Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Trump élu, cauchemardons sans limites

Scénarios farfelus? Oui, oui. Aussi farfelu que Donald Trump 45e président des États-Unis.
This post was published on the now-closed HuffPost Contributor platform. Contributors control their own work and posted freely to our site. If you need to flag this entry as abusive, send us an email.

Il y a quelques mois, pendant que Donald Trump n'était qu'un candidat à l'investiture républicaine et que les médias ne croyaient pas qu'il serait le chef du Parti républicain (donc nécessairement encore moins le nouveau président des États-Unis), je produisais une série d'article sur les dangers de laisser la démocratie au peuple en 2016 pour choisir le dirigeant d'un pays, en prenant l'exemple des élections américaines.

Car les pays sont devenus tellement complexes que de laisser au peuple mal informé la chance de choisir un fou à leur présidence est un acte éthiquement discutable, même si on tient dur comme fer à notre sacro-saint droit de vote.

Or, voilà qu'un être instable comme Donald Trump est maintenant aux commandes de la seule superpuissance au monde. Dans mes articles, je ne prédisais pas de façon certaine le résultat des élections de mardi, mais comme depuis les tout débuts, les analystes sont incapables de prévoir les victoires de Trump, je me permets à ce moment-ci d'énoncer quelques scénarios catastrophes pour la planète suite à ce 8 novembre 2016 fatidique.

Autrement dit, tant qu'à cauchemarder, allons-y sans limites, car il semble que la réalité déjoue toutes nos prédictions raisonnées. Vous me permettrez cette incursion dans les scénarios apocalyptiques. Peut-être même quelques-uns se réaliseront, puisque nous ne pouvons plus nous fier sur notre logique. Cela provient de ma connaissance de l'histoire mondiale, des enjeux politiques actuels et de la politique américaine en général.

La Russie envahit le nord du Canada

On connaît le copinage entre Trump et Poutine. Paraît-il que Poutine, cet ex-KGB, a utilisé les techniques d'analyse de personnalité de dirigeants pour déterminer que Trump est narcissique (grosse surprise) et que la manière d'amadouer un narcissique est de le flatter dans le sens du poil. Or, Poutine a effectivement flatté Trump dans le sens du poil.

Dans cet article de décembre 2015, Poutine est censé avoir qualifié Trump (selon la traduction) de personne brillante et talentueuse. Que la traduction du russe soit juste ou pas, Trump qui lit tout ce qui s'écrit sur lui s'est probablement fixé sur la traduction la plus flatteuse et Poutine est devenu son ami toxique.

Se sont-ils parlés par téléphone secret? Quoiqu'il en soit, la politique étrangère de Trump s'aligne étrangement sur celle de Poutine. Trump veut négliger l'OTAN et probablement enlever les sanctions économiques contre la Russie (à propos de la crise ukrainienne).

Revenons au Canada. Qui sont nos voisins? Les États-Unis, bien sûr. La France par Saint-Pierre-et-Miquelon. Le Mexique? Oui, si on passe par les États-Unis. Cuba? C'est un peu loin. Mais, en fait, plus près de nous, par le nord, un de nos voisins est la Russie. Et elle convoite les îles de l'Arctique depuis le début de la guerre froide.

Les Américains maintiennent une présence marine et sous-marine constante au pôle Nord afin de revendiquer cette zone et de l'interdire à la Russie, et même au Canada. Mais une Amérique Trump pourrait donner l'Arctique aux Russes, par amitié entre narcissiques.

Le 7 avril 2019, la Russie déclare la guerre au Canada par une attaque surprise sur la frégate Charlottetown qui patrouillait près du cercle arctique. Notre vaisseau coule en moins de 15 minutes avec plus de 200 morts. L'opinion occidentale est sous le choc, mais les États-Unis ne s'ingèrent pas, prétextant que c'est une «chicane de clôtures» entre pays adultes.

Une aide de dernière minute de l'Angleterre ne peut empêcher l'inévitable résultat après 9 mois de guerre. Dans le traité de Arkhangelsk, le Canada cède à la Russie les îles de la Reine-Élisabeth au-dessus du 75e parallèle.

Scénario farfelu? Oui, oui. Aussi farfelu que Donald Trump 45e président des États-Unis.

La grande rafle du 15 février 2017

À même pas un mois de l'entrée au pouvoir de Donald Trump à la présidence (le 20 janvier 2017), une rafle policière à l'échelle du pays emprisonne sans mandats plus d'une centaine de membres des médias «de gauche». Dans le filet des policiers se trouvent nombre de journalistes et commentateurs du réseau CNN, Anderson Cooper, Wolf Blitzer, Anthony Bourdain. Les charges alléguées vont d'agitateur politique à fraude fiscale.

La communauté internationale est sous le choc et condamne le geste. Trump assume entièrement la paternité de cette rafle et justifie l'urgence par la sécurité nationale. Ces supporteurs l'appuient sans réserve. Des manifestations à travers tout le pays et même dans d'autres pays sont rapidement réprimées par la police. Des manifestants sont blessés.

Un journaliste arrêté meurt en prison dans des circonstances nébuleuses. Plusieurs sont relâchés après quelques mois sans aucune accusation. Le réseau CNN est démantelé pendant ce temps et cesse de diffuser. Poutine salue le geste en félicitant Trump pour son contrôle des rébellions.

Scénario farfelu? Oui, oui. Aussi farfelu que Donald Trump 45e président des États-Unis.

Trump utilise l'arme nucléaire dans un conflit régional

Le président du Burkina-Faso qualifie Trump de «bouffon blanc» et «sorcier de la pire espèce» lors d'une allocution télévisée au sujet de la décision récente du président Trump d'interdire l'immigration de toute personne dite de «race noire».

Quelques mois plus tard, une bombe nucléaire de faible puissance détruit la ville de Kougoudou au Burkina Faso, tuant 20 000 personnes instantanément et en blessant autant. La communauté internationale dénonce le geste.

Le président Trump annonce à la télévision qu'il a autorisé l'emploi de bombardiers B-2 armés de bombes nucléaires pour détruire la ville africaine qui, selon les informations de la CIA, était le nouveau repaire de l'État islamique en fuite. Toujours selon ces sources, ils préparaient une attaque dévastatrice sur New York dans les jours qui suivraient. Les jours se passent et aucune attaque sur New York ne se produit, prouvant par l'absurde que Trump avait raison, et ses supporteurs fondent en larmes devant l'intelligence de leur président d'avoir protégé les États-Unis. Le reste du pays dénonce ce massacre inutile.

Scénario farfelu? Oui, oui. Aussi farfelu que Donald Trump 45e président des États-Unis.

Aussi farfelu que la démocratie nous protège des fous de ce monde.

VOIR AUSSI SUR LE HUFFPOST

Trump: les unes de son élection

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.