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Les défis environnementaux de nos politiciens

En ce Jour de la Terre, oublions que le Canadien risque d'éliminer le Lightning de Tampa Bay et agissons pour que la glace sur laquelle nous gagnerons la Coupe ne fonde pas prématurément !
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Le 22 avril, depuis 1970, nous célébrons le Jour de la Terre. C'est l'occasion pour plusieurs organisations et pour bon nombre de citoyennes et citoyens de participer, ensemble, à faire de notre monde un endroit plus sain.

Cette année, il n'y a pas de grande marche, on mise plutôt sur une journée d'actions concrètes partout au Québec. Bien entendu, les écoles vertes Brundtland (EVB-CSQ) participent en grand nombre en organisant des corvées de nettoyage des parcs et des berges, de la sensibilisation, des activités pédagogiques, etc.

Toutefois, malgré tous les gestes individuels qu'il est possible de poser au quotidien, de grands efforts collectifs devront être faits pour enrayer les changements climatiques.

Les objectifs ambitieux du gouvernement Couillard

Le gouvernement libéral s'est engagé à poursuivre le travail pour atteindre une cible ambitieuse de réduction des gaz à effets de serre (GES) de 20 % d'ici 2020. Aussi, le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) a prédit des catastrophes à court ou à moyen terme liées aux changements climatiques. Force est de constater que l'on n'a pas d'autre choix que de s'attaquer sérieusement à ces problèmes.

Le Québec aura des choix à faire. Qu'en sera-t-il de l'exploitation des énergies fossiles dans les prochaines années ? Comment concilier l'objectif de réduction des GES avec l'exploration pétrolière sur l'île d'Anticosti, à Gaspé et dans le golfe du Saint-Laurent ? Que dire de l'exploitation des gaz de schiste ou du projet de pipeline visant à transporter le pétrole albertain jusqu'au Québec ? On parle même d'un port pétrolier à Cacouna pour transporter ce même pétrole vers d'autres pays !

Le gouvernement de M. Couillard a également ressuscité le Plan Nord lors de la dernière campagne électorale. L'exploitation intelligente de nos ressources naturelles n'a rien de mal en soi. Par contre, lorsqu'on voit tous ces sites miniers sauvagement abandonnés par le passé, on est en droit de se demander qui paiera pour la restauration de ces sites une fois la substantifique moelle extraite de leurs entrailles. Prendre soin de l'environnement, c'est aussi s'assurer de laisser la place propre après notre départ.

Ce n'est pas mieux au fédéral

Dresser la liste des méfaits du gouvernement Harper en matière d'environnement serait extrêmement long et fastidieux. Le gouvernement conservateur a même fait enlever le mot « environnement » du site météo d'Environnement Canada, c'est peu dire sur sa volonté de faire valoir son climatoscepticisme !

Depuis l'accession des conservateurs au pouvoir à Ottawa, l'industrie pétrolière semble avoir la clé de toutes les portes au Parlement. À tout le moins, elles ont droit à beaucoup d'égards. Débridées, les industries gazières et pétrolières sont responsables de 70 % de la hausse des GES depuis 1999. Elles sont la source du quart des émissions, dépassant les moyens de transport ! Même si les autres industries fournissent des efforts considérables, ces derniers sont anéantis par la croissance des émissions de GES de l'industrie qui a le plus l'écoute du gouvernement fédéral.

Il faut absolument s'attarder à réglementer le secteur gazier et pétrolier. Si on veut jouer notre rôle dans la lutte aux changements climatiques, il faut des règlements forts pour ces secteurs économiques hautement polluants.

Le gouvernement Harper s'est fixé comme objectif une réduction des émissions de GES de 17 % d'ici 2020 avec l'accord de Copenhague. Il pourra compter sur le Québec pour faire une bonne partie du chemin, mais il devra rapidement passer de la parole aux actes et mieux encadrer les barons du pétrole.

Ménager la Terre où nous vivons

L'environnement, ce n'est pas quelque chose d'extérieur à nous. Nous en sommes partie intégrante. Rappelons-nous que nous sommes plus de 7 milliards à flotter en plein vide interstellaire sur un grand vaisseau spatial sphérique de 40 075 km de circonférence. Nous devons prendre soin de cette géante bleue aux ressources limitées et au climat fragile par nos actions individuelles au quotidien, mais également par notre action collective, comme province, comme pays et comme humanité. En ce Jour de la Terre, oublions que le Canadien risque d'éliminer le Lightning de Tampa Bay et agissons pour que la glace sur laquelle nous gagnerons la Coupe ne fonde pas prématurément !

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