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En couple sur Facebook: mauvaise idée... ou très mauvaise idée?

Qu'avons-nous à gagner à devenir l'ami Facebook de notre chum ou blonde?
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Sur Facebook, environ 99 jours sur 100, je vois passer les déclarations de mes contacts à leur cher et tendre. Qu'avons-nous à gagner à devenir l'ami Facebook de nos chums/blondes?

Dans le fond, répondre à cette question revient à te demander si tu penses que le bonheur est dans l'ignorance. Es-tu prêt à découvrir qu'avant toi, ta blonde datait que des douches tous musclés? Ou que la sœur de ton chum a des opinions politiques sacrément fuckées?

Bien sûr, la tentation est grande d'avoir accès à cette masse de renseignements, et que celui qui n'a jamais background-checké sa date me jette la première pierre! Ensuite, il y a une nuance entre s'assurer que sa date n'est pas néonazie, et se pogner scrupuleusement tous les albums photo de ses vacances au Mexique avec son ex.

Sauf que sur Facebook, ton côté Glenn Close dans Liaison fatale n'est jamais loin. Et la triste réalité, c'est que lorsque tu te lances dans l'archéologie du profil de ta blonde, la chance que tu découvres quelque chose de poche est pas mal plus grande que celle de découvrir qu'elle est prix Nobel.

Pour sûr, les gens sont ainsi faits que si elle a gagné le concours d'orthographe quand elle était en première secondaire, tu es sans doute au courant. Par contre, elle avait visiblement oublié de préciser qu'à l'époque, elle portait des bagues de pied.

Évidemment, par le passé, j'ai déjà cédé à la tentation de mêler amour et réseaux sociaux. Il y avait eu, par exemple, ce journaliste français dont j'étais devenue «l'amie» après le premier rencart. Il m'avait suffit de trainer 7,245 secondes sur son profil pour trouver une photo de son ex (une chick qui avait le mauvais goût de ne pas me ressembler pantoute et qui semblait avoir une fascination morbide pour les pantalons de yoga). Un jour, alors que je lui avais proposé de passer l'après-midi avec moi, il m'a éconduit pour cause de «reportage en province» (excuse sexy s'il en est). Et alors que je profitais de ma fin de semaine de mon coté, les dieux de Facebook ne tardèrent pas à frapper et firent apparaître une photo de lui dans mon fil d'actualités.

Il n'était visiblement pas en province. Et encore moins en reportage, à moins qu'il ne se soit agi d'une investigation sur le nombre de bouteilles de rosé que ça prend pour se trouver vraiment mal.

Et ce qui devait être un banal mensonge sans conséquence devint un sérieux deal-breaker.

Certains diront que ça n'a rien à voir avec Facebook et que je devrais juste arrêter de dater des épais. Et c'est possible.

Seulement, je suis loin d'être la seule à penser que le réseau social n'apporte rien de bon aux relations amoureuses. Une étude conduite en 2013 par un doctorant en journalisme de l'université du Missouri tend à prouver que les personnes utilisant fortement Facebook rencontrent davantage de conflits, d'adultères, de ruptures et de divorces avec leurs partenaires.

Sans surprise, un des facteurs avancés par le chercheur est la plus forte probabilité de ressentir de la jalousie à l'égard des anciens partenaires. Il souligne aussi que ces résultats sont véridiques pour les couples de moins de 3 ans, où les partenaires cherchent plus activement à «tout savoir de l'autre» (la «phase Glenn Close»).

Tu t'en doutais, mais cette fois-ci la science a parlé : pour optimiser tes chances avec ta nouvelle conquête, évite donc Facebook. Sans compter que ça te permettra aussi d'échapper à la liste ultra-tannante de toutes les choses que les gourous du luv te déconseillent de faire sur le réseau lorsque tu es en couple.

Mais pour beaucoup, cela semble plus facile à dire qu'à faire, car le réseau social occupe désormais une place prépondérante dans nos vies : tout comme il est parfois salutaire de se faire interdire les jeux de hasard, dans bien des cas, il faudrait pouvoir s'auto-bannir de Facebook.

Sans aller jusque là, je préfère te mettre en garde : refuser l'amitié facebookienne de ta moitié t'exposera sûrement à quelques foudres. De l'indifférence dans le meilleur des cas, une vraie rancœur parfois. Et très probablement un nouveau sujet de chicanes.

Mais hé! la bonne nouvelle, c'est que quand tu seras de nouveau single à cause de mes conseils, tu n'auras pas à passer par la case «unfriend». How nice is that?

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