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Postes Canada devra assumer sa ligne dure

Dans une logique qui n'est pas sans rappeler celle de plusieurs employeurs du secteur privé, la société d'État souhaite imposer un régime de retraite à deux vitesses à ses employées et employés.
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Les travailleuses et travailleurs de Postes Canada sont en négociation depuis des mois avec leur employeur pour le renouvellement de leur convention collective et les choses n'avancent pas du tout.

Dans une logique qui n'est pas sans rappeler celle de plusieurs employeurs du secteur privé, la société d'État souhaite imposer un régime de retraite à deux vitesses à ses employées et employés. C'est une situation que j'ai déjà dénoncée par le passé.

En plus de cette demande, déjà inacceptable, les dirigeants de Postes Canada veulent pouvoir engager plus de travailleurs temporaires et à temps partiel.

Négocier sur la place publique

Comment sait-on tout ça? Tout simplement parce que la société de la Couronne a décidé de rendre publique la dernière offre qu'elle a faite à ses employées et employés. Pour l'exécutif du Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP), il n'y a pas de grand mystère: leur employeur les pousse à la grève et prépare un lock-out. Il souhaite probablement imposer les conditions de travail comme au «bon vieux temps» du gouvernement Harper...

Souvenons-nous

Postes Canada a affirmé qu'elle ne rendrait aucun service en cas de grève. Aucun colis, aucune lettre, aucune carte postale, aucune facture ne seront livrés jusqu'à la fin du conflit, préviennent en somme les dirigeants, admettant du même souffle que cette décision pourrait leur coûter cher.

Ce qu'il faut comprendre de ce cirque médiatique, c'est que Postes Canada tente de préparer le terrain de l'opinion publique. Après quelques jours de grève, la société de la Couronne prétendra qu'elle subit des pertes trop importantes, déclarera un lock-out et demandera l'intervention du gouvernement fédéral par une loi spéciale ou par un arbitrage.

Souvenons-nous de cette stratégie douteuse et contraire aux intérêts de la population et souhaitons que le gouvernement de Justin Trudeau agisse différemment de son prédécesseur et fasse respecter le droit à la libre négociation.

À mes fidèles lectrices et lecteurs, je profite de l'occasion pour vous souhaiter un bel été.

Le blogue fera relâche jusqu'en septembre. Au plaisir de vous croiser, peut-être, lors du Forum social mondial qui aura lieu à Montréal du 9 au 14 août 2016!

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Mai 2017

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