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Brûlé avant même d'arriver au travail?

C'est un problème que d'être fatigué. Ça en est un tout autre que de ne pas le voir ou ne pas l'admettre.
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«Moi, mes problèmes de job j'les laisse à job quand j'punch out

Combien de fois avez-vous entendu cette phrase en entrevue? Combien de fois avez-vous utilisé cette phrase en entrevue?

Qu'en est-il de son contraire? Moi, mes problèmes de maison j'les laisse à'maison quand j'punch out!

Debout depuis 5 :53, vous êtes déjà rendu à votre 3e double expresso allongé...

Rien à faire, 8 :31, lundi matin, vous arrivez totalement brûlé au travail. Ici, il est facile de présumer que la semaine sera longue pour vous, douloureuse et parsemée d'embûches mineures qui vous sembleront être des montagnes insurmontables.

Pourtant, vous vous êtes couchés tôt hier soir et avez pris cela relaxe en fin de semaine. Les enfants ne vous ont pas torturés cette nuit non plus. En plus, le dossier sur lequel vous travaillez actuellement n'exige pas de vous un haut niveau cérébral et vous n'avez pas de dates butoirs à respecter.

Pourtant, à 8 :33, vous êtes déjà brûlé et songez déjà à la prochaine fin de semaine... en implorant les grands esprits que vous n'aurez pas trop de couraillage à faire.

Burn-Out? Bore-Out? Brown-Out?

Aucune de ces réponses...

Et si nous vivions un épisode de Burn-In!

De quessé?

Le Burn-In a principalement été théorisé par le psychologue américain Cary Cooper de la Lancaster University Management School, qui décrit le mécanisme par lequel l'individu s'épuise sans l'admettre et devient incapable de s'accorder des phases de détente pour recharger ses batteries. Nous sommes un peu fatigués... toujours. Mais ce n'est pas grave puisque ça va passer, d'autant plus que ma productivité professionnelle frôle quasiment la perfection. Donc, pourquoi s'inquiéter ?

C'est un problème que d'être fatigué. Ça en est un tout autre que de ne pas le voir ou ne pas l'admettre. M. Cary Cooper fait un lien direct entre le Burn-In et le Burn-Out. Donc oui, il faut s'inquiéter. Mais avant de s'alarmer, il vaut s'arrêter et se questionner.

> D'accord Kévyn, admettons que je suis gestionnaire, comment puis-je identifier le Burn-In? Quels sont les signes? C'est facile pour le Burn-Out, le taux d'absentéisme augmente, le non-respect des échéances et les chiffres le montrent, mais pour le Burn-In?

> Depuis le temps qu'on entend parler du présentéisme... ça peut être un bon point de départ. Voir aussi votre employé doit toujours communiquer avec sa femme par texto ou téléphone alors qu'il n'est pas en pause et alors que ça fait 7 fois que vous lui rappelez les politiques d'entreprise à ce sujet; recevoir des affidavits d'un huissier pour des prélèvements automatiques; recevoir beaucoup de questions sur des problèmes de réclamations auprès de l'assureur ; se faire demander à répétition des lettres de confirmation d'emploi ...

> D'accord Kévyn, admettons que je suis un employé... ou un gestionnaire qui se doit d'identifier cette problématique puisqu'elle me touche peut-être?

> Je ne connais pas vos problèmes personnels et encore moins la source de ceux-ci, mais, commençons par votre hygiène de vie... commençons par le solde de vos cartes de crédit... commençons pas vos aventures extraconjugales... commençons par ce que vous vous mettez dans le nez... commençons par vous!

OUI LA SOCIÉTÉ NOUS MET BEAUCOUP DE PRESSION.

Laissons de côté la société de côté un moment; laissons de côté la responsabilité du gouvernement; laissons le côté Fuck the World écrit au Liquid Paper sur notre étui à crayons s'il vous plaît.

Concentrons-nous sur nous-mêmes. Nos choix sont nos choix et nos choix ont des conséquences. Simple, mais vrai.

Quelles sont vos sources d'énergie? Sommeil profond et récupérateur; bonne bouffe faite maison; sports et activités physiques; bonne relation avec votre petite famille. Ou bien sédentarité totale; malbouffe; bouteilles de vin et bière; achat à crédit; sérotonine à plat; et dispute familiale à répétition.

Peut-être que vous dormez bien et que ce n'est pas la source de votre décrépitude du lundi matin. C'est un bon début puisque nous pouvons rayer cette variable et nous concentrer sur l'aspect financier alors... mais c'est surtout un bon début puisque vous avez amorcé la réflexion; donc l'admission.

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