Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Fantasia : Assassins et chasseresses

des Mo Brothers etde Park Jae-hyun, deux films à voir dans le cadre du festival Fantasia.
This post was published on the now-closed HuffPost Contributor platform. Contributors control their own work and posted freely to our site. If you need to flag this entry as abusive, send us an email.

Killers des Mo Brothers

Une troublante relation se crée, via un site Internet, entre un séduisant sociopathe de Tokyo (Kazuki Kitamura) et un journaliste déchu assoiffé de justice de Jakarta (Oka Antara). Afin d'avoir une idée de ces deux personnages, imaginez la rencontre entre Hannibal Lecter et Dexter... La rencontre entre ces deux êtres qui tuent par plaisir et se plaisent à partager leurs macabres clips sur le web ne demeurera toutefois pas que virtuelle.

Bénéficiant d'une photographie léchée, d'une mise en scène élégante et d'une judicieuse utilisation de la musique classique - vous n'écouterez plus Bach et Vivaldi de la même façon, Killers ne comporte pas moins de scènes de torture d'une grande violence. Bien que l'on pourrait accuser les Mo Brothers (Macabre) de signer un film trop esthétisant, la beauté quasi poétique se dégageant de Killers souligne et dénonce cette horreur que l'on finit par banaliser à force d'être chaque jour bombardés par des images-chocs.

Contrairement à Monsterz d'Hideo Nakata, qui esquissait des antagonistes peu substantiels, Killers dépeint de façon nuancée les démons intérieurs de ces deux âmes torturées qui ont été menées au crime pour des raisons aux antipodes l'une de l'autre. Offrant une réflexion dérangeante sur notre fascination pour la violence, sur le voyeurisme, sur l'égocentrisme et sur le culte de la personnalité, Killers offre une finale d'un lyrisme tragique qui donne froid dans le dos.

6 août, 21h35, Théâtre Concordia Hall

The Huntresses de Park Jae-hyun

Campé dans la Corée du XVIIe siècle, ce film d'aventure pétillant et vitaminé, qui n'est pas à un anachronisme près, met en scène trois ravissantes et ratoureuses chasseresses de primes (Ha Ji-won, Gang Ye-won et Son Ga-in) et leur gérant sans scrupule. Engagées par le chef de police (Song Sae-byeok), elles doivent mettre la main sur un précieux artefact, possession d'un homme mystérieux, que convoite un vil ministre fricotant avec les Chinois.

Mené tambour battant, ce film du réalisateur de Gingko Bed 2 et d'Oh La La Sisters n'est pas sans rappeler Charlie's Angels à la sauce McG. Malgré une réalisation plus ambitieuse et une direction artistique plus somptueuse que la franchise mettant en vedette Drew Barrymore, Cameron Diaz et Lucy Liu, l'ensemble s'apparente davantage à un long épisode d'une populaire série télé qu'à un véritable film de cinéma par son manque de souffle épique.

Bénéficiant de belles trouvailles visuelles, The Huntresses présente plusieurs scènes de combats bien orchestrés, lesquels n'ont malheureusement pas le lyrisme d'un Ang Lee, d'un Zhang Yi-mou ou d'un Wong Kar-wai. Avec ses personnages très typés, son jeu caricatural, son utilisation ludique du split-screen qui lui donne les allures d'une bande-dessinée s'animant devant nos yeux, le tout s'avère un délicieux divertissement.

7 août, 15h, Théâtre Concordia Hall

VOIR AUSSI SUR LE HUFFPOST

Boyhood

Fantasia 2014 - 5 perles à voir

Life After Beth

Fantasia 2014 - 5 films bizarres à ne pas manquer

Retrouvez les articles du HuffPost sur notre page Facebook.
Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.