Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Pas facile de décrocher!

Et si nous manquions quelque chose d'important au travail? Quelque chose qui allait changer notre vie? Qu'est-ce qui se passe d'incroyable quand nous n'y sommes pas?
This post was published on the now-closed HuffPost Contributor platform. Contributors control their own work and posted freely to our site. If you need to flag this entry as abusive, send us an email.

Je vous disais que j'allais prendre des vacances... et mon constat après une simple semaine: dur dur de décrocher! Donc, personnellement, une semaine, ce n'est pas assez. Voilà! Et comme je voulais me consoler, je me suis comparée. Il semblerait que pour 50% des travailleurs québécois, une semaine de vacances ne soit pas suffisante pour se reposer. Il est souvent difficile de prendre trois semaines d'affilée. Cependant, il est recommandé d'en avoir deux, une à la suite de l'autre.

La raison est qu'une, c'est bien, mais deux... c'est mieux. On veut tellement tout faire en une semaine, qu'on s'essouffle! Donc, la première semaine de vacances pour se faire un nouveau rythme et la seconde pour y prendre goût. Mais qu'est-ce qui nous motive à rester accrochés à notre boulot?

Voici quelques coupables:

  1. Nos collègues nous manquent trop.
  2. La boîte courriel déborde de messages essentiels qui ne peuvent pas attendre notre retour... prévu et annoncé. Pour nous aider, nous avons même mis une alerte sonore pour ne pas en manquer un!
  3. La technologie. Bien sûr, un téléphone sert à tellement de choses qu'il nous est difficile de s'en départir. Curieusement, ce n'est même pas pour téléphoner (une des dernières fonctions utilisées). Je dis souvent à mes préretraités qu'ils seront en mesure de prendre leur retraite en paix quand ils pourront laisser leur cellulaire une fin de semaine sans y toucher ou uniquement pour utiliser sa fonction première: téléphoner.
  4. Avouons-le: nous sommes indispensables! Sans nous, ils ne pourront pas fonctionner. La vie est remplie de gens indispensables. Nous imaginons plein de scénarios catastrophe. Et si, et si, et si...
  5. Variante: il y a tant à faire! Partir? Cela va être pire au retour et si nous partons, nous allons ne penser qu'à ça.
  6. Pire, l'ennui! Quoi faire de tout ce temps? Déjà si les week-ends et les soirs sont longs... Et quand on ne fait rien, on a tendance à beaucoup trop réfléchir...
  7. Et si nous manquions quelque chose d'important au travail? Quelque chose qui allait changer notre vie? Qu'est-ce qui se passe d'incroyable quand nous n'y sommes pas?

Et si nous passions à côté de l'essentiel? Nous!

Personnellement, je n'ai pas totalement décroché car j'avais trop de bonnes idées et j'avais hâte de les mettre en place. Alors voici quelques trucs en vrac que j'ai fait pour calmer mes hamsters intérieurs qui, croyez-moi, ne tournent pas sagement dans leur roue. Ils préfèrent faire mille acrobaties dignes du Cirque du Soleil!

Quelques trucs pour décrocher pendant ses vacances

  1. Me faire une liste de choses à faire en vacances: lire, visiter, recevoir, etc. Pas trop, juste un peu et, dans mon cas, beaucoup de plage de farniente pour me reposer. En fait, je me suis fait un horaire de vacances: pas trop rempli, pas trop de réunions, et beaucoup d'espace... pour ne rien faire.
  2. M'occuper l'esprit pour calmer mes hamsters: méditation, lecture, jardinage, marche; tout ce qui est agréable et me permet enfin de décrocher.
  3. Cacher mon cellulaire et me donner des moments pour l'utiliser soit pour retourner mes appels ou lire mes nouvelles.
  4. Me récompenser de ne pas avoir retourné de courriels professionnels. De toute façon, j'avais un message qui signifiait a) que j'étais en vacances, b) le moment de mon retour, et c) la personne qui prenait ma relève pour m'assurer que personne ne soit désemparé sans moi.

Je me suis fait un plan de départ avant d'arriver à mes vacances. Vous pouvez lire comment le faire dans mon infolettre. Cela m'a aidé à partir l'esprit tranquille et, surtout, pas trop essoufflée.

Pour mes prochaines vacances, il y a quelques petits ajustements à faire. Notamment:

  1. essayer de prendre deux semaines collées;
  2. me donner le droit d'être en vacances pour me remercier de tous les efforts investis au travail et ailleurs dans ma vie;
  3. me donner le droit de penser au bureau, mais ne pas me laisser envahir par mes bonnes idées: les écrire, les déposer et ensuite m'occuper à autre chose;
  4. si je suis incapable de me désintoxiquer du travail, me fixer des plages précises dans le temps pour travailler et filtrer mes appels;
  5. sortir davantage, ne serait-ce que pour me dépayser et changer ma routine;
  6. prendre davantage soin de moi en étant plus égoïste, dans le respect de ceux qui m'entourent, mais au moins, une bulle de bonheur personnel, rien qu'à moi, tous les jours;
  7. osez faire quelque chose que je n'ai jamais fait;
  8. ne pas remplir mes vacances de «il faut», «je dois» et autres obligations;
  9. perdre davantage mon temps;
  10. profitez davantage du moment présent.

Pour ceux qui partent, profitez-en! Les autres, ne vous découragez pas, cela s'en vient! D'ici là, préparez-les bien et si vous voulez savoir pourquoi, en tant que coach, j'accorde tant d'importance aux vacances, suivez-moi sur mon infolettre.

VOIR AUSSI SUR LE HUFFPOST

Identifier le workaholisme

Accro au boulot? Quelques solutions

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.