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Vers la grève

Le gouvernement peut empêcher cette grève. Il n'a qu'à négocier et à faire preuve d'ouverture.
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Lundi prochain s'amorcera le début de l'exercice des mandats de grève de plus de 400 000 travailleuses et travailleurs du secteur public. Plus de 400 000 employées et employés de l'État entameront une grève rotative dans toutes les régions du Québec.

Ces femmes et ces hommes dévoués au service de la population cesseront collectivement de travailler pour envoyer un message clair au gouvernement Couillard. Nos services publics, nous y tenons, et notre travail doit être reconnu à sa juste valeur !

On avance ou pas ?

Dans certains journaux, on lit que le gouvernement fait des concessions majeures. C'est complètement faux. Les négociateurs patronaux n'ont fait que retirer leurs demandes de recul. Ils offrent, en somme, moins que le statu quo.

Le président du Conseil du trésor ne s'en cache même pas, il n'a pas l'intention de bouger. On nous demande un recul salarial sur cinq ans, en plus de vouloir alourdir la charge de travail de toutes les personnes salariées de l'État. Pour négocier des conditions de travail satisfaisantes, nous n'avons d'autre choix que d'établir notre rapport de force.

Un pas en avant, un pas en arrière, un pas vers la grève

Quand nous entendons le ministre des Finances et le président du Conseil du trésor annoncer sur toutes les tribunes de futures baisses d'impôt en échange de compressions supplémentaires de plusieurs milliards de dollars dans nos services publics, il y a de quoi s'inquiéter. Il y a de quoi se mobiliser ! Il y a de quoi prendre la rue !

Quand, à la suite d'une manifestation majeure du Front commun, le premier ministre reste de glace, force est de constater que nous devons hausser le ton.

Pourquoi pas un moyen de pression qui ne touche pas les services à la population ?

Cette question revient un peu trop souvent. Permettez-moi d'y répondre. Depuis des mois, des centaines de manifestations sont menées dans les réseaux scolaire et collégial ainsi que dans celui de la santé et des services sociaux. Le 3 octobre dernier, nous étions plus de 150 000 dans la rue pour manifester notre colère face à cette négociation qui piétine. Une mobilisation historique et inspirante qui n'aura pas ému Martin Coiteux.

Notre grève est légitime, elle est juste et elle constitue le seul moyen dont nous disposons pour nous faire entendre. Cette grève, nous ne la faisons pas de gaieté de cœur, nous la faisons parce que le gouvernement n'accorde pas à cette négociation toute l'attention qu'elle mérite.

Les services à la population sont attaqués depuis l'arrivée au pouvoir du gouvernement Couillard. Nous voulons les préserver et les améliorer. La population du Québec a droit à de meilleurs services publics et les travailleuses et travailleurs méritent de meilleures conditions de travail. Le gouvernement peut empêcher cette grève. Il n'a qu'à négocier et à faire preuve d'ouverture.

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