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La nature humaine du PLQ

Le PLQ est pour la paix sociale, un peu capitaliste et légèrement à droite et un peu social-démocrate et penchant à gauche. Il préconise la privatisation des profits et la socialisation des pertes. Avant tout, il faut plaire aux donateurs du parti et aux amis personnels.
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Pour comprendre le PLQ ou le PLC, il faut toujours suivre «la piste de l'argent». C'est pourquoi j'aime le Parti libéral tant à Ottawa qu'à Québec. Avec un bon libéral, on peut prédire l'avenir.

Le PLQ, c'est le parti du quotidien, de la gestion au jour le jour, qui s'adapte à l'air du temps, du petit cadeau au député, de la job pour la femme ou la maitresse, du petit avantage, aidéologique (dans le sens du ''a'' privatif en grec), sans le fameux «PROJET DE SOCIÉTÉ» si cher à la gauche, sans idéaux, qui accepte tout, qui respecte le slogan: «un chum, c't'un chum», qui ne cherche pas à vivre «Le grand soir», qui est drabe, qui aide ses membres, qui ne veut pas «passer à l'histoire», etc. Ce parti ne propose pas une «une nouvelle vision du monde», ou de fabriquer un «homme nouveau», comme Lénine, Mao, Guevara, Pol Pot et la gauche en général.

Les valeurs du PLQ sont les valeurs du jour. C'est le parti du vote ethnique anglophone, juifs, italiens, grecs et autres minorités religieuses, linguistiques, etc. Ce vote ethnique lui assure une bonne base électorale dans plus de 30 comtés à chaque élection, surtout dans l'ouest de l'ile de Montréal et à Laval. Mais lorsque les chroniqueurs analysent le vote dans un comté qui comprend une majorité d'électeurs italiens, grecs ou juifs, etc., il est interdit de parler de «vote ethnique». Ce gros mot est réservé à la critique de Jacques Parizeau. Le PLQ ne cherche pas à être dirigé par un Grand Homme comme le PQ avec René Lévesque, il choisit toujours celui qui va tout simplement gagner la prochaine élection. Il ne veut pas d'un gai drogué ou d'une femme comme première ministre, à moins que le peuple ne l'aime et aille permettre au parti de remporter la prochaine élection.

Il ne cherche pas à éduquer le peuple, à lui entrer dans la gorge des principes et des idéaux ou une utopie, qui ne collent pas à la réalité. Ces dirigeants ne se voient pas comme des sauveurs, des détenteurs de la vérité, des messies, etc.

Le PLQ est pour la paix sociale, un peu capitaliste et légèrement à droite et un peu social-démocrate et penchant à gauche. Il préconise la privatisation des profits et la socialisation des pertes. Avant tout, il faut plaire aux donateurs du parti et aux amis personnels.

Le PLQ est pour la paix sociale, un peu capitaliste et légèrement à droite et un peu social-démocrate et penchant à gauche. Il préconise la privatisation des profits et la socialisation des pertes. Avant tout, il faut plaire aux donateurs du parti et aux amis personnels.

Les ministres du PLQ gouvernent au jour le jour, de crisettes en crises, sans faire trop de vague. Ce qui détonne dans les prises de position du premier ministre Couillard après la tuerie de Québec, c'est son affirmation: «Allahou Akbar». Cela est d'autant plus surprenant que le PLQ ne nous a jamais habitués à une telle affirmation de valeurs éthiques. Je soupçonne qu'il y a «chameau sous roche» quand je vois notre premier ministre, presque hors de lui, accuser tous les Québécois a l'émission TLMEP de Radio-Canada, de racisme systémique, d'islamophobie endémique, d'intolérance inextricable, etc.

Le PLQ, nous apprend une rétrospective historique, propose un «modèle d'affaires» comme celui mis en place dans la construction, «marchés publics orientés en échange de financement de la caisse occulte du parti au pouvoir».

Le plus loin que les ministres de ce parti peuvent aller est résumé par la prise de position après la tuerie de Québec, de l'ex-ministre du PLQ, Marguerite Blais sur sa page Facebook.

Les ministres du PLQ n'essaient pas de passer pour des gens cultivés, éduqués dans des écoles privées et qui aiment la culture générale. Au lieu de se référer à des citations latines, comme Bernard Landry avec son «Audi alteram partem» ou à des personnages de la mythologie grecque, la ministre de la Justice Stéphanie Vallée, pour justifier l'origine de son projet de loi pour encadrer le discours haineux a dit: «Ce n'est pas sorti d'une boite de Craker Jack.» Le ministre Sam Hamad en a rajouté avec son fameux «On vient pas d'inventer la roue a trois boutons.» Et que penser du ministre des Transports, Laurent Lessard «qui s'est adressé à des gens qui ont des pedigrees», pour comprendre la gestion catastrophique de la tempête de neige sur la 13, en mars.

Le PLQ, c'est le parti des «Vraies affaires» comme l'affirmait l'ancien premier ministre Jean Charest. Les «Vraies affaires» se rattachent, entre autres, aux généreuses subventions de l'Arabie saoudite.

Lors de la défaite du référendum de 1995, Jacques Parizeau a déclaré «C'est vrai, c'est vrai qu'on a été battus, au fond, par quoi? Par l'argent, puis des votes ethniques, essentiellement.», il disait la vérité en parlant des ethnies, de l'argent et du PLQ, mais il n'avait pas le droit de dire cette vérité, comme Galilée qui affirmait que la terre tournait autour du soleil.

La grande qualité de ce type de parti, le PLQ, c'est que dans l'histoire, ces responsables ont, rarement ou jamais, fait assassiner des adversaires, qui ne respectaient pas son idéologie et ses principes, puisqu'il n'en a pas.

Claude Lavallée dans son livre Révélations d'un espion de la SQ(Éditions de l'Homme) a écrit qu'avant la Crise d'Octobre 70, la SQ avait placé Pierre Laporte, ministre du PLQ, sur écoute électronique.

La corruption comme partie intégrante de la nature humaine

Une rétrospective historique permet de constater que le «modèle d'affaires» du cartel en place dans la construction -- marchés publics orientés en échange de financement de la caisse occulte du parti au pouvoir -- n'est pas nouveau. On le retrouve en arrière-plan de certaines grandes affaires, comme le scandale du Canadien Pacifique, celui de la Baie-des-Chaleurs ou même celui de ville Saint-Michel dans les années 60.

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