Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

La peur de l'engagement

J'ai souvent l'impression que cette peur de l'engagement nous freine.
This post was published on the now-closed HuffPost Contributor platform. Contributors control their own work and posted freely to our site. If you need to flag this entry as abusive, send us an email.

Rassurez-vous! Je ne vous parlerai pas de mariage.

Plutôt du fameux «walk the talk», ou encore : «lorsque les bottines suivent les babines»...

Le fait de faire une promesse et de la tenir, de prendre position, d'avoir le courage d'agir et de faire en sorte d'être en cohérence avec soi et ses valeurs... D'emblée, la plupart affirment qu'ils sont capables de s'engager envers eux-mêmes. En va-t-il de même pour les autres?

Être cohérent, c'est être vrai. C'est dire une chose et la faire. Sinon, on crée de l'attente, qui mènera peut-être à de l'incertitude et, aussi, à long terme, à un sentiment de non-fiabilité, voire de trahison. Aïe, aïe, aïe... Ça va loin, cette notion d'engagement. Cela demande du courage. Ce qui implique une part de risque.

Par exemple :

• de s'afficher tel que nous sommes, avec nos besoins, nos attentes, nos émotions ;

• de ne pas dire en fonction de l'opinion, mais selon les faits ;

• de déplaire en abordant les vrais enjeux ;

• de prendre des décisions impopulaires ;

• et plus encore.

Le «plus encore» revient à toutes ces bonnes raisons que nous avons de ne pas tenir nos engagements ou de ne pas oser les remplir...

Cela touche aussi la notion d'intention, ou pourquoi nous prenons cet engagement. Cela n'est sûrement pas pour faire suer l'autre ou pour l'empêcher de tourner en rond. Il y a certainement une bonne raison. C'est donc de l'exposer et, surtout, de s'y tenir...

L'Engagement avec un grand «E». Oui, cela commence par soi-même, dans le respect de qui nous sommes. En le manifestant de toutes les manières, nous sommes en mesure d'être en paix, même si nous allons parfois à contre-courant. Cela contribue à diminuer la pression du regard des autres et de ce qu'ils pensent de nous. Nous sommes au clair avec nous-mêmes et nous pouvons garder une saine distance pour mieux agir.

Avez-vous le courage de vous prioriser et de revendiquer votre juste place? Êtes-vous en mesure de vous faire des promesses et de les tenir? Êtes-vous capable de respecter vos valeurs et de les incarner? Êtes-vous prêt à assumer votre part d'erreur?

Avouez que le défi devient plus intéressant, car c'est un exercice de tous les jours.

En effet, la vie est ainsi faite : elle vous «challenge» quotidiennement dans vos convictions. Il faut savoir s'adapter, s'ajuster et demeurer flexible pour ne pas devenir intransigeant et rigide. Cela demande de revisiter fréquemment ses croyances et ses perceptions. Cela implique donc de nombreuses remises en question...

Dès lors que nous pouvons le faire pour nous-même, il devient possible de le faire pour les autres, mais dans un juste équilibre et non par aveuglement. C'est donner sa parole et la respecter. C'est être là pour l'autre, beau temps, mauvais temps, et ne pas fuir à la première tempête. C'est d'avoir le courage de lui dire ce qui ne va pas et l'aider à être meilleur. C'est faire preuve d'intégrité, oser créer des idées nouvelles et les mettre en place, au risque que cela ne fonctionne pas.

J'ai souvent l'impression que cette peur de l'engagement nous freine individuellement, mais aussi collectivement. Notre société devient de plus en plus individualiste et, de ce fait, on dirait que de s'engager se transforme en une épine dans le pied que nous faisons quand cela nous plaît et ne nous demande pas trop d'efforts. Et s'il en était autrement?

VOIR AUSSI SUR LE HUFFPOST

Sondage OpinionWay pour les éditions Tissot

7 critères de l'amitié au travail

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.