

Voici en vrac les films marquants de cette 49e édition du Festival international du film de Karlovy Vary.
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Le Festival international du film de Karlovy Vary se termine dans quelques heures avec la cérémonie de remise des prix. En attendant de savoir qui raflera les honneurs, voici en vrac les films marquants de cette 49e édition...

Björk : Biophilia Live de Peter Strickland et Nick Fenton (Royaume-Uni/Islande)

Cette captation scénique du dernier spectacle de la tournée Biophilia séduit d'emblée non seulement par les chansons de la gracieuse elfe islandaise, mais par son riche emballage visuel célébrant la majesté de l'univers. Si Björk paraît d'abord distante et peu généreuse au cœur de cette grande salle londonienne, plus le spectacle avance, plus elle entre en osmose avec son public déjà conquis. Et lorsque défile le générique de fin, on regrette de ne pouvoir réclamer un rappel... que l'on soit fan ou non!

Cadences obstinées de Fanny Ardant (France/Portugal)

Il faut vraiment aimer Fanny Ardant, voire lui vouer un culte, pour regarder jusqu'à la toute fin son deuxième long métrage à titre de scénariste-réalisatrice... Pompeux, soporifique, maniéré, ce drame sentimental sur fond de corruption met en vedette une Asia Argento qui se la joue lamentablement Ardant dans le rôle d'une violoncelliste virtuose ayant sacrifié sa carrière pour son mari architecte. Malgré quelques scènes frisant le ridicule et l'hystérie, on demeure scotché devant la sublime photographie et les cadrage savamment étudiés d'André Skankowski.

L'enlèvement de Michel Houellebecq de Guillaume Nicloux (France)

Qui aurait pu croire qu'en interprétant son propre rôle au grand écran Michel Houellebecq pouvait s'avérer irrésistiblement attachant et hilarant? Vedette de cette fine comédie de facture modeste où il est kidnappé par un trio de truands amateurs qui le cachent chez un charmant couple âgé, l'écrivain se moque de son image, de ses travers et de ses manies avec une aisance et une générosité remarquables. L'une des grandes surprises du festival.

I Origins de Mike Cahill (États-Unis)

Dans la même veine qu'Another Earth, son précédent film, Mike Cahill poursuit avec intelligence et originalité sa réflexion sur la nature humaine, sur la science et sur la foi. Mélancolique, atmosphérique et onirique, ce drame romantique de science-fiction est certes par trop bavard, mais le jeu fiévreux de Michael Pitt, dans le rôle d'un scientifique sur le point de confirmer une étonnante théorie sur l'évolution de l'intelligence, et ses qualités d'écriture font d'I Origins un film plus que captivant.

It Follows de David Robert Mitchell (États-Unis)

La tension était à couper au couteau dans la salle lors de la projection d'It Follows... Et pourtant, ce drame d'horreur où une jeune fille (Maika Monroe) est poursuivie par une maléfique identité invisible aux yeux de son entourage ne réinvente pas la roue. Toutefois, avec des moyens modestes, le réalisateur parvient à créer une atmosphère diablement anxiogène qui en tiendra plus d'un cloué sur son siège. Assez efficace.

Je suis à toi de David Lambert (Belgique/Canada)

Ce drame romantique à saveur sociale tour à tour cru, âpre et tendre tire principalement sa force du magnifique trio d'acteurs, Jean-Michel Balthazar, Nahuel Pérez Biscayart et Monia Chokri, défendant avec une grande conviction des personnages d'emblée peu aimables mais auxquels on s'attache grâce leur vulnérabilité et leur complexité.

Rocks in my Pockets de Signe Baumane (États-Unis)

Dans ce premier film d'animation à avoir été sélectionné en compétition officielle, la cinéaste lettone résidant à New York raconte l'histoire des femmes de sa famille souffrant de maladies mentales dans l'espoir de comprendre d'où lui viennent ses idées suicidaires. Un sujet délicat traité avec humour, auto-dérision et beaucoup d'audace dans une succession d'images naïves où techniques 2D et 3D se mélangent joliment.

Spomenik Majklu Džeksonu de Darko Lungolov (Serbie/Allemagne/Macédoine/Croatie)

Serbie, été 2009. Alors que son mariage bat de l'aile et que son petit village traverse des turbulences économiques, un barbier (excellent Boris Milivojevic) propose d'ériger un monument à l'effigie de Michael Jackson afin d'attirer les touristes. Rappelant la folie contagieuse, l'esprit loufoque et la tendresse brute des films de Kusturica, cette délicieuse et grinçante comédie racontée tambour battant illustre avec une douce férocité les tensions politiques affectant les petites gens en temps difficiles.

Violent d'Andrew Huculiak (Canada)

Une trame sonore planante de We Are the City, un mantra hypnotique chuchoté par la conquérante héroïne incarnée par la lumineuse Dagny Backer Johnsen, une scène de déclaration d'amour déchirante, une réflexion poétique sur la vie et le temps qui fuit, la beauté des paysages norvégiens croqués par la caméra de Joseph Schweers font de ce premier long métrage du jeune musicien vancouvérois une incursion fort prometteuse dans le monde merveilleux du cinéma.

Fair Play d'Andrea Sedláčková (République tchèque, Slovaquie, Allemagne)

Dans les années 1980, une jeune coureuse tchécoslovaque (Judit Bárdos, qui rappelle Sophie Desmarais dans Sarah préfère la course de Chloé Robichaud) se préparant pour les Jeux Olympiques est forcée par son entraîneur (Roman Luknar) et sa mère (Anna Geislerova) à prendre des stéroïdes. Sobre, efficace, prenant, ce drame sportif s'avère une fascinante visite derrière le Rideau de Fer où le réalisateur ne verse jamais dans le mélo afin de raconter les dures conditions de vie de l'époque.

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